L'actrice Michelle Pfeiffer a eu à dompter une classe de petits durs à cuire dans l'excellent film Dangerous Minds, un classique de VHS des années 90. Vous savez, ce long métrage américain qui a mis le rappeur Coolio et son tube Gangsta's Paradise sur la mappemonde?

Eh bien, c'est un peu la même mission périlleuse qui guette la comédienne Julie Perreault, qui deviendra en janvier la nouvelle et dernière prof du feuilleton 30 vies de Fabienne Larouche.

Oui, Julie Perreault joue dans la quotidienne de Radio-Canada depuis la rentrée d'automne. Elle y incarne la conseillère en orientation Isabelle Cousineau, qui partage également sa vie avec le prof presque retraité Jean-François Mailloux (Denis Bouchard).

À l'hiver, le directeur adjoint du Vieux-Havre Raphaël (Benoit McGinnis) confiera cependant à Isabelle le mystérieux groupe 57, qui réunit des élèves assez poqués, merci. Du genre: troubles de comportement, toxicomanie, démêlés avec la DPJ, violence verbale et physique, voilà le portrait. Les personnages de 30 vies commencent déjà à bavarder du fameux groupe 57 dans les épisodes que relaie la SRC cette semaine.

C'est cette cellule de trouble-fêtes qui a d'ailleurs mis Angie Caron (Élise Guilbault) en burnout. «J'ai toujours eu des classes assez sages dans 30 vies. Pas avec Isabelle. Il va lui arriver des histoires assez épouvantables», prévient Fabienne Larouche, jointe lundi en Floride, où elle s'attaque à un autre marathon d'écriture de 30 vies.

À sa gang de jeunes au tempérament explosif, Isabelle Cousineau, qui avait une formation de prof, enseignera trois matières de base: français, mathématiques et anglais. En plus de 30 vies du lundi au jeudi, Julie Perreault reprendra cet hiver son rôle de Claudie St-Laurent, l'éditrice du Matin, dans Les jeunes loups à TVA. Bref, vous ne pourrez pas la rater dans votre petit écran.

De son côté, Fabienne Larouche n'a pas changé d'idée: elle tire un trait définitif sur 30 vies au printemps 2016 après 660 épisodes et près de 20 ans (avec Virgine) du rythme infernal qu'impose la rédaction d'une série au quotidien. La boîte de l'auteure et productrice - Aetios - bosse actuellement sur un autre projet d'émission, qui pourrait se glisser dans la case horaire de 30 vies à l'automne 2016.

Un Banquier haletant

Très bon épisode du Banquier dimanche soir, qui a consacré ses 90 minutes au téléroman culte Chambres en ville. La participante, Isabelle Lalonde, 39 ans, de Longueuil, en savait plus sur la série de Sylvie Payette que les acteurs eux-mêmes. Faut dire que cette mère de famille monoparentale revisionne encore les vieux épisodes avec ses deux grands enfants. Une fan finie, quoi.

Rarement a-t-on vu au Banquier une personne aussi chanceuse dans le choix des valises (elle avait même sélectionné le demi-million en partant). Son tableau était parfait, et le suspense a été insoutenable jusqu'à la toute fin. C'était d'autant plus satisfaisant à regarder en sachant que la sympathique candidate, qui n'engrange que 30 000$ par année, avait vraiment besoin de cet argent.

Dans nos salons, on forçait très fort pour qu'elle ramasse le gros lot. Au total, la concurrente a quitté avec 277 360$ en prix, dont une Nissan Rogue neuve, un voyage au Mexique et 7500$ de vêtements neufs.

Par contre, ça me chicote toujours un peu quand Julie Snyder annonce que l'offre du banquier, à 39 000$, est supérieure au salaire annuel de la joueuse. On le sait que la participante ne roule pas sur l'or, elle l'a elle-même admis au tout début de l'émission. Pas besoin de lui remettre sa situation financière difficile sous le nez.

Ceci dit, ce fut agréable de revoir certains acteurs moins en demande aujourd'hui, dont Gilbert Lachance (le sportif Marc-André) ou Caroline St-Onge (l'intense Chloé). Les images d'archives ont été succulentes. J'avais complètement oublié que Pascale Montpetit, Michel Charette et Patrick Labbé avaient fait partie de la distribution de Chambres en ville.

Parmi les absences notables, notons celles de Valérie Valois, Marie-Jo Thério, Pascale Bussières et Marie-Josée Croze. Quant à Nathalie Rose, qui a incarné la belle Alexandra pendant sept ans, elle a combattu pendant près de dix ans une dépendance à l'héroïne. Elle serait aujourd'hui sobre.

Sur le plateau de la démone de TVA, Guillaume Lemay-Thivierge, Anne Dorval, Francis Reddy et Patricia Paquin ont volé la vedette. Aux audimètres de la firme Numeris, Le banquier de TVA (1 626 000) a battu le gala de l'ADISQ de la SRC (1 399 000). La fête de la musique québécoise a toutefois connu une hausse de 127 000 fans par rapport à l'an dernier.