Pour marquer, avec amour, la fête des amoureux: 14 scènes d'amour marquantes du cinéma. (Oui 14, comme dans 14 février...)

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Un homme et une femme (Claude Lelouch, 1966)

Un pilote de rallye (Jean-Louis Trintignant) suit en voiture sur la route de Deauville à Paris le train de sa maîtresse (Anouk Aimée), qui vient de le quitter. Tentant le tout pour le tout, il l'attend sur le quai de la gare Saint-Lazare. Les amants s'enlacent. Elle l'aime.

Les parapluies de Cherbourg (Jacques Demy, 1964)

Geneviève (Catherine Deneuve) et Guy (Nino Castelnuovo) ne se sont pas vus depuis quatre ans. Guy a fait la guerre d'Algérie. Geneviève, enceinte de Guy mais sans nouvelles de lui, a épousé un riche homme d'affaires, à l'insistance de sa mère. De passage à Cherbourg, Geneviève s'arrête par hasard à la station d'essence de Guy. Elle est accompagnée de leur fille, que Guy n'a jamais vue. Il ne va pas à leur rencontre. Scène d'un amour évanoui.

In the Mood for Love (Wong Kar-waï, 2000)

Sous la pluie, les amants se retrouvent. Il (Tony Leung) lui prend le bras. Elle (Maggie Cheung) le quitte pour toujours. Quinze mois de tournage, 28 changements de robes, une bande sonore exquise, et l'un des films les plus sensuels de l'histoire du cinéma.

15 février 1839 (Pierre Falardeau, 2001)

Luc Picard, en Chevalier de Lorimier condamné à mort, enlace une dernière fois sa mie (Sylvie Drapeau) sur le sol froid de sa geôle. L'adieu déchirant des amoureux. Un plan, aux teintes d'ocre et de marron, d'une infinie beauté. L'une des grandes scènes d'amour du cinéma québécois.

Eternal Sunshine of the Spotless Mind (Michel Gondry, 2004)


Les adieux énigmatiques de Joel (Jim Carrey) et de Clementine (Kate Winslet).

Joel: «It would be different, if we could just give it another go-round.»

Clementine: «Remember me. Try your best; maybe we can.»

Un zoo la nuit (Jean-Claude Lauzon, 1987)

Marcel (Gilles Maheu) lave doucement son père Albert (Roger Lebel). Un geste d'amour inconditionnel.

The Piano (Jane Campion, 1993)

Dans une forêt recluse de la Nouvelle-Zélande, au XIXe siècle, une femme muette (Holly Hunter), méprisée par son mari, donne des leçons de piano à un ouvrier rustre (Harvey Keitel). Leurs mains se touchent sur les notes, et tout s'enchaîne. Corps frêle et corps rugueux dans une tension érotique, interdite.

WALL-E (Andrew Stanton, 2008)

WALL-E, un robot bringuebalant qui classe des déchets sur une planète post-apocalyptique, tombe amoureux d'Eve, un engin ultramoderne envoyé sur Terre pour trouver les dernières traces de vie. Avec les moyens du bord, il la protège des intempéries, des tempêtes et du tonnerre. De l'amour. Entre machines.

Lost in Translation (Sofia Coppola, 2003)


Un vieil acteur fatigué (Bill Murray) s'ennuie dans un hôtel de Tokyo, en attendant de tourner des publicités. Il rencontre une jeune Américaine (Scarlett Johansson) qui s'ennuie autant que lui en attendant son mari. Idylle subtile. Ils se quittent dans le mystère absolu, après un mot échangé à l'oreille.

37,2 le matin (Jean-Jacques Beineix, 1986)

Première scène: dans une maison de plage de l'Aude, Zorg (Jean-Hugues Anglade), romancier dilettante, et Betty (Béatrice Dalle), son amante, font l'amour. Il fait chaud. Torride.

La vita è bella (Roberto Benigni, 1997)

Guido (Roberto Benigni), accompagné de son fils, s'empare d'un micro dans le camp de concentration où il a été déporté: «Buongiorno principessa!» Une déclaration d'amour. Le visage de sa femme, Dora (Nicoletta Braschi), s'illumine, à l'autre bout du camp. Mais bientôt, pendant que les paroles s'envolent, la joie se transforme en tristesse.

Brokeback Mountain (Ang Lee, 2005)

Ennis (Heath Ledger) trouve dans ses affaires deux chemises appartenant à son amant disparu, Jack (Jake Gyllenhaal). Point d'orgue d'une histoire d'amour tragique et poignante, brutale et déchirante, de désirs impossibles.

Les invasions barbares (Denys Arcand, 2003)

Sachant son père Rémy mourant, Sylvaine (Isabelle Blais), retenue à l'autre bout du monde sur un voilier, lui envoie par internet un message d'amour filmé. Une scène de quelques secondes à peine, d'une justesse infinie (comme le jeu de Rémy Girard), qui résume brillamment ce film humain, vibrant et poétique.

Avatar
(James Cameron, 2009)

Jake Sully, devenu grand, fort et bleu, et Neytiri, sa nouvelle petite amie, consument le feu ardent de leur amour improbable dans un buisson, dans une mise en scène suggestive et délicate de James Cameron. L'amour avec un grand A. Comme dans Avatar. (Oui, j'ironise.) J'ai ri. Involontairement.