Bon, Andrei Markov est sur le carreau pour quatre mois. C'est un coup dur pour Jacques Martin, c'est un coup dur pour le Canadien. Je pourrais sortir le sac de clichés version 2009, ça ne voudrait rien dire.

Certains diront que cette blessure permettra à d'autres joueurs de s'illustrer davantage pour compenser la perte du meilleur défenseur de la Flanelle, et peut-être le meilleur joueur de toute l'équipe.

 

D'autres diront que l'absence de Markov pourrait inciter les nouveaux joueurs à se serrer les coudes encore davantage et ainsi favoriser l'émergence d'une vraie équipe à partir de ces individus rassemblés à Montréal.

Mais tous ceux qui connaissent le moindrement le hockey et ses hommes savent bien qu'on ne remplace pas un joueur de la trempe de Markov. Tout ce qu'on peut espérer, c'est de survivre en attendant son retour. Comme l'ont fait les Penguins de Pittsburgh l'an dernier en attendant le retour de Sergei Gonchar. Ce n'est qu'avec le retour de Gonchar (qui coïncidait avec le congédiement de Michel Therrien) que les Penguins se sont mis en marche pour finalement gagner la Coupe Stanley.

Mais faut-il rappeler que les Penguins pouvaient compter sur Evgeni Malkin et Sidney Crosby pour tenir le fort pendant cette absence? Je ne suis pas convaincu que Scott Gomez va imiter Crosby. En tous les cas, il a été bien timide jeudi soir contre les Maple Leafs à Toronto.

Cela dit, Bob Gainey a pris une décision en juillet qui devient vitale pour l'organisation. Jaroslav Spacek devient le quart-arrière de l'attaque à cinq et le meilleur pour relancer la contre-offensive quand les choses vont se corser pendant un match. Spacek a prouvé dans le passé qu'il pouvait tenir un rôle important dans une défense. Là, ce n'est pas un cliché. Lui, il aura la chance de briller davantage. Avec l'absence de Markov, c'est vers lui que va se tourner Jacques Martin. Il devrait jouer 23 ou 24 minutes par match pendant les prochains mois.

Les choses se compliquent, mais il ne faut pas que les partisans se découragent. Il ne faut jamais oublier qu'à part de rares exceptions, toutes les équipes subissent leur part de blessures pendant une longue saison. À la fin, la quantité et la qualité des absences finissent par s'égaliser. Pas toujours, mais la plupart du temps. Les points perdus par le Canadien à cause de la perte de Markov seront peut-être compensés par les points perdus à cause de l'absence d'un joueur important chez les Bruins, les Flyers, les Rangers et les autres équipes. Du moins, il faut le souhaiter et les fans peuvent prier pour que les lois de la statistique s'appliquent cette saison.

Par ailleurs, un match ne fait pas une saison mais déjà, on peut y aller de quelques remarques. Plusieurs experts soutenaient que Carey Price devait voler quelques matchs si le Canadien voulait participer aux séries éliminatoires. Price compte déjà un vol à son actif. C'est lui qui a gagné le match contre les Maple Leafs. On a vu un jeune homme bien concentré, énergique autant sur le retour du lancer que sur le premier tir. L'an dernier, en deuxième moitié de saison, on lui reprochait souvent de sembler nonchalant sur les retours de lancers. Ce ne fut pas le cas jeudi.

Par ailleurs, j'espère que Hal Gill a connu un très mauvais match. S'il est aussi lent que ce qu'il a montré contre les Leafs, ça va prendre un coéquipier capable de couvrir 75% du territoire défensif des Glorieux pour jouer en sa compagnie. Gill chausse du 15, c'est correct. Mais on parle de patins, pas de raquettes.

J'ai bien aimé le jeu et le comportement de Georges Laraque. Il a été mêlé à une bataille imbécile et préméditée dès la mise en jeu, mais ce fut sans conséquence. C'est justement le genre de bataille stupide que Laraque déteste engager. Mais pour le reste, il a bien joué, il a été assez rapide pour ne jamais mettre le Canadien dans le pétrin, il a fait de bonnes passes et a eu plusieurs bonnes séquences sur la glace. Il est sorti satisfait de sa soirée et c'est de cette façon que «Big Georges» saura le mieux reprendre son rythme. Incluant le synchronisme qui permet de déclencher une bagarre au bon moment contre un adversaire trop agressant.

Pour le reste, ce fut conforme à ce que j'attendais. Jacques Martin aura besoin de quelques semaines pour fusionner en un collectif d'équipe les éléments disparates qu'on lui a remis.

Rio de Janeiro... les Jeux olympiques de la samba!

Wow! Quel contraste! Après les Jeux de Londres dans la nuageuse capitale du Royaume-Uni, la tribu olympique va se retrouver à Rio sur les plages de Copacabana et d'Ipanema, où pourrait se disputer le plus sexy volleyball de plage de l'histoire de ce sport.

J'ai eu le plaisir de passer quelques jours à Rio de Janeiro en revenant de Busios avec Christian Tortora. C'est une ville vibrante, tumultueuse, parfois dangereuse, où se côtoient les grands palaces et les favelas.

Mais la décision d'aller à Rio, avec la grande noblesse olympique et les milliards de dollars qui s'y rattachent, a un côté plus important que le seul exotisme d'une ville célèbre pour son carnaval et ses écoles de samba. Ce sera la première fois que les Jeux seront tenus en Amérique du Sud. Et on a choisi le pays qui représente le mieux le continent. Le Brésil est un grand pays émergent qui déjà a fait sa marque sur la planète en exportant ses tangas, sa musique (que ce soit la bossa nova ou la samba), ses danses, ses telenovelas, qu'on retrouve autant en Asie qu'en Afrique noire, ainsi qu'une formidable littérature. Sans parler de Pelé, d'Ayrton Senna et de Nelson Piquet!

Wow!

DANS LE CALEPIN Et pour terminer la semaine, un mot pour l'Impact. Bravo. Faisait froid, c'était humide, rien n'était facile. Et le onze montréalais a gagné. S'il peut pleuvoir des clous à San Juan, ça va être plus facile.