Il y a des matchs de hockey qui sont bénis des dieux. Le Canada contre la Russie, c'était un de ces matchs. Les quarante jeunes des deux pays ont oublié leur nervosité, ils n'ont pas eu peur de se commettre dans des situations difficiles, les gardiens ont été bons malgré les 10 buts marqués en temps réglementaire, l'avantage est allé d'une équipe à l'autre et les fans du Canada qui avaient perdu espoir après 59 minutes et 50 secondes, ont eu une joie extraordinaire quand le Canada a égalé la marque avec cinq secondes à jouer.

Plus de 35 ans après la Série du siècle, Russie et Canada se retrouvaient encore à quelques secondes de la différence. La bonne nouvelle, c'est que le hockey junior russe a retrouvé son panache et son excellence et la meilleure nouvelle, c'est que le Canada a été capable de s'adapter à tous les changements pour se hisser au sommet des puissances du hockey.

Cela dit, il faut également réfléchir sur la situation du Québec dans cette mondialisation du hockey junior. On peut prendre pour acquis que les 20 jeunes Russes sont aussi bons que les 20 Canadiens. Comme c'est le cas pour les 20 Suédois, qu'ils aient gagné ou pas hier soir. Et chez les Finlandais, les Américains, les Slovaques et les Tchèques, on trouve certainement 40 autres jeunes qui sont du même calibre que le trio de tête. On arrive à 100 joueurs.

Combien de Québécois dans cette centaine de jeunes ? Quelques individus. Leur rareté a même provoqué un débat dans les médias.

Le vrai débat reste à faire. La présence des jeunes Québécois dans les équipes nationales canadiennes est une peau de chagrin. Elle rétrécit constamment. Le nombre de joueurs québécois repêchés dans la Ligue nationale diminue constamment.

Si ce n'est pas de la discrimination, alors c'est de l'incompétence. C'est que nos hockeyeurs sont moins bons. S'ils sont moins bons, c'est qu'ils sont mal formés. S'ils sont mal formés, c'est que ceux qui ont la responsabilité de les former ne remplissent pas leur mission. Autrement dit, les ligues bantam, midget et junior ne font pas leur travail. Les fameux bénévoles qui écument le hockey mineur sont dépassés par les événements. Le système actuel n'arrive plus à former de bons joueurs de hockey et en plus, en exigeant qu'ils disputent près d'une centaine de matchs par année dans le junior dans tout l'est du pays, on compromet leurs études.

La conclusion me semble évidente. Il faut au moins s'asseoir et étudier comment on pourrait faire passer le hockey au scolaire. Comme on le fait avec le football et les autres sports. C'est une révolution, j'en suis conscient, mais si personne n'ose examiner une solution de rechange au système actuel qui ressemble de plus en plus à un échec, rien ne changera jamais.

Je ne dis pas que les propriétaires des équipes midget et junior sont des exploiteurs d'enfants ou des personnes malhonnêtes. Au contraire, les exemples que j'ai sous les yeux indiquent qu'on a souvent affaire à des citoyens honorables et impliqués dans leur communauté.

Mais si les résultats ne sont pas au rendez-vous, alors il faut étudier de nouvelles solutions. C'est inévitable. Le plus tôt sera le mieux.

Bravo Mme Courchesne!

Je ne suis pas le seul à avoir trouvé complètement imbécile la décision de Sports-Québec de ne pas honorer les athlètes paralympiques qui ont brillé aux Jeux de Pékin. J'ai reçu une copie d'une lettre envoyée par Mme Michelle Courchesne, ministre de l'Éducation, des Sports et des Loisirs, au président de l'organisme. Et le ton de la lettre est sans équivoque. Mme la ministre a été choquée par cette tache de crasse gluante sur l'année sportive québécoise. Elle dit clairement qu'il est totalement inapproprié d'attendre un an pour souligner les mérites d'une Chantale Peticlerc ou des autres paralympiens.

Mais évidemment, que peut une ministre bien intentionnée contre des fonctionnaires bien assis sur leur job ? Mais j'aurais une suggestion. Mme Courchesne pourrait couper dans les prochaines subventions de Sports-Québec. Ça ferait peut-être sortir ses technocrates de la « structurite « de leurs officines pour venir gueuler dans les médias. On pourrait voir leurs faces.

Et tant qu'à s'occuper de Sports-Québec, Mme Courchesne pourrait demander à ses fonctionnaires comment il se fait que le 30 décembre dernier, le site internet de l'organisme parlait encore du gala à venir du 17 décembre ? La semaine de travail a-t-elle pris fin le 16 décembre ? La shop est-elle fermée depuis le 15 décembre ? Quand on paye beaucoup, beaucoup, beaucoup d'impôts, on peut demander des réponses. Et quand on ne paye pas d'impôts, on a tout autant le droit d'exiger des réponses. Parce qu'un dollar gaspillé à Sports-Québec, c'est un dollar qui ne va pas dans les hôpitaux ou dans les écoles.

Bonne année, Mme Courchesne. Et n'oubliez pas de souhaiter la bonne année à Nathalie Normandeau la prochaine fois que vous allez la voir.

DANS LE CALEPIN - Je suis incorrigible. Je pense que c'est une forme de dyslexie. Je commets dans les noms propres des fautes qui sont souvent grossières. Pendant des années, j'ai écrit « Sampras « de toutes les façons: Sempras, Sempres, Sampres provoquant des cris et des hurlements du pupitre dirigé par Daniel Lemay : « Sampras, ça prend deux a. Pis calvados, Gretzky, ça prend un z. C'est juste Gretzky, y a pas important d'abord ! «. Alors imaginez quand je dois écrire le docteur Vobecky ! Heureusement, plusieurs lecteurs m'ont souligné qu'il y avait une faute dans son nom. Je corrige donc, c'est Susan Vobecky et c'est une extraordinaire chirurgienne cardiaque qui sauve plein de jeunes vies... Bonne année, doc et, la prochaine fois, qu'elle ne s'inquiète pas, elle ne s'appellera pas Verbeky. Moi, c'est Tramblé...