S'il était hockeyeur, il serait Alexander Ovechkin, spectaculaire avec un talent hors de l'ordinaire. Mon collègue-photographe Bernard Brault a remporté tellement de prix qu'on ne les compte plus.

Cet homme a un troisième oeil, qui voit des choses que le commun des mortels ne voit pas. Bernard est né pour être photographe.

J'ai déjà acheté une carte postale à Amsterdam, une photo en noir et blanc d'un boxeur assis sur son tabouret, visiblement en mauvais état, mais qui a assez d'énergie pour fixer du coin de l'oeil la jeune fille courte vêtue, qui porte les pancartes indiquant les rounds et dont on voit la silhouette floue. J'aimais bien la photo, mais je ne savais pas qu'elle était de Brault, prise au Centre Paul-Sauvé en 1986!

Amateur de photos, je suis toujours fasciné de le voir travailler. Je n'ose même plus lui faire de suggestions quand nous travaillons ensemble, une affaire qui dure depuis 25 ans.

J'aime bien le défier en l'amenant à des événements où il n'y a rien à photographier. Trois hommes derrière une table qui donne une conférence de presse, par exemple... Mais Bernard me surprend toujours. La photo, inattendue, vaut toujours la peine d'être vue...

La dernière fois, c'était il y a deux semaines, quand nous avons rencontré le lutteur Abdullah the Butcher dans un sous-sol d'église de Villeray. Comme toujours, Bernard était enthousiaste...

« Qu'en penses-tu, Bernard?

- Avec lui, avec son look, sa gueule, un simple portrait va suffire...

En effet. Pas besoin d'acrobaties...

Tout ça pour vous dire que si vous cherchez quelques minutes de silence en plein centre-ville, et si vous cherchez à vous consoler un peu, l'hôtel Delta, de l'avenue du Président Kennedy, présente des photos du Canadien et rien que du Canadien de Bernard Brault.

Vous n'y trouverez pas tout le génie - dans le cas de Brault, le terme n'est peut-être pas trop fort - mais vous y verrez des choses étonnantes. Comme un mignon petit garçon d'environ 2 ans... Jonathan Roy, le fils de Patrick. Ou bien Émile Bouchard, le père, sur sa ferme au milieu de ses vaches.

Il y a toute une équipe d'excellents jeunes photographes à La Presse. Ils ne vous le diront peut-être pas, mais je crois sincèrement qu'ils ont tous été influencés par Bernard Brault.

Il y a des gens qui laissent leur marque plus que d'autres.

Les mauvaises ondes

Ajoutez Bob Gainey à la liste de ceux qui perdent patience avec les représentants des médias. Il en même perdu son calme quand nos collègues l'ont questionné serré, et avec raison, sur les joueurs « qui n'écoutent pas l'entraîneur. «

La semaine dernière, Mathieu Schneider s'est moqué des médias quand il est revenu au jeu alors qu'on l'avait dit fini pur la saison. Et on a bien vu Alex Kovalev être impoli quelques jours avant le début de la série. « Vous autres, vous posez les mêmes questions à chaque année... « Ce you guys était carrément méprisant.

Les mauvaises ondes...

Et on imagine très bien l'ambiance dans le vestiaire du Canadien, avec des cliques qui ont du mal à communiquer. On le voit très bien sur la patinoire, d'ailleurs, cette équipe est désunie et cela ne pardonne pas dans un sport collectif.

Le Canadien a peut-être plus de problèmes qu'on le croit. Guy Carbonneau nous avait d'ailleurs prévenu: « Un jour, la vérité va sortir «.

Belle image pour le Centenaire...

Et puis, ça sent le grand ménage.

Kovalev

À propos, est-ce qu'on doit offrir un autre contrat à Alex Kovalev, un des rares du CH qui semble vouloir gagner dans cette série contre les Bruins?

Kovalev avait marqué deux des trois misérables buts du Canadien avant le match d'hier et il ne craint pas le jeu rude des Bruins; bref, si on le perd, il ne reste plus grand-chose en attaque...

Je vote oui, mais je pense que je vais perdre mon pari, hélas.