Un flic tourmenté aux méthodes de travail peu orthodoxes s'immerge dans une affaire sordide, qui le poussera à faire face à son passé trouble et à affronter ses propres démons.

On s'entend que ce synopsis peut décrire à peu près toutes les bonnes séries policières sorties dans les 10 dernières années, telles Luther, The Killing ou The Fall. C'est pratiquement devenu la norme pour ce genre télévisuel fort populaire.

Pourtant, cette recette appliquée des centaines de fois fonctionne de façon efficace, avec quelques réserves, pour la nouvelle télésérie Marcella de Netflix, qui compte huit épisodes d'une heure, offerts en anglais et en français.

Les fans de l'excellente production dano-suédoise The Bridge, dont les artisans ont aussi créé Marcella, renoueront avec le même type d'atmosphère étouffante et une héroïne encore plus atypique. Notre policière torturée s'appelle, vous l'aurez deviné, Marcella Backland, a deux enfants et est en pause de son travail de détective à la police de Londres.

À la manière de Damages, cette série britannique démarre par la fin: Marcella tremble dans son bain, nue et couverte de sang. A-t-elle été victime d'une attaque ou est-ce elle qui l'a perpétrée? Excellente question.

En parallèle, un tueur en série, sur lequel Marcella a enquêté il y a 11 ans, sans jamais le pincer, reprend du service. Elle récupère ainsi son badge, mais ses méthodes brusques, de même que son entêtement à coincer un ancien suspect, ne plaisent pas du tout à ses collègues.

Pour complexifier davantage la situation, son mari vient de la larguer, ce qui déclenche chez Marcella des crises de violence jumelées à des épisodes de black-out, qui lui court-circuitent complètement le cerveau.

L'échevelée Marcella est un très beau personnage: solitaire, entêtée, obsessionnelle, émotive, capable du meilleur comme du pire. Rapidement, la vie personnelle de Marcella s'entremêlera à l'enquête et ça ne s'améliorera vraiment pas pour elle, oh que non. Pas de divulgâcheurs ici, n'ayez crainte.

Malheureusement, plusieurs personnages secondaires se greffent à l'histoire de Marcella sans trop d'explications - et sans trop d'intérêt, soyons honnête. Comme si on voulait compliquer davantage une intrigue déjà bien touffue. Le personnage joué par Laura Carmichael, alias Lady Edith de Downton Abbey, est d'une naïveté qui vous fera hurler de frustration.

Mais bon. Les amateurs de polars scandinaves frémiront sans doute pendant la traque de ce Jack l'étouffeur des rues de Londres.

Ça rigole au Beachclub

Je m'attendais à peu de choses, mis à part des gens à moitié nus et semi-ivres, en entamant le visionnement des webépisodes tournés au Beachclub, actuellement en ligne sur le site web de V. Une demi-heure plus tard, je les avais tous enfilés.

Vraiment, c'est amusant. Les six premières (courtes) émissions contiennent beaucoup d'autodérision et pas uniquement des demoiselles en bikini juchées sur les épaules carrées de leur copain. Les commentaires du caméraman Miroslav ainsi que les sous-titres rigolos bonifient le côté drôle, sans prétention, du projet.

La vedette de Beach Day Every Day, c'est le millionnaire Olivier Primeau, 30 ans, qui déverse toute sa vie sur Snapchat. On aurait pu s'imaginer un personnage arrogant et hautain. Pas du tout. C'est un gars comique, honnête (Kylie Jenner agit comme une princesse, selon lui) et très à ses affaires. Son frère Julien est son opposé: calme et zéro stressé par la gestion du bar à ciel ouvert.

À regarder Oli et ses jeunes collègues, on a l'impression de suivre une bande d'amis qui jouent - sérieusement, quand même - avec leur dernier gadget: une discothèque en plein air. 

On retrouve dans Beach Day Every Day cet esprit de moniteur de camp de vacances qui travaille tout l'été en ayant bien du plaisir.

Le cinquième épisode avec Tiësto, le Wayne Gretzky des DJ, dixit Olivier Primeau, offre un bon aperçu de la frénésie qui anime le club de Pointe-Calumet en période de pointe. Un établissement que fréquente même Georges St-Pierre. Au sixième épisode, place à la vedette d'Instagram, Dan Bilzerian.

Évidemment, il y a des manches de tatouage, du mousseux et des biceps, mais pas autant qu'on aurait pu le croire. Ça parle beaucoup franglais, ce qui déplaira aux puristes.

Le 29 août, MusiquePlus relaiera des épisodes complets de Beachclub, qui a connu une première incarnation assez terne sur les ondes de Z. Si la deuxième saison est à l'image des capsules, ça risque d'être plutôt divertissant, pour les plus bling-bling d'entre vous.