L'acquisition de Mathieu Schneider, 39 ans, a évidemment pour but de relancer l'attaque à cinq du Canadien. Si cela se produit, l'équipe pourrait se remettre sur pied. Quelques buts bien placés, parfois un seul, peuvent transformer un match et l'on sait que le CH a assez de talent pour faire le reste.

On dit aussi que Schneider apportera, grâce à son expérience, plus de stabilité en défense.

Je n'en suis pas certain. Mathieu Schneider n'a jamais eu la défense en tête. Il veut marquer des buts, patiner avec la rondelle et la lancer très fort sur le filet adverse. Il aime faire du bruit.

Côté défensif, à moins d'avoir beaucoup changé, il n'est pas meilleur que Sheldon Souray. Et il est plus vieux. Ce n'est pas un défenseur fiable comme Roman Hamrlik, par exemple.

Mathieu Schneider, qu'on a vu arriver chez le CH dans les années 1980, aurait voulu être Paul Coffey, sauf qu'il n'avait pas la moitié du talent de Coffey.

J'ai toujours trouvé qu'il était un joueur surestimé. Mais les directeurs généraux de la Ligue nationale de hockey l'aiment, il n'a jamais eu de mal à signer des contrats, d'une ville à l'autre.

On verra...

Des liens au Québec

La mère de Mathieu Schneider est une Québécoise francophone, d'où le prénom Mathieu.

Son père, un Américain de Providence, au Rhode Island, était un monsieur très volubile, très grégaire. Trop, peut-être. Le genre de père à traîner autour de l'entraîneur et essayer de lui parler. Je me souviens d'un entraîneur du Canadien qui prenait la fuite quand il le voyait arriver. Vous connaissez ce genre de père de hockeyeur... Il y en a quelques-uns dans la LNH aussi.

À 39 ans, Schneider a eu le temps d'expliquer certaines choses à son papa. Du moins, je l'espère. Je ne pense pas que Bob Gainey soit du genre à le recevoir dans son bureau. Bob Gainey peut même avoir un air très bête quand il le veut.

Quant à Mathieu lui-même, c'était un gentil garçon, toujours souriant et poli, pas particulièrement allumé, mais pas le genre à faire de vagues dans le vestiaire, ou dans la chambre, comme ils disent.

Lisez la suite de la chronique de Ronald King, demain, dans La Presse.