Ce n'est pas moi qui l'affirme, mais bien la spécialiste Dorota Smaggia, directrice de l'agence Unruly, en France, qui mesure la popularité des vidéos sur le web.

Une vidéo virale, c'est une expression désuète, qui ferait, semble-t-il, très 2010. La formule «vidéo sociale» transmettrait mieux l'implication de la personne qui la regarde en ligne, nous dit la très dynamique Dorota Smaggia.

Car au-delà du nombre de vues sur YouTube, les publicitaires s'intéressent encore plus à la quantité de partages - sur Facebook, notamment - qu'obtiennent les vidéos virales, pardon, les vidéos sociales. Si vous partagez avec vos amis, c'est que vous connectez encore plus avec ce que vous venez de voir.

La jeune génération, celle que Dorota Smaggia situe de 13 à 32 ans, consomme 3 milliards d'heures de vidéos sur YouTube par mois. Et qu'est-ce que ces gens dans le vent partagent sur Facebook ou Twitter? Des bandes-annonces de films, des vidéoclips de musique (c'est encore très fort), du contenu publicitaire et des vidéos maison.

Les clients des agences de publicité demandent souvent aux créatifs de leur bricoler «une belle petite vidéo virale». «Une bonne vidéo sociale n'a pas besoin d'être drôle. Elle peut être touchante. Elle peut aussi dépasser 30 secondes. Il faut que la personne qui regarde ressente une forte émotion», souligne Dorota Smaggia.

Depuis le début de 2013, voici les pubs qui ont été les plus sociales/virales: le Harlem Shake du Miami Heat, le court métrage de sous-vêtements de David Beckham pour H&M, le test de conduite de Pepsi Max, la pub de Microsoft pour les enfants des années 90 et la réclame de Budweiser avec l'éleveur de chevaux.

Une suite pour Les Kennedy

Malgré les controverses qui ont contaminé la première saison de la minisérie Les Kennedy, dont le désistement de History Channel et les pressions de Maria Shriver et Caroline Kennedy pour en empêcher la diffusion, le producteur montréalais Michael Prupas, de Muse Entertainment, fonce et mettra en boîte un deuxième pan de la vie mouvementée de cette mythique famille américaine.

Cette fois-ci, il coproduira Les Kennedy 2 avec un partenaire français, Euro Média, pour raconter la vie de Ted Kennedy à partir de l'assassinat de son frère Robert, en 1968, jusqu'à l'élection du président Barack Obama, en 2008.

ReelzChannel, qui a finalement présenté la première tranche, diffusera la suite. Chez nous, Super Écran et Addik ont relayé la version française, dont les critiques avaient été plutôt mauvaises. Le budget restera le même: 30 millions pour huit épisodes d'une heure.

Le retour de Katie Holmes dans la peau de Jackie Kennedy n'avait pas encore été confirmé hier. L'acteur qui incarnera Ted Kennedy n'a pas été choisi non plus. «Il sera peut-être britannique», glisse Michael Prupas.

Le producteur n'entend toujours pas s'éloigner des sujets chauds, dont le tristement célèbre accident de Chappaquiddick, qui a mis fin aux espoirs de Ted Kennedy de devenir un jour président des États-Unis. Dans la nuit du 18 juillet 1969, après une fête donnée dans l'île de Chappaquiddick, la voiture conduite par le sénateur démocrate Ted Kennedy est tombée dans une rivière, tuant sa passagère Mary Jo Kopechne. Ted Kennedy, qui a toujours nié avoir été ivre à ce moment, n'a averti la police que le lendemain de l'accident.

La production devrait commencer au printemps 2014. Les deux scénaristes choisis (Ian La Frenais et Dick Clement) ont notamment écrit le film Across the Universe de Julie Taymor.