«Shandy is back, tabarnak!» Comme beaucoup d'entre vous, j'ai cru que la libération de Shandy Galarneau (Catherine-Anne Toupin) allait déboucher sur une série d'intrigues nous montrant la sexy détenue à l'extérieur des murs de Lietteville. Un peu comme cela se produit avec Élise (Micheline Lanctôt), dont la sortie de prison a abondamment été traitée: avant, pendant et après.

Mais non. Il y a un mois, Shandy a raccroché le combiné du téléphone public, empoigné ses deux sacs en papier brun, hélé un taxi et est disparue dans la brume montréalaise, ne donnant plus de nouvelles.

Au début, j'ai pensé avoir raté un bout d'émission dans lequel l'auteure Danielle Trottier avait expliqué comment et pourquoi Shandy avait pu quitter l'établissement carcéral aussi facilement, alors que ça semble si compliqué et pénible pour toutes ses camarades prisonnières.

Ensuite, je me suis dit qu'il s'agissait probablement d'une porte de sortie (de secours) ouverte par la production d'Unité 9 dans la tourmente provoquée par le départ de l'actrice Suzanne Clément. Si le personnage de Shandy devait disparaître à tout jamais, rien n'étant décidé l'été dernier, ce bref retour dans l'émission de Miss Chapeau de cowboy, avant son grand départ, aurait pu le permettre. Bref, la scénariste ne se bloquait ainsi aucune option.

Pas du tout, me confie Danielle Trottier.

«Mon travail d'auteure, c'est de rattraper Shandy quand elle va se remettre à faire des niaiseries. Le personnage n'est pas disparu. Mon histoire à moi se passe à l'intérieur des murs de Lietteville. Je ne pourrai pas suivre toutes les femmes qui sortent. Lietteville, c'est une porte tournante, je vais toujours les reprendre au vol», détaille la créatrice de cet univers fascinant.

Oui, nous verrons Shandy évoluer en liberté, mais seulement après les Fêtes.

«Je laisse Shandy préparer ses affaires. Elle va retrouver sa gang, et nous allons voir à quoi ressemble sa gang. Shandy va retomber dans ses vieux patterns», avance Danielle Trottier.

La scénariste rappelle que Shandy a simulé une tentative de suicide pour accélérer sa sortie de Lietteville.

«Élise purgeait une peine à vie et son suivi sera toujours serré, tandis que Shandy n'avait écopé que de deux ans et un jour d'emprisonnement. Shandy voyait Lietteville comme une façon de se protéger d'elle-même, comme des vacances. Elle ne pensait pas que ça serait aussi long. Devant la Commission des libérations conditionnelles, Shandy a montré qu'elle était déterminée à changer», rappelle Danielle Trottier.

Des précisions très éclairantes. Car je trouvais que cette portion de l'intrigue impliquant Shandy avait déboulé un peu trop rapidement.

Autre sujet de discussions: les scènes de sexe entre Annie (Anne Casabonne) et Suzanne (Céline Bonnier). Comment ont réagi les quelque deux millions de téléspectateurs de la série?

«En majorité, les gens ont compris qu'il s'agissait de tendresse. L'affection entre ces deux femmes s'est traduite de façon sexuée. C'était deux femmes qui s'entraidaient. Ça a choqué un petit nombre de téléspectateurs, en majorité des femmes, qui m'ont demandé si j'étais lesbienne pour écrire des scènes comme ça. Je ne suis pas lesbienne. L'épanouissement sexuel ne s'arrête pas en prison», rappelle Danielle Trottier.

Atomes crochus en chute

V s'inquiète. Depuis que le jeu Atomes crochus a été déplacé en semaine de 18h à 17h, les cotes d'écoute ont dégringolé. À l'automne 2012, dans la case de 18h, 396 000 fidèles se branchaient sur l'émission pilotée par Alexandre Barrette. Un an plus tard, dans le créneau de 17h, le bassin de fans a fondu à 196 000. On peut ici parler d'une débandade sans trop exagérer. Le changement d'heure a fait mal.

Conséquence? La direction de V a suspendu temporairement la production du jeu pour réfléchir à son avenir. Les équipes en ont été avisées en début de semaine. Au retour des Fêtes, il n'y aura de nouveaux épisodes d'Atomes crochus que dans les semaines du 20 et du 27 janvier. Ensuite, des reprises ont été programmées pour l'hiver et le printemps.

«Ce n'est vraiment pas la fin d'Atomes crochus. Nous prenons une pause d'une demi-saison pour penser à tout ça», martèle la directrice principale et chef du marketing de V, Diane Patenaude. Le quiz n'est pas mort, mais il n'est pas fort, mettons.

Elle ajoute: «Atomes crochus fonctionne bien, et nous allons essayer de lui trouver une autre case horaire. C'est un beau casse-tête.» À suivre, donc.

Toujours à propos de V, le jeu de rencontre Allume-moi, chauffé par Philippe Bond et dont les cotes d'écoute tournent autour du demi-million, a été renouvelé pour une deuxième saison.