Il y a des victoires qu'on appelle des «victoires à la Pyrrhus». Le roi grec avait remporté deux victoires contre les armées romaines, vers 325 av. J-C, en subissant des pertes épouvantables. Tellement qu'il s'était écrié: Une autre victoire comme les deux premières et je vais rentrer seul dans mon royaume».

Samedi, le Canadien a remporté une victoire à la Pyrrhus contre les Maple Leafs de Toronto. Bob Gainey y a perdu deux défenseurs qui jouent un rôle crucial dans son plan de match.

Mathieu Schneider a des difficultés à cinq contre cinq, mais en avantage numérique, il a parfaitement rempli la mission confiée par Guy Carbonneau et Gainey. Il a relancé l'attaque à cinq et le reste est en train de tomber en place.

Le cas Andrei Markov est différent. On parle du meilleur joueur du Canadien. Et de son premier compteur. On parle d'un homme qui joue plus de 25 minutes par match et qui accomplit un travail colossal à la ligne bleue. Il est l'un des cinq meilleurs défenseurs de la Ligue nationale cette saison.

Le match contre les Sénateurs d'Ottawa prenait une importance capitale puisque les affrontements contre les Rangers à New York, les Bruins de Boston et les Penguins de Pittsburgh vont être disputés par une équipe diminuée.

Mais d'autres équipes ont subi leur quota de blessures et ont quand même réussi à s'en tirer; les hommes de Gainey vont pouvoir faire de même si les «survivants» augmentent encore la cadence.

Mais chaque présence sur la patinoire va être encore plus lourde de conséquence et un vétéran comme Patrice Brisebois va devoir en donner encore plus à la Flanelle. Comme quoi la générosité de Gainey en début de saison devient de la prévoyance quand les blessés tombent au combat.

Bravo Brisebois

Et puisque je parle de Patrice Brisebois, je suis content qu'on ait souligné, hier, son 1000e match dans la Ligue nationale.

Tout comme ça faisait du bien de voir ses anciens coéquipiers comme Vincent Damphousse, Benoit Brunet ou Stéphane Richer lui rendre hommage dans un petit topo bien fait à RDS.

Quand Brisebois prendra sa retraite, il pourra le faire avec la satisfaction du devoir accompli.

Il aura toujours aimé profondément son équipe. Il était un vrai Canadien.