Malgré de gros pépins techniques dans le système de votation par internet, Andréanne et Hubert pourront poursuivre leur romance à l'abri des caméras fouineuses dans un condo de 300 000$ à Griffintown et avec deux Honda blanches flambant neuves. Ils pourront aussi se vêtir de la tête aux pieds en vêtements Dynamite et Ernest, en plus de transporter leurs ébats sur un matelas Zedbed. Le bonheur total, non?

L'apollon aux cheveux longs et la belle rousse enjouée ont en effet été élus grands gagnants de la neuvième mouture d'Occupation double hier soir, lors de la grande finale de cette téléréalité de TVA qui a été présentée en direct du Vieux-Port de Montréal.

Contrairement à l'an passé, aucun malaise n'est venu assombrir ce grand couronnement. En 2011, rappelez-vous, Pierre-Yves Lord ne savait plus où se jeter: la finaliste Nancy, après avoir voulu se retirer de la course au moins deux fois, avait quasiment été forcée d'accepter la main de Georges-Olivier. Un mariage forcé et arrangé comme ça se fait encore dans certains pays, qui avait débouché sur la finale la plus gênante de l'histoire d'Occupation double.

Mais hier soir, devant le marché Bonsecours, les sourires ne mentaient pas: Andréanne et Hubert rayonnaient. Depuis la première semaine, ces deux-là dégagent un je-ne-sais-quoi de plus authentique que leurs collègues épilés et bronzés. Qui sait, Andréanne et Hubert - mes préférés - ont peut-être été d'excellents acteurs, qui ont réussi à tromper près de deux millions de téléspectateurs. Si oui, ils méritent un prix Gémeaux pour leur performance ultra convaincante. Oubliez les filles d'Unité 9.

C'était évident que Sarah et Alexandre, qui ont hérité du surnom de Saralexandre comme Brangelina ou Bennifer, n'allaient pas gagner. Mettons qu'Alexandre, en trahissant son ancienne alliance en plus de flirter allègrement avec Roxane, ne s'est pas fait d'alliés. Personne n'aime un vire-capot, encore moins un Casanova.

Là où Occupation double a déraillé hier, c'est pendant le vote du public sur le web. Plusieurs amateurs de cette téléréalité n'ont pu enregistrer leur choix en raison d'un engorgement des serveurs. Franchement, l'équipe de production aurait dû prévoir cette affluence, c'était élémentaire.

Certains fidèles ont essayé et réessayé de remplir leur bulletin pendant 30 minutes avant de pouvoir le faire. D'autres, découragés, n'ont jamais pu. C'est le genre de pépin qui ne pardonne pas dans une soirée où des prix valant un demi-million de dollars sont en jeu.

Avant d'accorder la cagnotte, l'animateur Sébastien Benoit avait concocté un dernier souper parfumé à l'inconfort. Andréanne, Hubert, Sarah et Alexandre y ont eu l'occasion d'entendre les «analyses» de deux autres couples très populaires dans l'aventure, soit Laurie et Nicolas ainsi que la paire la moins bien placée pour juger de la sincérité des autres, Érika et Alex.

Oui, oui. Érika et Alex qui ont passé des semaines à se minoucher, à roucouler et à se bécoter pour prouver au Québec qu'eux, ils s'aimaient «sincèrement» pour finalement échouer en première page du magazine 7 Jours cette semaine avec le gros titre: «les raisons de leur rupture». Oups. Bonsoir, elle est partie. Leur crédibilité, bien sûr.

De Palm Springs, en Californie, la courtisanerie s'est déplacée aux îles Fidji dans l'émission d'hier (NDLR: c'était en Thaïlande l'an passé). Les images étaient spectaculaires, notamment pendant les sauts en parachute au-dessus de cet archipel paradisiaque. Le bleu cristallin de l'eau, le sable presque blanc, les palmiers, tout y était pour garnir une gigantesque carte postale.

Et, bien évidemment, nos amis les candidats ont continué de parler tout croche. Cette chère Laurie, qui commentait les techniques de jeu d'Alexandre, a souligné qu'il avait le don de «se mettre en avantage dans toutes les situations qui pouvaient l'avantager». Avantage Laurie, pour cette phrase avantageuse, qui l'avantage.

Il y a Hubert, qui a répété plusieurs fois qu'il espérait pêcher un merlin. Un marlin, peut-être. Mais un merlin, ça n'existe que dans les contes avec des baguettes magiques, cher Hubert.

Puis, Alexandre, à sa descente d'avion à Fidji, a eu une révélation olfactive: «Tu sens que ce n'est pas la même air qu'à Palm Springs ici.» Non, et ce n'est pas la même végétation qu'à Terrebonne non plus.