Anne-Marie Dussault a pris l'antenne avec sa nouvelle proposition Après tout, c'est vendredi à l'antenne de Radio-Canada vendredi soir, tandis que Julie Bélanger et José Gaudet ont présenté la troisième édition de leur talk-show festif Ça finit bien la semaine à TVA. Rajoutez à l'horaire les Deux hommes en or de Télé-Québec, Le mentaliste chez V et la bande de C'est juste de la TV à ARTV, n'en jetez plus, l'enregistreur déborde à 21 h.

On se reparlera d'Anne-Marie Dussault en début de semaine prochaine. Concentrons-nous plutôt sur la nouvelle mouture de Ça finit bien la semaine, qui se déroule dorénavant sur un grand plateau moderne et déconstruit. Au centre, il y a les sofas mauves et le tapis moelleux pour lancer l'émission. Autour, vous retrouverez la table de poker de José Gaudet pour des entrevues dites viriles, les hauts tabourets de Julie Bélanger pour les tête-à-tête entre femmes, les fauteuils blancs inclinés pour les révélations intimes et l'espace-bar (à ne pas confondre avec, hoooouuu, l'espace Cellier) pour des entretiens en groupe.

Les blocs d'interviews dépassent rarement huit minutes. Ça déboule et ça se bouscule dans nos salons. Pif, Lise Dion lâche une blague de point G, paf, les coanimateurs rigolent, pouf, le public applaudit et on s'en va à la pause. Réglons ça tout de suite: le mandat de Ça finit bien la semaine n'est manifestement pas de mener de longues entrevues de fond.

Ne vous attendez donc pas à du Bernard Pivot ou du Denise Bombardier. Dans ce style de talk-show punché et bricolé spécifiquement pour passer un vendredi soir relax, c'est plutôt bien réussi. L'atmosphère est à la fête et le ton, léger. Il y a du vin blanc, du rouge, du champagne, des cocktails et une DJ (Julie St-Pierre) en résidence.

La première «conversation de filles» de Julie Bélanger avec la comédienne Julie Perreault est, justement, restée très fifille. Il a été question de beau linge, de potinage, de fer plat et des Manolo Blahnik de Julie Perreault, les mêmes que ceux portés par Carrie Bradshaw à son mariage avec Big, imaginez-vous donc. Mettons que ça manquait un peu de substance.

Par contre, la semaine suivante, la «conversation de filles» entre l'animatrice et Mitsou Gélinas avait plus de moelle. Il y a été question d'image corporelle et d'hypersexualisation chez les jeunes. Comme quoi, il est possible d'extraire du bon jus de sujets féminins plus légers. Tout est une question de dosage.

José Gaudet est plus difficile à suivre que sa blonde collègue, qui soutire plus aisément les confidences. Parfois, l'humoriste est calme, attentif et empathique, comme il l'a été avec Peter Macleod. Puis, la minute suivante, il déconne et emprunte des personnages à ses sketches des Grandes Gueules. Je préfère quand José Gaudet est plus modéré et qu'il glisse un gag de temps en temps. Sinon, ça devient complètement hystérique.

Le montage saccadé de Ça finit bien la semaine lui joue parfois de mauvais tours. Par exemple, la chanteuse France D'Amour a parlé en long et en large de son nouveau copain, elle a montré des photos de lui, elle lui a composé (et chanté) des chansons, mais n'a jamais dit de qui il s'agissait. Pour votre information, il s'agit de l'humoriste Julien Tremblay.

La multiplication des émissions avec des vedettes entraîne aussi des doublons: l'entrevue de Ça finit bien la semaine avec Dominic et Martin, très bonne, sonnait un peu comme celle que nous avions vue avec Véronique Cloutier aux Enfants de la télé deux jours avant. Oups.

Pour être honnête, je m'attendais à ne pas trop aimer le style plus «party» accolé à Ça finit bien la semaine. Je ne sais si je serai un de leurs plus grands fidèles, mais si je tombe dessus, je risque d'y rester, tout dépendant des invités.

Isabelle Racicot a tenu le fort du vendredi soir à TVA pendant trois ans avant d'être écartée et remplacée par le tandem Bélanger-Gaudet. Pour garder l'animatrice dans son giron, TVA avait confié à Isabelle Racicot l'animation d'un talk-show (La ligne du temps) sur sa chaîne spécialisée Prise 2, qui devait décoller sous peu. Mais voilà, TVA a torpillé le projet cette semaine, faute de budget. Ça ne finit pas bien la semaine pour tout le monde, faut croire.

JE LÉVITE

Avec Fabien Cloutier à Plus on est de fous, plus on lit

Le dramaturge (Scotstown) et comédien (il incarne le curé de Morte Campagne dans Les bobos) décortique avec panache des proverbes connus à l'émission radiophonique de Marie-Louise Arsenault. Il est furieusement drôle, bourré d'esprit et hyper- cinglant dans cet exercice servant à passer l'actualité, petite comme grande, en revue. Impossible de ne pas éclater de rire - et de réfléchir - en l'écoutant.

JE L'ÉVITE

Kevin Parent dans Toute la vérité

Il était peut-être excellent dans le film Café de Flore de Jean-Marc Vallée, mais dans son rôle d'enquêteur dans la télésérie de TVA, il est plutôt pénible à regarder. Comme si le chanteur-acteur n'avait pas trop le goût d'être là. Il marmonne ses textes et n'insuffle pas de chaleur à son personnage, qui est l'ex-petit ami de Brigitte (Hélène Florent). Déception.