Dieu que tout ça a été pénible, n'est-ce pas?

Les huées, Michael Ryder et Claude Julien qui s'amusent comme des petits fous... Bref, une année à oublier et personne n'aura de peine, hélas, pour les glorieux Canadiens de Montréal, qui ont humilié tellement d'adversaires depuis 100 ans.

Le dernier clou dans le cercueil du Centenaire... comme l'a joliment exprimé un collègue de The Gazette.

On peut tout de même se demander ce qui serait arrivé si le Canadien avait pu compter sur Andreï Markov, Robert Lang, Alex Tanguay, Mathieu Schneider, Francis Bouillon et Mike Komisarek en parfaite forme. Il n'aurait peut-être pas éliminé les Bruins, mais peut-être que oui aussi. Les choses peuvent changer très vite dans les sports...

Ceux qui sont pressés de crucifier le DG et entraîneur Bob Gainey devraient reconnaître qu'il est allé chercher le bon joueur de centre qui manquait - Lang était le centre numéro un et le premier pointeur à un certain moment -, le joueur de pointe pour relancer l'attaque à cinq (Schneider), Tanguay le formidable tireur d'élite aussitôt qu'il a été disponible...

Avec tous ces joueurs en santé, Bob Gainey serait peut-être un héros aujourd'hui.

Remarquez que le monsieur ne s'est jamais offusqué de ce qu'on disait de lui. De ses joueurs, oui, mais pas de lui. Vous pouvez y aller, ça ne le dérange pas. J'ai même l'impression qu'il est un peu pressé de partir... Vous pouvez peut-être commencer à vous choisir un autre DG, sûrement un autre entraîneur...

Il reste que, saison désastreuse ou pas, le Canadien passera un été mouvementé. Plusieurs joueurs vieillissants seront réévalués, des jeunes seront examinés de près... Même la Coupe Stanley n'y aurait rien changé.

Quand le CH a décidé d'y aller le tout pour le tout en cette saison du Centenaire, il a un peu sacrifié son grand plan de match. Le mandat de Bob Gainey était de s'élancer pour le circuit. Il l'a fait.

Un coup de dés qui a mal tourné.

Les joyaux

Je ne voudrais pas faire de peine à qui que ce soit, mais les deux joyaux du terroir, Maxime Lapierre et Guillaume Latendresse, n'ont rien cassé dans cette série.

Ils ont encore des croûtes à manger avant d'être des hommes, des vrais.

Peace and love

Message aux spectateurs du Centre Bell qui ont hué l'hymne national des États-Unis: vous avez donné à Don Cherry l'occasion de déblatérer encore un peu plus sur le Québec.

Il avait raison, hélas...

La saison de la pêche

Le moment de percevoir est venu. Je ne suis pas un parieur, mais la tentation était trop grande. Il y avait tellement de fans du Canadien, avant que la série débute, qui croyaient dur dur aux chances de leur équipe. Le Canadien a le numéro des Bruins et autres légendes... Il y avait tellement d'endroits pour lancer sa ligne.

Je vous ai déjà parlé de ma méthode: vous laissez parlez, vous écoutez en silence et vous attendez. Puis quand la truite s'est tassée dans une crevasse, vous y allez... Combien veux-tu gager? Le poisson ouvre la bouche quelque fois mais aucun son ne sort.

Combien? Put your money where your mouth is, comme ils disent.

Le poisson ne peut plus reculer et il finit par dire 5$! Ou 10$ ou 20$... Vous répétez l'opération plusieurs fois et, dites donc, ça fait un joli magot.

Le moment est venu de retirer sa ligne... et d'être magnanime: «J'accepte quatre paiements faciles de 5$...»