Entendons-nous bien: le retour des Nordiques à Québec n'est pas certain. N'empêche que les propos du commissaire adjoint Bill Daly constituent un virage majeur de la LNH.

«Oui, c'est possible. Oui, vous pouvez écrire que les Coyotes pourraient évoluer à Québec l'an prochain» a déclaré Daly à mon collègue François Gagnon, samedi, à Ottawa.

Daly, le deuxième plus haut gradé de la LNH, a pris soin d'ajouter que d'autres villes seraient dans la course si les Coyotes quittaient l'Arizona. Mais jamais ne s'était-il autant avancé à propos des chances de Québec. C'est significatif.

Rappelez-vous: à la même époque l'an dernier, Gary Bettman avait tout fait pour dégonfler les attentes de la capitale nationale.

Aujourd'hui, le contexte n'est plus le même. La Ville de Québec devrait annoncer au printemps la date de mise en chantier du nouvel amphithéâtre. Et les chances que les Coyotes trouvent un acquéreur prêt à payer 170 millions pour garder à long terme l'équipe en Arizona sont minces.

Au bout du compte, si les Coyotes quittent l'Arizona, ils déménageront à Seattle, Kansas City, Las Vegas ou Québec. Qui remportera la palme? Les sommes que le futur propriétaire sera prêt à investir trancheront la question.

Bill Daly a expliqué en janvier 2011 que la LNH appréciait les propriétaires aux reins solides, capables de tenir le coup plusieurs années, même dans un contexte économique difficile. C'est à ce niveau que le choix final sera arrêté.

D'autre part, les gens de Québec ne devraient pas s'inquiéter de la craque de Gary Bettman à l'endroit de Régis Labeaume.

Oui, M. le maire aurait peut-être avantage à se montrer plus discret dans ce dossier. N'empêche que la réaction du commissaire démontre que Labeaume et Québec sont devenus des joueurs importants dans ce dossier. C'est plutôt une bonne nouvelle.

Cela dit, patience avant de mettre le champagne au frais.

Près de six heures de tennis! Pas étonnant que Novak Djokovic et Rafael Nadal aient eu besoin d'une chaise pendant la cérémonie protocolaire d'après-match.

Les deux joueurs nous ont offert un spectacle hors du commun: intensité, concentration, émotion. Le tennis est parfois le plus beau des sports.

Nadal a fait preuve d'un cran remarquable pour revenir dans le match. Au troisième set, il semblait en voie de s'éclipser devant le rouleau-compresseur à l'autre bout du terrain! Au quatrième set, Djokovic a frôlé le titre, s'approchant à cinq points de la victoire. Mais Nadal n'a jamais abandonné et a forcé la tenue d'une manche décisive. Quel spectacle!

En acceptant son trophée, Djokovic a lancé: «Nous avons fait l'histoire».

Bien d'accord!

Les joueurs de tennis ont parfois ce don de résumer l'exploit en une courte phrase.

Ainsi, en 2005, après une mémorable victoire en cinq sets aux dépens de James Blake à l'Omnium américain, Andre Agassi avait déclaré: «Ce soir, le tennis a gagné».

Comme hier, à Melbourne.

Nokak Djokovic peut-il remporter le Grand Chelem cette année? La réussite serait si considérable qu'on hésite à parier sur ses chances. Mais si un joueur peut réussir le coup, c'est bien lui. Il a gagné les trois derniers titres majeurs et sa domination est complète.

S'il s'impose sur terre battue à Paris au printemps, cette possibilité deviendra le plus gros sujet de conversation dans le tennis professionnel. Djokovic connaît la pression, mais celle-là serait inégalée.

Savez-vous que Victoria Azarenka a déjà songé à abandonner le tennis? Sa carrière ne fonctionnait pas à son goût. Mais sa grand-mère, la personne la plus influente dans sa vie, lui a vite fait entendre raison.

Victoria a bien fait d'écouter grand-maman qui, selon les dépêches en provenance de Melbourne, a occupé trois emplois jusqu'à l'âge de 71 ans. Samedi, la jeune femme de 22 ans a remporté son premier titre majeur, ravi le premier rang du classement mondial à son amie Caroline Wozniacki, et empoché 2,4 millions, la plus importante bourse de la saison.

Azarenka possède aussi le sens de la répartie. Lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il s'agissait d'un match parfait, elle a répliqué: «Non, mais la fin était parfaite».

Tant qu'à se lever tôt pour regarder le tennis, aussi bien jeter un coup d'oeil occasionnel au Golf Channel, qui retransmettait à la même heure le championnat d'Abou Dhabi.

Avec six trous à jouer, Robert Rock, un Anglais de 34 ans, s'accrochait à une mince avance devant un trio de poids lourds: Tiger Woods, Rory McIlroy et Paul Lawrie. Ses chances de tenir le coup semblaient modestes.

Contre toute attente, Rock a conservé sa concentration. Et il a coiffé le championnat malgré un boguey au 18e trou. Impressionnant.

Woods a joué du bon golf, mais il est clair qu'il n'intimide plus autant ses rivaux. Il a perdu cet important avantage psychologique.

Photo: AP

Bill Daly a expliqué en janvier 2011 que la LNH appréciait les propriétaires aux reins solides, capables de tenir le coup plusieurs années, même dans un contexte économique difficile.