Le congédiement de John Limniatis n'a pas eu les mêmes retombées médiatiques que celui de Guy Carbonneau. Pourtant, on parle de la même histoire.

Un directeur général sans le titre, Nick De Santis, a paniqué comme Bob Gainey l'a fait, et a congédié son coach même si la saison de l'Impact était encore toute jeune.

 

Dans les faits, l'histoire de Limniatis ressemble plus au congédiement de Michel Therrien quand il était derrière le banc du Canadien. Vous vous rappelez le veston jaune citron, la pénalité de banc dont a écopé Therrien, sa décision d'envoyer Bill Lindsay prendre une mise en jeu qu'il a perdue et du but des Hurricanes de la Caroline?

Therrien a traîné ce but sur ses épaules pendant des mois. Et un peu après Noël, la saison suivante, il a pris la porte. Les joueurs ne voulaient plus jouer pour lui.

John Limniatis a perdu son poste quand l'Impact a concédé deux buts dans les deux minutes d'arrêt du jeu contre la Laguna au Mexique, ce printemps. Cette défaite, inimaginable, pèse encore sur l'Impact. Comment jouer avec confiance quand on sait qu'une avance de 3-0 ne veut plus rien dire?

De Santis l'a dit. Lui-même sent encore cette défaite. Elle hante ses nuits. Comme elle hantait celles de Limniatis. Comme elle doit encore peser sur le moral des joueurs qui étaient sur le terrain ce soir-là. De Santis et les dirigeants de l'Impact ont réglé une partie du problème. Ils ont congédié le coach en espérant que son successeur, tout jeune et enthousiaste, saura faire le reste de la thérapie.

Dans le fond, Limniatis a trop donné à l'Impact. On a eu droit à un printemps miraculeux; on n'était pas prêt à vivre un été de misère. C'est lui qui paye le prix du cadeau qu'il a fait aux dirigeants et aux fans de l'Impact. Ce n'est pas très juste.

Quel arbitrage!

Scott Walker a éliminé les Bruins de Boston alors qu'il aurait dû être suspendu. Mais c'est juste un cas parmi mille autres. Après avoir assisté à du bon arbitrage depuis quelques années, on est retombé très bas pendant les séries. Chris Pronger a accroché, retenu, commis de l'obstruction à chaque présence sur la patinoire, il a pollué le beau jeu des vedettes des Red Wings, et les arbitres ont fermé les yeux. Pendant ce temps, les joueurs vivaient 10 collisions de voiture par match et les arbitres laissaient faire. On cogne comme des brutes, on joue pour blesser et les arbitres ferment les yeux. Parce qu'on leur dit de fermer les yeux.

Il faut dire que les ordres viennent d'en haut, comme dirait Normand Flynn dans son épouvantable franglais. C'est Gary Bettman, en accord avec les gouverneurs, qui envoie le signal. La règle est maintenant établie. Et claire. Il y aura du hockey de saison régulière et il y aura du hockey des séries éliminatoires. J'ai une petite nouvelle pour vous autres: le Canadien ne peut jouer ni dans un style ni dans l'autre.

Mais à chaque fois que vous voyez de l'obstruction ou qu'on fonce sur un gardien dans l'intention de le blesser ou de le déplacer, essayez de vous en souvenir. En octobre, quand mini-Gary va vous chanter la pomme en parlant de l'arbitrage de la prochaine saison, souvenez-vous que c'est de la frime. De la poudre aux yeux. Quand ça compte, les arbitres ont l'ordre de redevenir des complices des coups sournois et de redevenir de purs incompétents.

Ce sont les joueurs, meurtris et blessés après avoir survécu à quatre séries, qui vont devoir s'en mêler. Ça donne quoi de gagner la Coupe Stanley si tu écourtes ta carrière de quatre saisons? Nos Glorieux l'ont compris. En mai, c'est plus payant de se reposer et de jouer au golf. Ils vont jouer plus longtemps à trois millions par année, sans souffrir et sans trop se faire suer.

Je suis fier d'eux. Pas besoin de la CSST...

Dans le calepin - Gracieuseté de Sportsnet, à propos de la Coupe Memorial : Coach of the year/Autocar de l'année. Plus colonisé que ça, tu marches à quatre pattes.