Les gens de la compagnie Bixi sont arrivés près de chez moi hier pour installer leur station de vélos publics. De beaux gros vélos qui sont plus légers qu'ils ne paraissent, qui roulent doucement sans faire de bruit, qui n'ont pas de barre horizontale, ce qui en fait de gros béciks de filles.

Il vous faut un petit cours pour comprendre comment avoir accès à ce tout nouveau cadeau de la Ville, mais il y a moyen de rouler pour pas cher du tout. Même que si vous faites un stop à une des stations à toutes les 30 minutes, vous ne payez rien et pouvez rouler pendant des heures. Il faudrait être un peu cheap pour faire ça, mais bon.

Une carte de crédit pour une location de 24 heures (5$), 30 minutes gratuites, suivies de 1,50$ la demi-heure. Ou bien vous vous abonnez pour la saison, qui dure sept mois, selon les gars de BIXI.

Nous voici donc, sur l'air de Carmina Burana, sur la piste de la rue Rachel, la plus achalandée du monde, paraît-il. Je n'ai pas de mal à le croire.

Peut-être la plus dangereuse aussi. J'habite sur Rachel et il est aussi périlleux de traverser la piste cyclable que la rue aux heures de pointe.

Ancien irréductible cycliste urbain, j'ai entrepris une carrière de piéton après deux vélos volés, une collision spectaculaire, quatre côtes cassées, une clavicule à souder, des points de suture sur la tête... Et je n'ai pas encore retrouvé toute ma confiance à l'endroit des automobilistes ni des cyclistes. Certains jours, vous détestez les premiers, un autre jour, les deuxièmes.

Mais les beaux vélos BIXI sont là, presque gratuits, on en prend un au métro Berri. On le laisse dans le Vieux-Montréal, on va voir les copains au bureau et on recommence pour le trajet de retour. «To bixi or not to bixi», a écrit le poète.

Le Bixi est tentant. Il n'y a qu'un problème que nous pouvons tous régler si nous nous y mettons : respecter les autres, conduire prudemment et dans les règles.

Il n'y a pas de meilleure sensation que des cuisses et un dos qui chauffent sous l'effort, que le vent qui rafraîchit le visage... Et puis on regarde sa ville vivre tranquillement, on découvre de nouveaux coins intéressants.

Bref, je pense que je vais remonter en selle, sauf aux heures de pointe.

N'oubliez pas : rouler en ville est agréable, mais parfois dangereux. Demandez aux médecins dans les urgences... Ils rencontrent beaucoup de cyclistes.

Le Trophée des champions

L'Olympique de Marseilles, les Girondins de Bordeaux... voilà de prestigieuses équipes du football français. Des clubs avec un long passé glorieux, des légendes et tout, un peu comme le Canadien.

Ainsi, c'est donc vrai, comme l'avait prédit Joey Saputo, Montréal est prête pour des grands matchs internationaux. On a empli le Stade olympique quand une équipe du Mexique est venue rencontrer notre Impact. On sait aussi que notre ville a un faible pour les événements, ceux qui passent vite, mais qui allument la population pendant quelques jours. Les Montréalais ne ratent pas les bons rendez-vous.

Combien de gens se déplaceront pour voir deux équipes étrangères se disputer le championnat de France? Ça reste à voir mais les absents auront sans doute tort.

Et ça nous fait rêver à des matchs Inter Milan-Barcelone ou bien Chelsea-Manchester United.

Joey Saputo : «Si vous saviez combien ça coûte pour déplacer ces clubs-là...»

On a le droit de rêver, non ?