Les bandes-annonces de 30 vies, qui ont beaucoup roulé cet été, n'ont véhiculé qu'une facette du personnage de professeure d'arts plastiques qu'incarne Mariloup Wolfe dans la série quotidienne de Fabienne Larouche. Celle d'une artiste tourmentée, un cliché vu 521 fois à la télévision et au cinéma.

Heureusement, cette Élisabeth Bergeron est beaucoup plus qu'une peintre angoissée qui, dégoûtée par son travail médiocre, déchire sa toile en poussant de longs soupirs de découragement. C'est une mère de famille dont la fille Juliette entre dans l'adolescence, c'est une épouse (peut-être cocufiée) dont le mariage s'effrite et c'est une femme qui communique très peu ses émotions quand ça compte vraiment.

Vous découvrirez cette complexe Élisabeth lundi à 19h, alors que la cloche de la rentrée de septembre sonnera au Vieux-Havre - et à Radio-Canada. Le premier épisode de 30 vies s'ouvre sur les funérailles de la plus brillante des élèves de troisième secondaire, la plus que parfaite Anaïs Béliveau.

De quoi cette ado est-elle morte? Mystère. Pendant huit épisodes, donc deux semaines complètes de diffusion, Fabienne Larouche remontera habilement le fil de l'histoire de la timide Anaïs, une première de classe issue d'une famille tout ce qu'il y a de plus normale. Sa mère (Marie-Chantal Perron, très juste) l'aime beaucoup. Son beau-père (Pierre-François Legendre) aussi. Même son vrai père (Gabriel Sabourin) s'occupe bien d'elle.

Super sociable et aimable, Anaïs a beaucoup d'amis à l'école. Elle ne prend pas de drogue, ne se prostitue pas et possède une belle sensibilité artistique, ce que remarque Élisabeth (Mariloup Wolfe) au premier épisode. Alors, comment et pourquoi Anaïs finira-t-elle dans une tombe?

Son entourage immédiat culpabilise au maximum, car personne n'a réussi à extirper des mots de la bouche de l'adolescente. Le désir de perfection cache des secrets très laids. Je ne révèlerai rien d'autre ici, question de ne pas gâcher votre écoute de 30 vies.

Dans sa classe bordélique, encombrée de tableaux et de pinceaux, Mariloup Wolfe incarne la fameuse prof bohème en robe maxi, manteau de denim et Converse noirs aux pieds. Bref, c'est une enseignante cool et respectée. À l'extérieur des cours, elle se transforme en une personne pas mal moins pétillante et hop la vie. Par exemple, on voit Élisabeth chez la psy (Myriam LeBlanc) avec son mari Alain (André Robitaille) en pleine séance de thérapie de couple et ç'a n'a pas l'air jojo du tout.

Élisabeth n'en démord pas: son conjoint la trompe. Lui jure que non. Pour compliquer le portrait, Alain enseigne aussi au Vieux-Havre et toutes les rumeurs circulent sur leurs problèmes matrimoniaux.

En plus d'André Robitaille, cette nouvelle saison de 30 vies accueillera aussi Louise Latraverse, qui joue la grand-mère attentionnée un brin alcoolique.

Parmi les personnages réguliers, vous retrouverez Raphaël (Benoît McGinnis), Richard (Dan Bigras), Ariane (Nathalie Mallette), Stéphane (Louis Champagne), Éric (Michel Charette), Lupien (Patrick Drolet) et Paradis (Jean-Michel Anctil).

Entendu à OD

Eh oui, c'est reparti les amis! Nos célibataires libérés d'Occupation double ont pris l'avion pour Barcelone et n'ont pas oublié de mettre dans leurs bagages quelques citations à la fois douteuses et délicieuses. Pour notre plus grand bonheur, bien sûr.

Mardi soir, lors de la webdiffusion en direct de la sélection des candidats du tapis rouge, le sympathique Mathieu, un hockeyeur de 22 ans originaire de Blainville, a ainsi exprimé son souhait le plus cher: «J'espère avoir la chance de piler dans vos pas», a-t-il dit à un groupe formé de 10 anciens participants de la téléréalité vedette de TVA. Mathieu n'a peut-être pas suivi les traces d'Éric-les-pectoraux ou celles d'Hubert-les-cheveux-au-vent, mais il a certainement "pilé" sur deux ou trois règles de grammaire au passage. Bienvenue à OD tout le monde.

Le retour des millions

Ça paraît que l'automne se pointe le bout du nez: les chiffres d'audience des émissions ne cessent de gonfler. Lundi soir, La grande rentrée de TVA, pilotée par Guy Jodoin, a rivé 1 499 000 téléspectateurs devant leur poste pendant deux heures, ce qui en a fait l'émission la plus populaire de la soirée.

Tout de suite après, La Première, le long reportage sur Pauline Marois, a intéressé 739 000 personnes. À Radio-Canada, la finale de la téléréalité Les chefs! a obtenu ses meilleures statistiques de l'été: 1 037 000 amateurs ont assisté à la victoire de Jérôme Rouault. L'an dernier, le dernier épisode des Chefs! avait été suivi par 871 000 mordus de cuisine.

RDS a très bien tiré son épingle du jeu dans ce lundi fort achalandé avec 214 000 fans de tennis, qui ont suivi le match marathon entre Milos Raonic et Richard Gasquet.

Mardi soir, la victoire des Alouettes a retenu l'attention de 274 000 sportifs de salon sur RDS. À la SRC, la reprise du dernier épisode d'Unité 9 a chatouillé le million avec 971 000 téléphages à l'écoute.