Georges Laraque est le nouveau dieu du Centre Bell. Dans un sens, c'est génial, c'est le premier Haïtien à faire pâmer les fefans et ça doit montrer que la société progresse au moins dans certains aspects.

C'est dommage que Laraque se soit battu lors de sa toute première présence sur la patinoire. Évidemment, plus de 20 000 spectateurs ont célébré ce haut fait d'armes mais le signal envoyé à des milliers d'enfants est négatif. Au moins, certains doivent se dire que c'est quand même plus payant de se battre sur une patinoire de la Ligue nationale que dans les rues de Montréal-Nord.

 

Quand même dommage. D'abord parce que le coach Guy Carbonneau ne souhaitait pas du tout que son colossal ailier soit impliqué dans une bagarre dans pareilles circonstances. Qu'on ne se trompe pas, Carbo déteste ces batailles insignifiantes et Laraque ne peut compter, au mieux, que sur une tolérance bienveillante quand il se bat ainsi.

C'est dommage aussi parce que la perception de gros bagarreur brutal de Laraque se retrouve renforcée. Alors que la plupart des entrevues données par le gros Georges sont souvent teintées d'humour et offrent un point de vue intelligent. Ce gars-là n'est pas un simple Chris Nilan ou un John Kordic. C'est un homme intelligent capable de bien plus et de bien mieux que de casser des gueules sur une patinoire.

Après tout, on le sait depuis quelques semaines, c'est lui qui mène le ministère de l'Éducation.

C'est pas fini... tant que c'est pas fini

C'est le yogisme le plus célèbre du baseball. « C'est pas fini tant que c'est pas fini « et les Rays de Tampa Bay en ont eu une dévastatrice preuve jeudi soir. Ils menaient 7-0 et c'était une soirée de rêve au Fenway Park pour les gars de la Floride. Encore une couple de manches et ce serait la Série mondiale. Même que le gérant a retiré son lanceur partant pour lui permettre de se reposer pour la grosse série.

Au hockey, on a déjà vu le Canadien revenir d'un déficit de cinq buts contre les Rangers de New York la saison dernière. C'était la première fois en 99 ans. Le hic dans les sports chronométrés c'est que le temps fuit. Tempus fugit... surtout dans une partie de hockey.

Mais le baseball est un passe-temps, pas un sport pour les Américains. On ne dit pas que c'est le sport national des USA, on dit que c'est le passe-temps national. Maudite différence. Il n'y a pas de rythme dans un match. Ça peut s'éterniser sous le chaud soleil du Texas ou s'accélérer dans la grisaille d'automne à New York. Un match peut durer une éternité. Tant qu'on n'a pas retiré 27 adversaires et qu'on n'a pas au moins un point d'avance.

Ça prend juste un lanceur qui perd le marbre ou qui, encore pire, perd les coins de la zone des prises et tout peut basculer. C'est arrivé jeudi soir. Avec une vitesse foudroyante. Le temps d'aller voir ce qui se passait à 110 % où on pérorait sur l'insatisfaction de Carbo d'avoir vu le Canadien perdre une avance de 3-0 en première période et les Red Sox étaient revenus dans le match.

Heureusement pour les jeunes Rays, les deux derniers duels, un deuxième si nécessaire, seront disputés à Tampa Bay. J'aimerais voir cette jeune équipe en Série mondiale. Ça aurait un goût de ces jeunes Expos qui n'ont pu le faire dans leurs plus belles années.

Les rumeurs dans le monde de la F1

Les rumeurs les plus folles courent en ville... et sur la planète F1. Bernie Ecclestone affirme une chose et son contraire avec une indécence... admirable. Heureusement, il y a une réunion des dirigeants de la F1 vendredi prochain à Londres et on devrait en savoir plus sur les chances de sauver le Grand Prix du Canada.

Les rumeurs concernent Normand Legault. Ses amis sont inquiets. Même le fidèle et loyal Christian Tortora a épuisé sa liste de numéros de téléphone qui lui permettaient de joindre son ami Normand. À part Michael Fortier, Raymond Bachand et Gérald Tremblay, personne n'a eu de nouvelles du promoteur.

Plusieurs personnes se posent des questions sur sa santé et encore là, les rumeurs se transmettent comme un mauvais virus. Impossible de contrôler quoi que ce soit.

Par ailleurs, on a lancé une pétition que vous pouvez enrichir à Savethecanadiangrandprix.com. Paraît qu'on a déjà 7200 signatures.

DANS LE CALEPIN - J'ai écouté Benoît Brunet. Partisan à l'os, évidemment, c'est pour ça qu'il est là. Il se débrouille bien mais pourrait-il nous lâcher avec les arbitres ? On le sait que TOUS les arbitres en veulent au Canadien et sont donc injustes. Ils font exprès pour nuire à la Flanelle. Bien sûr.