C'est une réalité qui est abordée avec beaucoup d'honnêteté et sans faux-fuyant dans La galère: le coming out du jeune Camille (Antoine Desrochers), qui a abondamment alimenté les deux derniers épisodes de la série de Renée-Claude Brazeau, qu'elle cosigne depuis un an avec sa soeur, Mimi Brazeau.

La semaine dernière, Camille, qui a 14 ou 15 ans, selon l'auteure, subissait les assauts d'un bully qui le traitait de tapette. Et hier soir, par l'entremise d'une vidéo maison, la bouillante Claude (Anne Casabonne) a appris ce qu'elle soupçonnait depuis un petit bout de temps: son fils aime les garçons.

Renée-Claude Brazeau ne croyait pas que cette intrigue déclencherait un aussi grand nombre de discussions, autant virtuelles que dans les chaumières. Notamment cette scène où le directeur de l'école ferme les yeux et laisse Camille frapper son agresseur, en s'excusant quasiment de ne pas être intervenu avant.

«Pour nous, c'était important que Camille ne soit pas une victime. Je voulais inspirer les jeunes qui sont gais. C'est le fun de voir un jeune gai qui est bien dans sa peau et qui est heureux», explique Renée-Claude Brazeau.

Sur la page Facebook de La galère, les commentaires appuyant la position de Renée-Claude Brazeau ont explosé. Bref, la vengeance de Camille envers son agresseur, sanctionnée par le directeur, a réjoui plus d'un téléspectateur, avec seulement quelques voix discordantes.

«Moi, c'est exactement comme ça que je voudrais que ça fonctionne dans les écoles. La communication, la douceur, la recherche de solutions en groupe, ça ne fonctionne pas, ça ne marche pas. Moi, j'en mettrais, des policiers dans les cours d'école. J'ai compris une chose dans la vie: les gens qui sont agressifs et les gens qui gueulent, eux autres, ils gagnent tout le temps. Et ces gens-là ne comprennent qu'une seule chose, soit leur propre langage», dit avec flamme Renée-Claude Brazeau, qui a elle-même été victime d'intimidation à l'école.

Dans La galère, la fameuse Claude, vous l'avez constaté, réagit plutôt mal à l'annonce de Camille. «Mais ce n'est pas parce qu'elle a un problème avec l'homosexualité. Elle a juste peur pour son fils, elle sait que la vie est toujours un peu plus difficile quand on est gai», explique Renée-Claude Brazeau.

Ce n'est pas pour rien que La galère trône en première place des émissions québécoises générant le plus grand nombre de discussions sur les réseaux sociaux, selon une étude de la firme montréalaise Seevibes. Renée-Claude Brazeau nourrit généreusement la page Facebook de commentaires très personnels, comme celui sur ses trois poules urbaines qui ont commencé leur ponte vendredi ou sur les fausses cigarettes que fument les acteurs de La galère.

Mimi et Renée-Claude Brazeau, qui ont sept enfants à deux, travaillent présentement sur les intrigues de la sixième saison de La galère. Comme Mimi habite en France, les deux soeurs travaillent avec Skype. Le 2.0, c'est aussi ça.

Entendu à OD

Beaucoup de matériel à décortiquer cette semaine, alors ne perdons pas de temps. Voici les meilleures déclarations de nos cocos californiens d'Occupation double.

«Pour l'écriture de la lettre, je ne suis pas quelqu'un qui écrit vraiment», a confié Mathieu, dans une phrase ressemblant étrangement à du Claude Meunier. Conclusion? Pour la parlure, Mathieu n'est pas quelqu'un qui parle vraiment. Ou quelque chose comme ça.

À quelques heures de son élimination, Elèni a senti qu'elle traînait la patte dans la course aux sentiments. «Je suis d'accord, j'ai peut-être un pied en arrière de tout le monde», a lancé la grande blonde. Le pied, il n'est pas en arrière Elèni, il est dans ta bouche.

Après le verbe «jouzer», comme dans les enfants jouzent à la Wii, Nicolas a déniché une nouvelle variante, qu'il a conjuguée dans un temps et un mode encore inconnus de l'Académie française. «Je veux que ça jousse fairplay», a-t-il supplié devant ses camarades. Ils jouzent, tu joues, ça jousse. Ajoutons ça au Bescherelle tout de suite.

Tiens, encore Nicolas, le grand poète des rapprochements: «Les lèvres se sont entrecroisées», a-t-il commenté après son premier baiser avec Laurie. Si les lèvres s'étaient vraiment entrecroisées, Nicolas, c'est un chirurgien qu'il aurait fallu appeler. Certaines candidates ont peut-être encore des numéros de téléphone à portée de main.

Toujours Nicolas, qui a juré que Laurie n'était pas en danger dimanche «à moins qu'il y ait un gros tournement». Tournement, revirement, rapprochement... bof, ça se ressemble tellement. C'est ce même Nicolas qui a aussi eu cet éclair de lucidité, en voyage à Séoul: «La Corée, c'est grand, ça ne finit plus de grandir.» Ça risque de barder à la frontière avec la Corée du Nord si la poussée de croissance se poursuit.

Guerre du dimanche

Parlant d'Occupation double, la téléréalité de TVA a été battue dimanche soir pour la première fois de l'automne par Tout le monde en parle de Radio-Canada. Résultats finaux: 1 348 000 pour les célibataires en goguette contre 1 517 000 pour Guy A. Lepage et ses invités. TVA ne doit pas trop aimer ça et attendez-vous à un effort de promotion un peu plus intense dans les prochains jours. Le banquier reste en première position du dimanche avec ses 1 951 000 amateurs.