Le maire Gérald Tremblay l'a dit haut et fort à des amis, hier soir. Le Grand Prix du Canada, c'est réglé. Le Grand Prix revient à Montréal et ce ne sont pas quelques virgules dans les contrats à signer et un million ou deux à négocier qui vont faire la différence. Encore bien plus, les divers gouvernements (Ottawa, Québec et Montréal plus Tourisme Montréal), qui investiront plus de16,5 millions par année dans l'événement, seront partenaires avec Bernie Ecclestone. Ils toucheront 30% des revenus à la billetterie et de la publicité locale. «Ce qui devrait rapporter plus de6 millions par année aux trois ordres de gouvernement. L'investissement total annuel pourrait varier de8 à 12 millions selon les ventes», a confié une source assise à la table des négociations.

Le gros bailleur de fonds dans cette histoire est le gouvernement provincial, qui sera partenaire à hauteur de10 millions.

Raymond Bachand, le ministre des Finances, est d'ailleurs mêlé personnellement aux négociations. On dit qu'il est très prudent tout en étant très actif dans les débats. Mais, chose certaine, à moins que Bernie Ecclestone ne change d'idée, l'argent des gouvernements est «solide». «Les gouvernements vont respecter leurs engagements, nous en avons la garantie», a confirmé, hier, une autre source assise à la table.

Beaucoup de protections

C'est l'avocat et banquier Michael Fortier qui est le vis-à-vis de Bernie Ecclestone. Me Fortier, qui était en vacances à l'extérieur du pays au cours des dernières semaines, refuserait de se montrer trop optimiste. Un informateur souligne que le contrat liant Montréal à Ecclestone est bardé de protections pour la Ville et Québec.

Ainsi, même si l'engagement des deux parties court de cinq à sept ans, la Ville a reçu l'assurance d'Ecclestone qu'elle pourra se retirer de l'entente si le produit offert par la FOA et Ecclestone ne respecte pas les normes de la Formule 1.

«Autrement dit, si les constructeurs, qui ont failli lancer leur propre circuit de courses cette année, décident d'aller de l'avant avec Normand Legault, la Ville pourra se tourner vers eux si leur série est considérée d'un plus haut niveau et plus intéressante pour les Montréalais», a insisté l'informateur.

Prêt à procéder

Chose certaine, Gérald Tremblay est prêt à procéder dans ce dossier. Il piaffe d'ailleurs d'impatience et l'a confié à certains de ses proches. Michael Fortier, selon les informations recueillies, est moins pressé. Il considère que les négociations se sont bien passées avec Ecclestone, que les sommes versées par les gouvernements au tsar de la F1 seront moins substantielles que celles exigées par M. Ecclestone, l'automne dernier, mais qu'il y a encore des points à arracher.

Comme les informations commencent à couler et que certains mécontents de cette entente siègent autour de la table montréalaise, il est plus que probable qu'on confirmera d'ici deux semaines que Montréal et Ecclestone sont prêts pour un voyage de noces. On aura alors les détails de cette entente puisque les gouvernements, en engageant les millions des contribuables et en devenant partenaires d'Ecclestone, auront à rendre des comptes au public.

Lapierre et son tournoi de golf

Maxim Lapierre a présenté, hier, son tournoi de golf pour Centraide de Lanaudière. Son ami Guillaume Latendresse était présent, de même que Scott Gomez. Ce sont Patrice Brisebois, Francis Bouillon, Mathieu Dandenault et quelques autres anciens Glorieux qui ont fait plaisir aux fans.

Quand on réalise qu'un gars comme Bouillon a été renvoyé au jeu contre les Bruins de Boston par Bob Gainey alors qu'il n'était pas guéri d'une vilaine blessure à l'abdomen, blessure qu'il a d'ailleurs aggravée, pour se faire montrer la porte grossièrement par le même coach et directeur général qui l'avait envoyé à la boucherie, on se dit que le bon peuple est bien gentil et bien indulgent.

DANS LE CALEPIN Le Traktor Cheleabmisk, de la Ligue continentale russe, compte maintenant autant de joueurs québécois dans ses rangs que le Canadien de Montréal. Ramzi Ahid vient de rejoindre Martin Grenier et Pierre Dagenais au sein du Traktor et il va sans dire que les soirs où Georges Laraque sera envoyé dans les estrades, le Traktor comptera plus de grenouilles que votre Flanelle. Va-t-il falloir leur envoyer Bob Gainey pour que ces folies cessent? Trois grenouilles à temps plein, c'est trop pour une équipe! Même en Russie...

Par ailleurs, j'ai reçu de nombreux courriels à propos de la prononciation du prénom de Roger Federer. On le sait, Federer est un Suisse allemand. Le prénom Roger n'est pas très usuel chez les Suisses allemands et ils le prononcent «Roger» à la française. Donc, Frédéric Niemeyer avait raison. Cependant, la mère de Federer est une Sud-Africaine et pour elle, «Roger» est un prénom anglophone et RDS a raison. Federer accepte avec grâce qu'on l'appelle Roger ou Roger. Mais il aime mieux le Roger maternel. De toute façon, Yvan Ponton et Hélène Pelletier font un travail admirable, Roger ou Roger...