Les noms de Bob Hartley, Michel Therrien et Patrick Roy ont été les plus souvent mentionnés dans la course au poste d'entraîneur du Canadien.

Mais maintenant que Hartley est à Calgary, Marc Crawford pourrait-il doubler les deux autres candidats? Possible.

Crawford est un merveilleux vendeur, doté d'une confiance absolue en lui. C'est pourquoi autant d'équipes lui ont donné une chance malgré ses insuccès répétés au cours des dernières années.

Les équipes de Crawford ont rarement affiché une mauvaise moyenne. Mais elles n'ont franchi la première ronde des séries éliminatoires qu'une seule fois dans ses 11 dernières saisons complètes derrière le banc. Entre 2006 et 2011, il a été congédié par les Canucks, les Kings et les Stars. Ce n'est pas rien!

Crawford meurt d'envie de diriger le Canadien. Ou, soyez-en sûrs, n'importe quelle autre équipe de la LNH. Son entrevue avec Marc Bergevin s'est bien déroulée et, depuis ce temps, il planche sur son français avec ardeur.

Dans son numéro d'hier, le Vancouver Province a publié une intéressante entrevue de mon collègue Ben Kuzma avec Crawford. Celui-ci vante évidemment Bergevin. Il souligne, avec raison, qu'une des clés de la réussite dans la LNH est la qualité de la relation entre le DG et l'entraîneur-chef.

«Je suis un très bon communicateur et un joueur d'équipe, ajoute Crawford. J'ai fait de l'excellent boulot pour améliorer mes clubs et mes joueurs. J'ai vécu des expériences difficiles qui m'ont forcé à me remettre en cause. Mais je sais que je possède les atouts pour réussir dans cet exigeant travail.»

Crawford, qui a sûrement tenu des propos identiques à Bergevin en entrevue, a ajouté qu'une équipe pouvait accomplir des pas de géant en une seule année.

Michel Therrien rêve aussi d'obtenir le poste. Mais le fait qu'il ait déjà dirigé le Canadien ne le favorise pas.

Quant à Patrick Roy, j'ai déjà expliqué pourquoi j'estimais sa candidature. Et si Bergevin n'a pas officiellement fait une croix sur son nom, il n'a pas davantage relancé les entretiens avec lui au cours des derniers jours. Roy représenterait un choix plus audacieux, peu compatible avec le conservatisme du Canadien.

Le quatrième candidat était bien sûr Bob Hartley. Bergevin n'a rien tenté pour l'empêcher de s'entendre avec les Flames de Calgary. On saura bientôt si le nouveau DG du Canadien était plus avancé dans sa réflexion qu'il ne l'a laissé croire.

Alors, quelle sera la plus importante course du week-end prochain? Le Grand Prix du Canada? Pas sûr!

Partout en Amérique, des millions de personnes auront les yeux rivés sur le Belmont Stakes, qui sera couru samedi, à New York. I'll Have Another pourrait devenir le premier poulain à remporter la Triple Couronne depuis Affirmed en 1978.

Au cours des 33 dernières années, 11 chevaux ont gagné le Kentucky Derby et le Preakness Stakes avant de sombrer au Belmont Stakes, la plus longue des trois courses. Cette série d'échecs illustre la difficulté d'accomplir l'exploit. Coiffer trois épreuves aussi exigeantes en cinq semaines représente un défi titanesque.

Le monde des courses de chevaux carbure au rêve et l'intérêt sera énorme samedi. Même Bill Clinton, l'ancien président des États-Unis, a donné son avis sur les chances de I'll Have Another. Il croit sa victoire possible, mais pense que Dullahan constituera un rival coriace.

Mario Gutierrez sera aux guides de I'll Have Another. Jusqu'à l'an dernier, ce jockey mexicain de 25 ans conduisait des chevaux à Hastings Park, une piste sans panache de Vancouver. Et voilà qu'il pourrait faire l'histoire!

I'll Have Another a été acquis au coût de 35 000 $ au printemps 2011. Le poulain a déjà récolté 2,7 millions en bourses.

L'Euro 2012 s'ouvrira vendredi. Le tournoi est présenté en Pologne et en Ukraine avec, en toile de fond, les droits de l'homme.

Le président François Hollande et les membres de son gouvernement n'iront pas en Ukraine assister aux matchs de premier tour de l'équipe nationale française. Ils protesteront ainsi contre le traitement réservé à Ioulia Tymochenko, une ancienne première ministre du pays, emprisonnée dans des conditions pénibles.

Le président de la Commission européenne a aussi annoncé qu'il ne visiterait pas l'Ukraine pendant le tournoi. Angela Merkel, la chancelière allemande, n'a toujours pas annoncé ses intentions.

Mme Timochenko a été condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Ses partisans estiment qu'elle a été victime d'un règlement de compte politique.

La pression s'intensifiera sur le gouvernement ukrainien au cours des prochaines heures afin de trouver un aménagement dans ce dossier.

Mine de rien, Gary Bettman a révélé une information intrigante, mercredi, à propos de l'avenir des Coyotes de Phoenix. L'acquéreur intéressé, Greg Jamison, n'a toujours pas réuni les fonds nécessaires.

«Greg Jamison discute avec la Ville de Glendale pour finaliser le contrat de gestion de l'amphithéâtre et continue de réunir son financement», a déclaré Bettman.

À l'évidence, le plan d'affaires sur lequel repose le sauvetage des Coyotes ne suscite pas un enthousiasme délirant. Les chiffres de l'emploi dévoilés vendredi aux États-Unis, largement sous les attentes, n'amélioreront en rien le sentiment de confiance.

Glendale croyait que la vente des Coyotes surviendrait plus vite et qu'elle n'aurait pas à verser 25 millions à la LNH cette saison. La désillusion est brutale.

Selon le quotidien The Arizona Republic, la Ville doit puiser 15 millions dans les fonds réservés à l'aqueduc et aux égouts pour acquitter sa dette envers la LNH.

Glendale dévoilera vendredi prochain les détails de son entente avec le groupe de Grag Jamison. Le vote final au Conseil municipal est prévu quatre jours plus tard.

Photo: PC

Marc Crawford est un merveilleux vendeur, doté d'une confiance absolue en lui.