Il est difficile de dire si l'affaire est sérieusement en marche, mais les nouvelles en provenance de Québec nous laissent espérer de nouveau un retour des Nordiques.

Pierre Karl Péladeau, les frères Rémillard et leur conseiller Mario Dumont, le maire Régis Labeaume, qui voit de plus en plus grand et qui est peut-être le meilleur espoir dans ce dossier...

Mes espions à Québec me disent que leur ville n'est plus un gros village et qu'il y a maintenant assez d'activité économique et de dynamisme pour supporter une équipe de la LNH. Tant mieux.

Avec les gens mentionnés plus haut, les Nordiques auraient une personnalité particulière, une identité bien à eux et voilà que ça devient intéressant. Comparez à la famille Molson, à Bob Gainey et Jacques Martin, plutôt conservateurs, plutôt anglos...

On reculerait de 15 ans et on retrouverait presque intacte une époque dont on s'ennuie encore. Oubliez les Bruins de Boston, les Maple Leafs de Toronto et les Sénateurs d'Ottawa, la vraie rivalité, c'est avec Québec.

Et puis It's good business, comme ils disent.

Des heures et des heures de pur plaisir à prévoir, à condition de limiter les dérapages, ce qui demanderait un certain esprit sportif.

Enfin, je rappelle que le but d'Alain Côté n'était pas bon.

Améliorer vos performances

Vous regardez les Championnats mondiaux de natation à Rome et le commentateur de la CBC, un ancien nageur, se réjouit d'une médaille canadienne. Jusque-là, tout va bien.

Et puis ce commentateur fait l'éloge du brave nageur canadien qui a surmonté une rude épreuve... La mort d'un parent? Une maladie grave? Une blessure grave?

Rien de tout ça. Le pauvre nageur a surmonté l'épreuve d'une suspension pour dopage... juste à temps pour revenir en forme et remporter une médaille pour notre glorieux pays, le Canada.

Nous en sommes là, mes amis, on félicite les athlètes dopés. Dans les stades de baseball et de football, on applaudit encore d'autres dopés, multimillionnaires ceux-là.

Le dopage est de plus en plus accepté dans une société où même les maris prennent du Viagra pour améliorer leur performance.

Améliorer sa performance... les mots magiques du troisième millénaire.

Alors pourquoi pas les athlètes?

Oui au Grand Prix!

Mais non à Bernie Ecclestone, qui a laissé tomber Montréal après avoir tenté de saigner quelques entrepreneurs, la Ville et le gouvernement du Québec. Voilà qu'il annonce lui-même le retour de la F1 à Montréal et on est tous des amis de Bernie Ecclestone.

Il dit de belles choses sur notre Grand Prix, après avoir craché dessus, et on lui ouvre nos bras tout grands. On lui donne du monsieur dans nos médias...

Est-ce ainsi que les hommes vivent?

On aurait pu le faire languir un peu, non? S'il revient, c'est pour faire du fric, rien de plus. Pas parce que nous sommes ses amis.

On aurait pu lui rappeler qu'il n'était rien qu'un petit requin; on pourrait accepter le Grand Prix de Montréal, mais lui en interdire l'accès, par exemple.

Le syndrome Elvis Gratton

Mes espions me disent que certaines radios sportives repassent de vieilles émissions pendant l'été. (Personnellement, j'évite la radio sportive pour la bonne raison qu'elle ne nous apprend rien.)

Le phénomène n'est pas unique, bien sûr. Les télés sportives nous assommaient à une époque avec des matchs de hockey des années passées. Les Oilers d'Edmonton contre les Flames de Calgary en 1992, par exemple. Est-ce qu'on s'en fout?

On a bien ri d'Elvis Gratton, qui écoutait sur son walkman des enregistrements de vieux matchs des Expos.

«Inda, passe-moé la game que les Expos ont gagnée 3-2 contre les Phillies.»

On est tous l'Elvis Gratton de quelqu'un...

Bye-bye Beckham!

Il semble que les jours de David Beckham soient comptés à Los Angeles, même s'il lui reste une année de contrat. Les fans du Galaxy ont pris l'habitude de huer la vedette britannique.

On lui reproche, entre autres choses, d'avoir abandonné l'équipe, sous prétexte de blessure, pour s'offrir des vacances en Californie. Les médias disent des méchancetés sur sa famille, sur sa femme Spice quelque chose surtout....

Dans cette histoire faite de hauts et de bas, retenons la déclaration du directeur général du club, l'an dernier: «La prochaine fois qu'un joueur me dira qu'il veut jouer à L.A. parce que sa femme aime magasiner ici, je me poserai des questions.»