Comme toutes nos entreprises, les clubs sportifs doivent voir à ce que tous leurs employés, ou joueurs, n'arrivent pas à la retraite en même temps. En football universitaire, par exemple, les athlètes ont cinq années d'admissibilité. La rotation est rapide et c'est là qu'on voit la différence entre un bon et un moins bon directeur général.

Marc Santerre, entraîneur-chef et patron des Carabins de l'Université de Montréal, recevait hier une dizaine de p'tits nouveaux, des gars de tous les coins du Québec, de milieux différents, des jeunesses musclées qui dégagent une énergie qui semble sans limite.

«Je dirais que six ou sept de ces jeunes pourraient être partants dès la prochaine saison. Et c'est la première vague de joueurs collégiaux que je n'ai ni dirigés ni affrontés.»

L'an dernier, les Carabins ont présenté une fiche de 5-3 et ils ont été éliminés, dans un mach serré, par le Rouge et Or de l'Université Laval, champion universitaire du Canada.

«Nous ne sommes pas loin. Je dirais que nous sommes toujours dans le top 10 canadien.»

Santerre est très fier de sa nouvelle couvée, qui compte pas moins de sept anciens des Spartiates du Vieux-Montréal, son ancienne équipe.

Médecins-footballeurs

L'un d'entre eux s'appelle Alexis Rousseau-Saine, un joueur de ligne offensive et un habitué des équipes d'étoiles. Mais le plus bel exploit de ce grand costaud souriant, c'est d'avoir mérité deux ans de suite le trophée du meilleur football-étudiant, c'est-à-dire celui qui a obtenu les meilleurs notes tout en excellant sur le terrain.

Alexis est le fils d'un médecin d'Outremont, lui-même ancien footballeur du Collège André-Grasset.

«Nous sommes cinq à la maison. Nos parents et trois enfants. Mon père comprend ce que je vis. Il est content.»

Sauf qu'Alexis s'embarque dans une aventure pas facile, mes amis. À la faculté de médecine où il est inscrit, on ne fait pas de cadeau aux footballeurs. On parle ici de nuits à étudier pour avoir des soirées et des week-ends à consacrer au football. Pas de passe-droit pour le bloqueur.

«Il faut que j'adapte mon football à mon programme d'études...»

Avez-vous une copine, Alexis?

«Non. J'en avais une jusqu'à récemment...»

Vous n'aurez plus beaucoup de temps pour ça, hélas...

La star

Wandy Désir est de Saint-Michel. Une star au poste de demi défensif, courtisée par toutes les universités du Québec et même celles du Connecticut et du Dakota-du-Nord, aux États-Unis.

«J'ai choisi de rester à Montréal grâce à Marc Santerre. Il m'a proposé un bon plan d'études et de football.»

Wandy vient d'une famille élargie - il a cinq frères et soeurs, demi-frères ou demi-soeurs - et est inscrit en relations industrielles.

«J'aimerais jouer au football professionnel avant de me lancer sur le marché du travail. J'en profite pour aller chercher un diplôme en même temps.»

Pour ce solide gaillard de 5'11 et 197 livres, avec un bon palmarès, le but est certainement accessible. Les footballeurs du Québec, comme on sait, sont de plus en plus nombreux au football professionnel.

Enfin, Marc Santerre s'emballe pour son nouveau porteur de ballon, Rotrand Sené, lui aussi du Vieux-Montréal.

«Je le suis depuis qu'il a 14 ans.... Je suis très content de l'avoir convaincu de se joindre aux Carabins.»

On a hâte de voir.

Commentaire personnel

Je le répète: avec le football de qualité qui se joue dans nos universités, il n'y a aucune raison pour que le stade du CEPSUM, qui compte 5000 sièges, ne soit pas rempli à TOUS les matchs. Il n'y a pas beaucoup de matchs et chacun doit être considéré comme un événement.

Allez, un peu d'esprit d'équipe...

Soirée tranquille

Mes perruches, Céline et René, s'étaient rendues à leur atelier hebdomadaire de réduction de stress. Rocket, mon joli poisson rouge, préparait le lancement de son nouveau parfum - Rocket Nº 9 - ainsi que de quelques autres produits dérivés.

Nous en avons profité pour parler hockey, entre sportifs.

- C'est tranquille chez le CH cette semaine, tu ne trouves pas, mon chroniqueur préféré?

- Oui, ils sont eu peu plates...

- Contre qui on joue demain (mardi)?

- Les Canucks. Rien de spécial. Au moins, je n'ai plus besoin d'écouter les émissions de radio et de télé pour connaître les derniers événements... Je les ai écoutés et regardés pendant une bonne semaine. J'aimais bien les commentaires de Gabriel Grégoire, qui est de plus en plus drôle. Mais une semaine entière, c'est un record pour moi. Je crois que je suis rassasié pour quelques années.