Sur RDI, 24 heures en 60 minutes est un incontournable pour passer l'actualité au crible. Anne-Marie Dussault y est excellente, toujours allumée, préparée et pertinente dans ses entrevues. Ce grand plateau est pas mal plus intéressant à regarder qu'un bulletin de nouvelles traditionnel.

Je m'attendais à retrouver beaucoup de la fébrilité de 24/60 dans Après tout, c'est vendredi!, la nouvelle émission de la SRC d'Anne-Marie Dussault qui a débuté la semaine dernière dans la même case horaire que C'est juste de la TV, Deux hommes en or et Ça finit bien la semaine, notamment. Mais non. Le rythme y a considérablement été ralenti. J'avoue avoir trouvé certaines portions longuettes, comme la toute première mettant en vedette Claire Le Bel, la candidate à la mairie de Laval qui a été contactée par Gilles Vaillancourt.

Assise - plutôt que debout - dans un décor dépouillé, Anne-Marie Dussault n'a absolument rien à se reprocher ici. Elle a posé toutes les bonnes questions, mais les réponses sortaient lentement et de façon très linéaire de la bouche de la politicienne. Sans vouloir être gratuitement méchant, cette Mme Le Bel ne gagnera pas les élections du charisme et de la spontanéité.

C'est un peu le même scénario qui s'est produit pendant l'interview avec le photojournaliste français Jonathan Alpeyrie, pris en otage en Syrie pendant 81 jours. Il a pratiquement raconté sa captivité sans émotion, comme s'il s'agissait d'un truc banal. C'était étrange à regarder.

Le segment le plus intéressant a été celui de Janette Bertrand et des assistants sexuels. J'ai bien aimé aussi les capsules «la semaine a été longue», à la fois divertissantes et informatives.

Dans la case achalandée du vendredi à 21h, Anne-Marie Dussault, regardée par 202 000 téléspectateurs, a terminé derrière Ça finit bien la semaine à TVA (525 000), mais devant Le mentaliste de V (170 000), Deux hommes en or de Télé-Québec (150 000) et C'est juste de la TV à ARTV (84 000).

Finis Les bobos

C'est dommage. Les horaires trop chargés des comédiens, dont celui de Marc Labrèche, en tournée avec la pièce de théâtre Les aiguilles et l'opium, empêcheront la production d'une troisième saison de la comédie tant aimée ou détestée de Télé-Québec l'an prochain.

«J'avais demandé une autre saison, même si je me doutais que tout le monde était très occupé. J'ai trouvé que le show s'était beaucoup amélioré par rapport à l'an passé, comme un bon vin», constate la directrice des programmes de Télé-Québec, Dominique Chaloult.

Il ne reste donc que sept épisodes des aventures bourgeoises et bohèmes de Sandrine (Anne Dorval) et Étienne (Marc Labrèche) Maxou. Le Plateau ne se remettra pas de leur retraite prématurée. Qui nous servira de guide dans cette chasse perpétuelle au bon goût?

Dominique Chaloult accueillera «à bras ouverts» le prochain projet de l'auteur des Bobos, Marc Brunet, et de son complice de longue date Marc Labrèche. «Je crois beaucoup en ce qu'ils font», glisse la patronne des programmes de Télé-Québec.

Selon Dominique Chaloult, Les bobos quittera les ondes de façon définitive sur une fin ouverte. «Mais c'est très joliment pensé. Les gens ne seront pas déçus», assure-t-elle.

Les bobos se classe parmi les émissions les plus regardées de Télé-Québec avec une moyenne de 176 000 fans à l'écoute.

Pas d'élimination truquée

La vidéo controversée de la dernière élimination de filles à Occupation double, diffusée jeudi dernier à TVA, a abondamment circulé sur les médias sociaux. En gelant l'image, on y voit clairement que c'est la photo de Camille que Mathieu a glissée dans la fameuse enveloppe rouge. Pourtant, c'est Vanessa qui a été éjectée de la maison de Barcelone quelques instants plus tard.

Il n'en fallait pas plus pour que les fans de la téléréalité s'indignent: le processus aurait-il été corrompu ou truqué? Non et non, jure le réseau TVA. C'est bel et bien Vanessa que les gars ont choisi de sortir de l'aventure et il n'a jamais été question de renvoyer Camille.

Selon TVA, après la délibération, la production demande toujours aux candidats de remettre toutes les photos à l'envers sur la table et de les mélanger de nouveau, question de prendre des prises de caméras supplémentaires. Au hasard, un des gars choisit alors la photo d'une participante et l'insère dans l'enveloppe pour donner de belles images au réalisateur. Le hic, c'est qu'en salle de montage, c'est un plan où l'on aperçoit brièvement le visage de Camille (ç'aurait pu être n'importe qui d'autre) qui a été sélectionné. Oups. Méchante gaffe d'amateur qui entache la crédibilité du processus et qui sème malheureusement un doute dans la tête des téléspectateurs. En espérant que cela ne se reproduise plus. Il y a des problèmes plus importants à régler à Occupation double comme: quelle langue parle Cintia déjà?