Quoi, vous souhaitez déjà une prédiction pour le Super Bowl? Alors, je fonce! Eli Manning remportera le deuxième titre de sa carrière et les Giants de New York vaincront les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

Les Giants ont été drôlement solides au cours des deux dernières semaines. Vaincre les Packers de Green Bay à Lambeau Field a constitué un réel exploit. Prendre ensuite la route de San Francisco, et remporter une autre victoire devant des 49ers déterminés, est très impressionnant. Les Giants ont un moral d'acier.

La défensive des 49ers en a fait voir de toutes les couleurs à Manning, victime de six sacs du quart-arrière. Mais les unités spéciales des Giants ont réussi de gros jeux, notamment en forçant une échappée en prolongation. Cela leur a valu leur ticket d'entrée au Super Bowl.

Tom Coughlin, l'entraîneur des Giants, n'a pas la réputation de génie qui colle depuis si longtemps à la peau de Bill Belichick, son homologue des Patriots. Mais il sait aussi diriger une équipe.

Les deux équipes devraient nous offrir un aussi beau match qu'en 2008, lorsque les Giants ont causé la surprise en battant les Patriots.

Avez-vous vu la fin du match entre les Patriots et les Ravens de Baltimore? Comment Lee Evans a-t-il pu échapper cette passe? Avec 22 secondes à écouler au quatrième quart, le receveur des Ravens semblait avoir procuré la victoire à son équipe en captant la belle passe de Joe Flacco. Mais il a manqué de concentration une demi-seconde, le temps que Sterling Moore lui fasse perdre le contrôle du ballon d'une solide tape.

Quelques secondes plus tard, c'était au tour du botteur Billy Cundiff de rater un placement de 32 verges pour égaler le pointage. Les Patriots ont gagné le match, mais les Ravens leur ont facilité les choses. Lorsqu'une équipe commet deux erreurs pareilles dans une situation aussi tendue, c'est signe qu'elle n'a pas composé avec la pression.

Dommage pour les Ravens, qui ont disputé une excellente rencontre. Mais vaincre les Patriots devant leurs chauds partisans n'est pas une tâche facile, sur le terrain et... dans la tête!

«J'ai laissé tomber toute l'équipe», a dit Evans aux journalistes de Baltimore après le match.

Il n'avait pas tort. Le sport est parfois cruel.

Grosse journée au réseau Fox hier. Avant le match entre les Giants et les 49ers, cette chaîne a diffusé pour la première fois en direct un match de la Premier League, le championnat anglais de soccer: Arsenal contre Manchester United.

«Si on avait voulu faire ça il y a 10 ans, nos stations affiliées se seraient moquées de nous!», a déclaré David Hill, le président de Fox Sports, à l'agence Associated Press.

Le soccer européen est accessible à la télé américaine, mais sur des chaînes payantes. Jamais encore un des quatre grands réseaux n'avait diffusé un match du championnat anglais. Fox répétera l'expérience le jour du Super Bowl, aussi présenté à son antenne.

Cette nouvelle illustre la popularité grandissante du soccer en Amérique du Nord. Et elle témoigne des liens de plus en plus serrés entre le sport anglais et américain.

En voici deux autres exemples.

D'abord, en faisant signer un nouveau contrat à David Beckham, le Galaxy de Los Angeles lui a permis de s'absenter durant les Jeux olympiques de Londres, peu importe qu'il soit membre ou non de l'équipe anglaise.

Pourquoi? Parce que le Galaxy appartient à Anschutz Entertainment Group (AEG), qui a aussi construit les stades où auront lieu les compétitions de basketball et de gymnastique.

«Londres est une ville très importante pour nous, a expliqué Tim Leiweke, le président de AEG, au New York Times. Nous avons été un des premiers commanditaires de ces Jeux et nous ferons tout pour les appuyer.»

Ensuite, les Rams de St-Louis ont annoncé qu'ils disputeraient un match par saison à Londres au cours des trois prochaines années. Leur propriétaire, Stan Kroenke, détient aussi l'équipe d'Arsenal, en Premier League.

Cette annonce a cependant irrité les fans des Rams, inquiets de l'avenir de leur équipe.

La mort de Sarah Burke a provoqué une extraordinaire vague de solidarité au Canada. Une levée de fonds organisée sur le web a permis de réunir près de 275 000 $, ce qui acquittera les frais de son hospitalisation aux États-Unis, évalués à 200 000 $. Le solde servira à mettre sur pied une fondation en son nom.

Cette tragédie a démontré un certain flou dans les programmes d'assurances dont profitent les athlètes, selon qu'ils participent ou non à une compétition officielle. Les athlètes qui voyagent partout dans le monde auraient avantage à poser des questions à leur fédération afin de bien comprendre leur régime d'assurances.

Le Comité olympique canadien devrait assumer du leadership à ce niveau. D'abord, en dressant l'état des lieux; ensuite, en identifiant des pistes pour favoriser la tranquillité d'esprit de nos athlètes et de leurs familles.

Je vous ai parlé la semaine dernière du livre de Hank Haney sur Tiger Woods, qui sortira le 27 mars prochain. Sachez que Tiger n'apprécie pas l'initiative de son ancien entraîneur!

«C'est très décevant et pas professionnel, surtout que je lui faisais confiance, a dit Tiger à ESPN.com. Je ne perdrai pas mon temps à lire ce livre, tout le monde sait qu'il le fait pour l'argent.»

Comme dirait l'autre, en voilà deux à ne plus inviter au même party.

Photo: Reuters

Eli Manning a l'étoffe d'un gagnant.