Anju, Olivier-Luc, Miloslaw, Véronique et leurs collègues des urgences de l'hôpital Saint-Hippolyte hériteront d'une nouvelle patronne sadique et méchante lors du retour d'Au secours de Béatrice en septembre, me rapportent des espions allumés.

Son nom? Adrienne. Cette nouvelle co-chef des urgences, campée par Isabelle Blais, foutra le bordel partout. «C'est une médecin qui n'est pas heureuse dans sa vie et qui a de gros problèmes affectifs. Elle aura aussi des pratiques médicales douteuses. Isabelle Blais va jouer un personnage qu'elle n'a pas fait souvent, soit une bitch avec une corde sensible», détaille le réalisateur d'Au secours de Béatrice, Alexis Durand-Brault, qui agit aussi comme script-éditeur de cette excellente série de TVA.

Adrienne remplacera donc Béatrice (Sophie Lorain) à Saint-Hippolyte le temps de sa suspension, qui se prolongera sur plusieurs épisodes. Lors du dernier épisode d'Au secours de Béatrice, diffusé au début du mois d'avril, notre dévouée Béatrice Clément a été sanctionnée pour avoir dénoncé à la police sa patiente Louise Sirois, cette alcoolique récidiviste toujours «sur le party». Une violation du secret professionnel qu'elle assume complètement, mais qui lui coûtera cher.

Cet événement charnière dans l'émission a pratiquement été passé sous silence ce printemps. Il faut dire que la finale d'Au secours de Béatrice à TVA, qui ne renfermait aucun suicide, ni coup de pelle ou décapitation, a été noyée dans cette vague mortuaire qui a emporté presque toutes les téléséries d'ici.

Un deuxième nouveau personnage poussera les portes de Saint-Hippolyte l'automne prochain: une travailleuse sociale interprétée par Kathleen Fortin, vue récemment dans Un sur 2, où elle incarnait Micheline, la propriétaire du café. «C'est une femme gentille, mais très contrôlante et difficile à gérer. Elle a un côté passif-agressif et travaillera avec Benoît [Gabriel Sabourin]», explique le réalisateur Alexis Durand-Brault.

Les fidèles d'Au secours de Béatrice découvriront également qui interprète Bernard, le mari de l'urgentologue Bernadette (Monique Spaziani). Il s'agit d'Alain Zouvi.

Depuis quelques épisodes, Bernadette redoute le moment de la retraite. Et la perspective de se coller à son Bernard tous les jours ne l'enchante guère. Ce mariage-là ne durera pas éternellement, on dirait bien. D'autant plus que Ginette «Gin» Thouin (Linda Sorgini) a développé des sentiments beaucoup plus forts que l'amitié envers Bernadette. Les deux femmes formeront-elles un couple?

Sans divulguer de punch, le réalisateur Alexis Durand-Brault parle d'une relation «peu orthodoxe» qui se mettra en place entre ces deux amies dans la soixantaine.

Autre affaire de coeur à régler? Le rapport amoureux inachevé entre les deux colocs Béatrice et Benoît. Après une grosse prise de bec au dernier épisode, Benoît a demandé à Béatrice: «Pourquoi je suis encore dans ta vie» ? Elle a répliqué: «Parce que je t'aime et que je t'ai toujours aimé.» Ces paroles n'ont pas été lancées en l'air pour rien.

Je ne vous gâcherai rien en écrivant que Béatrice n'abandonnera évidemment pas ses séances avec Monsieur P. (Gabriel Arcand). Ces échanges intimes entre Béa et son psy sont extrêmement bien tournés et hyperréalistes.

Pardonnez-moi ce radotage, mais Au secours de Béatrice est une série qui fait du bien à regarder. La distribution est solide, la réalisation est moderne et les textes de Francine Tougas, très intelligents. L'indicatif musical, joué doucement au piano, ponctue agréablement les éléments plus mélancoliques de l'histoire sans ne jamais occuper tout l'espace.

C'est dommage que TVA ne rende pas disponibles les épisodes d'Au secours de Béatrice sur son site web. La série gagnerait des milliers d'adeptes supplémentaires, j'en suis convaincu.

V, Télé-Québec et la SRC offrent pratiquement tout leur contenu en ligne, alors que TVA se limite encore à de courts extraits. Il serait grand temps que la chaîne numéro un au Québec - et de loin - s'intéresse aux téléspectanautes et qu'elle ne tienne pas pour acquis que toute la province a accès à son service de rattrapage illico. Fin de l'éditorial.