Ma boîte de courriels a - pour la 146e fois cette année - excédé sa capacité maximale de stockage. La raison? Ma dernière chronique portant sur la difficulté de Série noire à connecter avec un plus vaste public.

D'abord, merci pour cette ribambelle de messages enflammés, que vous partagiez mes théories ou non. Je lis tous vos mots, mais ne peux malheureusement y répondre individuellement. Sachez, toutefois, que j'aime toujours avoir de vos nouvelles. Fin de la parenthèse émotive. De retour à la programmation sarcastique régulière.

Avant de replonger dans la saga Série noire, quelques mots sur Mémoires vives et la pauvre Claire Hamelin (Marie-Thérèse Fortin), dont la vie a encore basculé dans l'épisode de mardi soir après la découverte d'une lettre troublante dans le condo de son père (Albert Millaire), en Floride. Un croustillant punch que personne n'avait vu venir. Pas même Nostradumas.

Et que se passe-t-il donc au Pérou pour que plusieurs personnages s'y réfugient? Il y a eu Francine (Véronique Le Flaguais), peut-être Laurie, et maintenant, c'est au tour de l'inspecteur Dumaresque (Réjean Lefrançois) de séjourner dans ce pays d'Amérique du Sud. C'est louche, tout ça.

De retour à Série noire, deux camps s'affrontent. Il y a ceux qui, presque honteux de l'admettre, n'ont pas embarqué dans cette proposition audacieuse de Jean-François Rivard et François Létourneau. Et il y a ceux qui ne comprennent pas pourquoi Série noire ne remporte pas plus de succès populaire.

Le public de Série noire est plus «internet» que celui des Jeunes loups de TVA. En ajoutant les enregistrements, soit les gens qui ont visionné Série noire en différé dans les sept jours suivant sa diffusion originale, la cote d'écoute totale du premier épisode a bondi de 30%. Le deuxième épisode a même connu une hausse de 41% de son écoute avec les enregistrements, passant de 391 000 à 552 000 téléspectateurs. Des statistiques à ne pas négliger. En comparaison, les enregistrements des Jeunes loups ont gonflé les chiffres d'environ 20%.

Certains voient dans les difficultés de Série noire la fin de l'audace et de l'originalité dans les émissions de fiction à Radio-Canada. Comme dirait un philosophe grec bien connu: «Wô, les nerfs.»

Depuis plusieurs saisons, la SRC fait des choix de grille très éclairés: des fois, ses séries audacieuses fonctionnent (19-2, Apparences), des fois, elles en arrachent (Tu m'aimes-tu?, Les rescapés). C'est une roue qui tourne. Et ça ne sert à rien de frapper frénétiquement sur le bouton panique comme Éric Lapointe quand son fauteuil rouge ne pivote pas.

Le cas d'Unité 9 en est le meilleur exemple. TVA a refusé ce projet jugé «trop osé, trop noir», et c'est Radio-Canada qui l'a - heureusement - récupéré à son antenne. Sans le risque pris par la SRC, ces femmes en prison n'auraient jamais pu entrer dans les salons et les coeurs de deux millions de fidèles.

Et le taux de pénétration phénoménal d'Unité 9 démontre qu'audace et popularité sont loin d'être incompatibles en télévision. Le public est capable d'en prendre. Il ne faut pas le sous-estimer.

J'ai également écrit que François Létourneau et Vincent-Guillaume Otis, de Série noire, n'ont pas le pouvoir d'attraction d'un Claude Legault ou d'une Guylaine Tremblay. Il ne s'agit pas d'une critique de leur talent, mais bien d'un constat de notoriété. Comme à Hollywood, où mettre le nom de Tom Hanks à un générique garantit un minimum de revenus aux guichets, certains acteurs québécois (Rémy Girard, Élise Guilbault ou Anne Dorval) attirent, en partant, plus de téléspectateurs que d'autres.

Patricia Paquin chez Salvail

Pour la première fois depuis l'été dernier, l'animatrice Patricia Paquin a parlé publiquement de ses problèmes matrimoniaux. Et elle a choisi le plateau de son bon ami Éric Salvail à V pour aborder ce sujet délicat.

Rappelons qu'en août dernier, Patricia Paquin et son conjoint, le chef Louis-François Marcotte, ont publié un communiqué de presse très bizarre annonçant le report de leur mariage, prévu en septembre. Aucun autre commentaire n'avait été fait par la suite.

Lundi soir, Patricia Paquin ne s'est pas défilée à propos de sa relation amoureuse, qui a connu des bas en 2013.

«On est tombés, on s'est enfargés, et tous les deux, main dans la main, on s'est relevés», a confié Patricia Paquin, en précisant que son mariage avec la vedette de TVA aura bel et bien lieu, mais à une date non déterminée.

La liste d'invités sera-t-elle la même? a ensuite demandé l'animateur d'En mode Salvail.

«Non, on va couper», a répondu Patricia Paquin avec beaucoup d'humour, d'humilité et d'autodérision. Le ton était parfait.

Patricia Paquin a aussi ajouté: «Quand tu partages beaucoup les bons moments [de ta vie personnelle], il faut que tu partages les moins bons aussi.» Très bien dit. Cette entrevue se trouve sur le site web de V.