L'inauguration de l'aréna Pat-Burns, hier, représente un bel hommage à l'ancien entraîneur.

Quitter Montréal au printemps 1992 fut la meilleure chose qui lui soit arrivée. Ses dernières semaines derrière le banc du Canadien avaient été pénibles et plusieurs joueurs s'étaient retournés contre lui. Ses relations avec son patron, Serge Savard, étaient glaciales.

Embauché par les Maple Leafs, Burns s'est épanoui à Toronto. Je l'ai senti libéré. À l'automne 1993, alors qu'il amorçait sa deuxième saison à la barre des Leafs, j'ai longtemps discuté avec lui. Et j'ai compris combien son combat pour prouver sa valeur l'avait marqué.

«Je n'ai pas été un joueur de la Ligue nationale, mais un simple policier. Quand je suis arrivé à Montréal, ils ont dit que je ne durerais pas jusqu'aux Fêtes. Mais je suis allé en finale de la Coupe Stanley.

«Et pis là, à Toronto, ils ont dit: y a pas de club, on va voir quel genre de coach il est... Cette année, on gagne 10 matchs de suite et le monde n'est pas encore convaincu. J'ai du succès, mais l'image reste: Pat Burns a toujours un fouet dans les mains...»

Je lui avais demandé s'il réussirait à changer cette image. Sa réponse avait été du pur Pat Burns, pleine de ce gros bon sens si caractéristique. «Je n'essaie même pas. À tous les 15 du mois, y a un chèque qui rentre. Pis y'est rendu plus gros qu'y était.»

Son succès, Pat Burns le doit d'abord à lui-même. L'honneur que Stanstead rend à sa mémoire est bienvenu.

Avez-vous déjà vu un coup si spectaculaire? Sa balle à demi submergée au bord d'un lac, Bill Haas a mis un pied dans l'eau, réussi une spectaculaire approche, sauvé sa normale... et empoché un bonus de 10 millions au trou suivant!

Dix millions, vous avez bien lu. La Coupe Fedex de golf, qui couronne le champion de la saison, fait rêver les golfeurs professionnels et baver d'envie les tennismen, dont les bourses ne sont pas comparables.

Haas, le fil de Jay Haas, un excellent golfeur à son époque, était méconnu avant de réussir son coup magique, hier. Son adversaire, Hunter Mahan, croyait avoir la victoire en poche après que la balle de Haas eut roulé dans l'eau. Le choc a été brutal. Au trou suivant, l'infortuné Mahan a perdu ses moyens, le tournoi... et un chèque colossal.

Quel spectacle, tout de même! Même sans Tiger Woods, le golf est excitant. N'empêche que l'ombre du Tigre plane toujours sur le circuit.

Ainsi, en soirée hier, les sites de sport américains n'en avaient que pour la NFL. Or, si Woods avait réussi l'exploit de Haas, sa photo aurait fait la manchette. D'ailleurs, la deuxième nouvelle de golf en importance était que Tiger a finalement choisi... son nouveau caddie!

Transparence, pédagogie, choix des mots... Vraiment, Brendan Shanahan connaît un bon départ dans son poste de préfet de discipline de la LNH.

À une époque où les décisions prises derrière des portes closes suscitent la méfiance, Shanahan explique ses motifs dans des vidéos diffusés sur NHL.com, et met en relief le règlement invoqué.

J'aime aussi la manière dont il se présente à la caméra: vice-président à la sécurité des joueurs. Le message est clair: s'il inflige des sanctions à une minorité, c'est pour protéger l'intégrité physique de la majorité.

Shanahan a la chance d'établir une nouvelle jurisprudence en matière de discipline. Il est bien parti, comme ses premières décisions le démontrent. Maintiendra-t-il le cap? On le saura bien assez tôt.

Si Tennis Canada ne choisit pas Montréal pour présenter l'affrontement France-Canada en Coupe Davis, il s'agira d'une véritable gifle.

Été après été, les fans montréalais montrent leur passion du tennis en remplissant le complexe du parc Jarry. Les assistances et l'ambiance sont meilleures qu'à Toronto, où les sièges vides sont nombreux même s'ils sont vendus.

De plus, c'est à Montréal qu'est établi le Centre national d'entraînement, c'est ici que joueurs et entraîneurs ont leur quartier général. Ils méritent de jouer à la maison.

L'affrontement aura lieu en février 2012. Espérons qu'Eugène Lapierre se montrera convaincant.

Une histoire abracadabrante a été révélée par le New York Post ce week-end. Ray Chambers, copropriétaire minoritaire des Devils du New Jersey, verserait 25 millions à Jeffrey Vanderbeek, l'actionnaire majoritaire, pour se débarrasser de ses 47% d'actions dans l'équipe!

Selon les infos du Post, ce serait la seule façon pour M. Chambers de ne pas avoir à injecter des millions supplémentaires pour garantir l'avenir des Devils. Lorsqu'un investisseur est prêt à payer pour liquider un bloc majeur d'actions, c'est signe que la situation financière est ombrageuse.

Ajoutons donc les Devils aux concessions dont l'avenir est chambranlant. On ignore si les créditeurs des Devils et la LNH approuveront cette transaction.

Pendant ce temps, à Phoenix, l'avenir des Coyotes demeure nébuleux. Le groupe de Greg Jamison, un ancien président des Sharks de San Jose, semble toujours intéressé par l'achat de la concession, mais le nom de Jerry Reinsdorf est revenu dans le portrait la semaine dernière.

Proprio des White Sox et des Bulls de Chicago, M. Reinsdorf étudierait de nouveau la possibilité d'investir à Phoenix.

Si cela se concrétisait, le groupe des faucons aurait un nouvel allié en vue de la négociation de la prochaine convention collective. M. Reinsdorf a toujours défendu la ligne dure dans les pourparlers avec les joueurs de baseball et de basketball.

Et les Islanders, vous demandez? Ça ne regarde pas trop bien là non plus. Depuis que les électeurs du comté de Nassau ont rejeté le plan de nouvel amphithéâtre, un autre projet a été déposé, sans la participation des Islanders.

Selon Newsday, l'idée est d'ériger un complexe récréo-sportif autour de l'aréna actuel, et d'investir 100 millions dans sa rénovation. Pas sûr que cela satisfera Charles Wang, proprio de l'équipe.

La plus belle victoire du week-end après celle de Bill Haas? Celle des Bills de Buffalo, 34-31, aux dépens des puissants Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Pour la deuxième semaine consécutive, les Bills ont comblé un retard important pour l'emporter. Voilà une équipe excitante!

Les Lions de Detroit ont aussi signé leur troisième victoire. Les deux équipes ne s'affronteront pas au Super Bowl, mais c'est bien de les voir émerger de la médiocrité.

La saison des Eagles de Philadelphie serait-elle déjà condamnée? Michael Vick a subi une commotion cérébrale la semaine dernière et une fracture de la main droite hier.

Sans Vick, les Eagles perdent leurs repères. Personne ne s'attendait à ce qu'ils amorcent le calendrier avec une fiche de 1-2. Après leur défaite contre les Giants, Vick a accusé les arbitres de fermer les yeux devant les nombreux coups dont il est victime. Ses propos susciteront un immense débat au cours des prochains jours.

EN RAFALE: Autre défaite pour le Canadien hier en match préparatoire... Ça ne veut rien dire. Je m'attends à une grande saison de l'équipe, sa meilleure depuis 1992-1993... À surveiller: les Red Sox de Boston se feront-ils doubler par les Rays de Tampa Bay? Les trois derniers jours du calendrier régulier s'annoncent fascinants... Les négos s'enlisent dans la NBA... Plusieurs matchs préparatoires sont déjà annulés... Comme l'impression que ce scénario se répétera dans la LNH en septembre prochain...