À la veille du 33e gala de l'ADISQ, que la SRC diffusera le dimanche 30 octobre à 19h30, l'animateur Louis-José Houde tient à rappeler deux trucs importants. D'abord, ne gazouillez pas frénétiquement si vous êtes assis au Théâtre St-Denis, à quelques mètres du maître de cérémonie. C'est extrêmement dérangeant et agaçant, d'accord?

Et à tous les artistes qui pourraient rafler un Félix, de grâce, griffonnez-vous une petite note, juste au cas. «Même si vous êtes en nomination contre Sting ou Michael Jackson, préparez quelque chose. Tu ne sais jamais ce qui peut arriver. C'est une chance ratée si tu arrives pas préparé sur la scène. Ça m'est déjà arrivé aux Olivier et je me suis senti comme un tata», se remémore Louis-José Houde, qui présentera la cérémonie pour la sixième année consécutive, un record.

En mai dernier, en lice pour trois trophées au gala des Olivier, Louis-José Houde avait noirci «20 pages de notes de remerciements» au cas où il triompherait. «Je n'ai rien gagné», rappelle-t-il.

À propos de l'utilisation abusive de Twitter par les spectateurs au Saint-Denis, avouons-le, ça manque de délicatesse. Pourquoi ne pas gazouiller lors des pauses publicitaires? «L'iPhone, c'est un petit peu plate. L'an dernier, c'était flagrant. Tu regardes dans la salle et tu vois toujours deux ou trois fronts par en bas», note Louis-José Houde, qui n'alimente pas de compte sur le populaire site de microblogage. «J'aime mieux garder mes jokes pour moi», indique-t-il.

Concernant le gala, l'ADISQ y rapatriera l'hommage, un segment qui a été évincé des ondes il y a trois ans (la dernière personne à qui on a rendu hommage a été Céline Dion en 2008). Toutefois, cette portion ne portera pas le titre d'hommage, mais bien de coup de chapeau. Le lauréat de 2011 n'a pas été dévoilé.

À propos des hommages, dont la disparition a été de nouveau décriée lors de la sulfureuse affaire VLB aux Gémeaux, Louis-José Houde les apprécie, mais n'y tient pas mordicus. «Ça ne m'a pas dérangé qu'ils [les organisateurs] enlèvent l'hommage. Nous ne sommes pas obligés de faire un hommage tous les ans. Quand ça se présente, on le fait», résume l'humoriste, en soulignant que le temps d'antenne alloué à l'hommage peut alors être offert comme vitrine à un artiste émergent.

Selon Céline Laberge, productrice exécutive du gala de l'ADISQ depuis huit ans, il y a eu des pressions pour ressusciter les hommages. «C'est souvent un beau moment d'émotion», observe-t-elle.

Les concepteurs du gala ont joint Arcade Fire, groupe sélectionné pour la première fois à cette fête québécoise (il était temps, après un Grammy pour l'album de l'année), afin qu'ils offrent une prestation. Sans succès. «Ça ne cadrait pas dans leur horaire», explique la productrice Céline Laberge. À propos des Cowboys fringants, qui ont demandé à leurs fans de ne pas voter pour eux dans la catégorie du groupe de l'année, Céline Laberge insiste: «Je vous parie que s'ils gagnent, ils seront très contents.»

Sinon, vous verrez sur scène Brigitte Boisjoli, Marie-Mai, Karkwa, Éric Lapointe, William Deslauriers, Isabelle Boulay, Richard Séguin, Misteur Valaire, Louise Forestier et Radio Radio, notamment. Depuis trois ans, Radio-Canada exige que cette célébration télévisée ne déborde pas trop des deux heures et demie prévues, une durée parfaite pour un gala.

L'an dernier, Louis-José Houde a habilement utilisé sa tribune pour dénoncer la revente de billets de spectacles aux prix gonflés sur des sites tels billets.ca. «Je ne suis pas du genre à abuser de ma plateforme, mais j'ai été surpris de la vitesse à laquelle le projet de loi sur la revente de billets a été déposé», note-t-il.

En cinq ans d'animation, Louis-José Houde ne s'est jamais vraiment planté. «Il travaille fort. Il écoute tous les disques, il regarde toutes les pochettes. Il a une belle sensibilité», rappelle la productrice Céline Laberge.

Et les coups de coeur de M. Houde de cette dernière année musicale ressemblent à quoi? «J'aime les groupes comme Karkwa et Malajube. Martin Léon, en cuisinant, c'est parfait aussi. J'ai découvert Alex Nevsky, Galaxie et Random Recipe. Et Pierre Lapointe, ça reste du solide», énumère-t-il.

Call-TV, toujours vivant

Les révélations dans La Presse d'hier de l'ex-animatrice de Call-TV, Geneviève Simard, ont énormément fait jaser. Selon son témoignage, le hasard ne joue pas beaucoup dans la sélection des appels qui aboutissent en ondes.

Chez V, pas question de débrancher cette tombola pour insomniaques. «Call-TV, c'est du temps d'antenne acheté. Ça ne fait pas partie du contenu de notre programmation. Pour ce qui est de l'aspect légal, tout a été vérifié et validé par les instances gouvernementales, sinon nous ne pourrions pas diffuser Call-TV», répète la porte-parole de V, Diane Patenaude.

Le bureau d'avocats qui représente Call-TV à Montréal, Lette&Associés, n'a pas répondu à nos questions hier.