Geoff Molson doit clarifier le statut de Pierre Gauthier. Si le DG demeure son homme de confiance en vue de la prochaine saison, qu'il le dise. Sinon, qu'il nomme dès maintenant un remplaçant par intérim en attendant une véritable relance au printemps.

Pourquoi? Parce que les décisions prises jusqu'au 27 février, date limite des transactions, auront un impact réel sur l'avenir du Canadien. Or, si Gauthier est en fin de mandat, il serait absurde de le laisser dessiner le portrait de l'équipe en vue du prochain calendrier.

Un exemple: en deux mois, Gauthier a réalisé deux transactions importantes, celles de Spacek et Cammalleri. À chaque occasion, il a obtenu des joueurs, Kaberle et Bourque, dont les contrats sont plus longs de deux saisons. Geoff Molson peut-il toujours lui autoriser cette latitude?

Autre exemple: si Gauthier veut échanger un jeune joueur prometteur - P.K. Subban par exemple - Molson doit-il se plier à sa volonté?

La réponse à ces deux questions est simple.

Oui, s'il compte sur Gauthier pour diriger longtemps le Canadien. Il peut alors le laisser établir son plan.

Non, s'il envisage de le remplacer après la saison. Dans ces circonstances, plutôt que d'imposer à Gauthier des limites qu'il n'appréciera pas, mieux vaut nommer un responsable par intérim, qui prendra soin de ne pas entamer la marge de manoeuvre du prochain DG.

L'incertitude actuelle nuit au Canadien. Lorsqu'un réseau de télévision avec la résonance de TSN dresse la liste des successeurs potentiels de Gauthier, le message envoyé aux quatre coins de la LNH est celui d'une organisation confuse.

Geoff Molson n'a pas intérêt à laisser courir ces rumeurs. Voilà pourquoi, après une période de recul, il doit trancher. La semaine dernière, il a manifesté son appui à Gauthier, expliquant que son DG «n'arrête jamais de travailler».

De cela, personne ne doute. Mais dans ce métier, les résultats font foi de tout. Et Gauthier connaît une mauvaise saison 2011-2012.

Geoff Molson lui donnera-t-il une autre chance? Ce serait bien de connaître la vraie réponse.