La nouvelle a surpris notre petite communauté journalistique mardi soir: le journaliste Denis Therriault, spécialiste des faits divers depuis une vingtaine d'années, a quitté le réseau TVA pour se joindre au Groupe Qualinet comme directeur général, à Montréal.

Pour ceux qui n'ont jamais vu les pubs de Qualinet à la télé, c'est une entreprise spécialisée dans le nettoyage des dégâts causés par le feu ou l'eau. Drôle de coïncidence, la dernière affectation à TVA de Denis Therriault aura été de couvrir l'inondation au centre-ville de Montréal, fin janvier. En plein reportage, le reporter de 51 ans a perdu pied et est tombé sur la tête.

«J'étais confus, déséquilibré, mais j'ai quand même réussi à faire mon intervention en direct», se souvient le journaliste, qui a dû prendre congé par la suite pour soigner cette commotion cérébrale.

Si vous consommez vos nouvelles à TVA ou LCN, le vaillant Denis Therriault a été impossible à rater dans les 22 dernières années. Rapide et efficace, mais moins flamboyant qu'un Claude Poirier, il était toujours là où les mafieux tombaient sous les balles et où les gangs de rue se tiraient dessus. S'ennuiera-t-il de cette adrénaline qui le fouettait en permanence? «Non, je n'ai pas peur de m'ennuyer. S'il y a un gros dégât à Montréal, je vais m'en occuper», dit-il.

Sur le terrain, j'ai connu Denis Therriault à la fin des années 90, alors qu'il couraillait les meurtres et les bombes qui éclataient à Québec pendant la guerre des motards. Jeune blanc-bec inexpérimenté au Soleil, je faisais le même travail que Denis. En tout cas, j'essayais très fort, mais avec 57 fois moins d'assurance que lui.

Quand Denis Therriault se pointait sur une scène de crime, la broue dans le toupet, la pression montait de 12 crans. C'était clair qu'il détenait une longueur d'avance sur tout le monde. Allait-il encore nous scooper?

C'est d'ailleurs sur les lieux d'incendie, à Québec, que Denis Therriault a croisé Éric Pichette, président du Groupe Qualinet. Denis traquait alors la nouvelle. Et Éric tentait de décrocher les contrats de nettoyage après les sinistres. En pensant à son avenir, Denis Therriault a recontacté son ami, qui lui a proposé ce nouvel emploi.

Des reporters comme Denis Therriault ou Claude Poirier, qui carburent aux faits divers et qui s'endorment avec le grichage des scanneurs de la police, il n'y en a plus des tonnes. À La Presse, nous avons nos deux vaillants patrouilleurs, le journaliste David Santerre et le photographe Patrick Sanfaçon. «Ces deux-là connaissent la business et savent où ils s'en vont. Si je commençais dans le métier aujourd'hui, je redouterais les Patrouilleurs, c'est certain», note Denis Therriault.

Et avec trois enfants âgés de 9, 11 et 15 ans à la maison, gageons que Denis Therriault ne s'ennuiera pas de se lever à 4h du matin pour couvrir un carambolage sur le pont Jacques-Cartier. «Si ma blonde n'avait pas été là, je n'aurais jamais eu cette carrière-là, c'est évident», rappelle Denis Therriault.

Élyse Marquis aux Chefs!

Petit scoop, que la SRC devrait annoncer aujourd'hui: c'est Élyse Marquis qui reprendra le tablier de Julie Bélanger pour la quatrième saison de la téléréalité Les chefs!. Avec celui de Marie-Soleil Michon, le nom de d'Élyse Marquis est l'un de ceux ayant alimenté le plus de rumeurs depuis la mi-janvier. Élyse Marquis a aussi appris cette semaine que son émission Alors on jase revenait en septembre. Bref, tout baigne pour Élyse.

Accès illimité, plaisir partagé

Bien aimé la première du nouveau magazine culturel Accès illimité de TVA, consacré dimanche soir à l'humoriste Louis-José Houde. Faut dire qu'avec un invité aussi généreux et allumé que Louis-José Houde, c'est difficile de faire de la mauvaise télévision.

Un peu à la manière de Geneviève Borne, époque Dans ma caméra, Jean-Philippe Dion a suivi Louis-José Houde chez lui dans le Mile End, à son chalet, sur les pentes de ski et en tournée. Le segment avec le metteur en scène Joseph St-Gelais était le meilleur et le plus révélateur du travail colossal que met Louis-José Houde dans ses textes. Chacun des mots est pesé, évalué et travaillé. Et Louis-José Houde consigne encore à la mitaine tous ses écrits dans des carnets de type Moleskine. Voilà un amoureux des mots, qui redonne ses lettres de noblesse à la profession d'humoriste.