Anthony Calvillo sera-t-il de retour la saison prochaine? Pour les Alouettes, c'est la question clé en vue de 2012. Le match d'hier l'a encore démontré. Calvillo est le moteur de cette équipe en perte de vitesse. Sa retraite porterait un coup fatal à ses chances de rebond.

Debout devant son casier après le revers contre les Tiger-Cats, Calvillo était sous le choc de cet échec crève-coeur. Il souhaitait accomplir un autre miracle devant cette foule survoltée.

Mais en prolongation, Calvillo a été frappé durement pour la deuxième fois du match, demeurant étendu sur le terrain. Il a péniblement repris sa place, mais l'offensive n'a rien fait qui vaille par la suite. Cet incident est important car ces coups répétés l'inquiètent.

«J'ai été frappé durement et c'est épeurant, a-t-il dit. Surtout quand on est vers la fin de sa carrière. C'est beau être capable de marcher, mais si le cerveau ne fonctionne pas... Pour moi, c'est une préoccupation majeure. Je devrai en parler avec ma famille.»

Ces propos illustrent à quel point les athlètes ont pris conscience des dangers liés aux chocs à la tête. «On nous a enseigné à jouer malgré ces coups, a rappelé Calvillo. Mais aujourd'hui, on réalise mieux leurs conséquences. Des protocoles de retour au jeu sont mis en place et c'est une excellente chose.»

L'hiver dernier, Calvillo a mentionné à ses patrons son désir de jouer jusqu'à la fin de la saison 2012. Sauf que dans le sport professionnel, un thème a dominé l'actualité au cours de la dernière année: les impacts terrifiants des coups au cerveau et des commotions cérébrales. Les scientifiques ont dévoilé de nouvelles recherches, d'anciens joueurs ont rendu des témoignages percutants et une super vedette, Sidney Crosby, a été touchée. Tout cela fait réfléchir Calvillo.

Le quart-arrière des Alouettes adore son  métier. Il demeure un joueur dominant, touche un bon salaire et jouit du respect de l'organisation. Son goût de la compétition milite en faveur d'un retour au jeu. Mais ne soyons pas surpris s'il fait le choix inverse.

«Je n'ai pas d'échéancier, je ne précipiterai pas ma décision», a-t-il dit.

L'échec d'hier compliquera le travail de Ray Lalonde. Vendre les Alouettes au public et aux annonceurs montréalais demeure un rude défi. Et contrairement aux deux années antérieures, l'organisation ne pourra s'appuyer sur une conquête de la Coupe Grey pour ancrer ses efforts.

Le président des Alouettes veut doter l'équipe d'un centre d'entraînement, de manière à éviter les déplacements quotidiens entre les installations du Stade olympique et les terrains de Saint-Léonard et de Brossard. Il doit aussi consolider les partenariats corporatifs et augmenter le nombre d'abonnements saisonniers.

La clé du succès, bien sûr, c'est d'offrir aux fans une solide équipe. À moins de s'appeler le Canadien, il faut un club gagnant pour attirer des partisans. On l'a bien vu hier. La fin de saison en queue de poisson des Alouettes a eu un impact aux guichets. La foule était enthousiaste, le match excellent, mais le cap des 35 000 spectateurs n'a pas été franchi.

Les Alouettes devront aussi affronter une nouvelle concurrence. L'Impact gradue en Major League Soccer, le meilleur circuit en Amérique du Nord.

L'équipe de Joey Saputo multipliera les annonces afin de donner du tonus à cette grande aventure. Le repêchage de l'expansion du 23 novembre sera suivi du dévoilement du nouveau maillot, le 1er décembre. Des joueurs de renom pourraient se joindre au club en janvier.

Bref, l'Impact, jadis quasi absent de la scène médiatique, occupera une place plus importante. Les Alouettes devront réagir au risque de passer sous le radar.

C'est un lundi décisif dans la NBA. Les représentants des joueurs des 30 équipes se réunissent à New York afin d'examiner la dernière proposition patronale. Même si les joueurs ont déjà accepté une compression salariale de 280 millions, les proprios exigent davantage.

En cas de refus des joueurs, la NBA abaissera de nouveau son offre. Les proprios sont agressifs et leurs homologues de la LNH prennent des notes. Si les joueurs de la NBA plient, Gary Bettman jouera encore plus dur l'automne prochain.

C'est la semaine pour regarder le Golf Channel! Les matchs de la Coupe des présidents, disputée en Australie, seront présentés en direct dès mercredi soir. Le tournoi s'annonce passionnant, notamment en raison du réveil de Tiger Woods, qui a terminé au troisième rang de l'Omnium d'Australie ce week-end.

Nos amis Jeffrey Loria et David Samson ont modifié le nom de leur équipe, désormais les Marlins de Miami, plutôt que les Marlins de la Floride.  L'équipe jouera dans un nouveau stade de 600 millions la saison prochaine. Elle a soumis une offre à Albert Pujols, des Cards de St-Louis.

Croyez-vous vraiment que Loria est prêt à payer Pujols 25 à 30 millions par saison? Moi non plus!

Photo: Bernard Brault, La Presse

Frappé durement deux fois hier, Anthony Calvillo se demande s'il jouera la saison prochaine.