C'est la propriétaire du club 281, Annie Delisle, qui l'affirme, sans rougir, dans un documentaire coquin que présentera Canal D dimanche à 19h. Oui, les effeuilleurs du célèbre cabaret montréalais doivent exhiber des muscles découpés et bien bandés, mais pas besoin d'être un étalon pour retirer ses vêtements au bar de la rue Sainte-Catherine Est.

«La taille de l'engin masculin n'est pas un critère d'embauche. Tant que le danseur assume ce qu'il a dans le pantalon, il peut faire le travail», explique Annie Delisle dans Le 281: plus sensuel que sexuel du réalisateur Luc Harvey. Un documentaire dans lequel apparaît même Jimmy, ex-participant d'Occupation double à Whistler, célèbre pour ses phrases incompréhensibles et inaudibles.

Pas question, cependant, d'avoir une petite bedaine au 281. «Les bedaines, les filles en ont déjà à la maison», rigole Annie Delisle. Sur une note plus sérieuse (et plus habillée), vous verrez à l'automne 11 séries flambant neuves à Canal D, en plus des 11 retours attendus, dont ceux d'Un tueur si proche, Homicides et Mayday.

Parmi les nouveautés, Destination cauchemar raconte les mésaventures de Québécois pris «dans le trouble à l'étranger», note le vice-président à la programmation de Canal D, Jean-Pierre Laurendeau. Une de ces histoires d'horreur se déroule à Bali lors des attentats terroristes d'octobre 2002. Sophie Sureau, qui s'y trouvait avec son conjoint, en garde une énorme cicatrice sur tout le bras gauche. Le premier de huit épisodes de Destination cauchemar joue lundi à 21h.

Avec Testament: les héritiers divisés, on plonge dans les complications et imbroglios découlant de la mort de gens fortunés. Vous verrez, rien n'est jamais très simple. Début: le jeudi 25 août à 19h.

Les images de Nature en action, une production de Discovery, sont époustouflantes. Des caméras ultra-sophistiquées filment au ralenti des batailles entre porcs-épics et scorpions ou des attaques de perdrix par des buses. C'est magnifique. Programmez vos enregistreurs le dimanche 4 septembre à 17h.

Côté documentaires, ne ratez pas À Saint-Henri le 26 août, une actualisation du célèbre film d'Hubert Aquin À Saint-Henri le 5 septembre, tourné en 1962. On y découvre différents habitants du quartier dans leur quotidien de 2010. Première diffusion: le dimanche 28 août à 19h.

Personnellement, j'ai très hâte de visionner Le nouveau festival de l'humour, qui réunit les quatre fondateurs de cette émission classique de CKAC: Louis-Paul Allard, Tex Lecor, Michel Beaudry et Pierre Légaré. Chaque semaine, grâce à une diffusion en réseau, plus d'un million d'auditeurs se branchaient sur cette usine à blagues, qui a été la plus écoutée de toute l'histoire de CKAC. Faudra par contre patienter jusqu'au dimanche 6 novembre à 21h pour chanter «au festival de l'humour, on s'amuse comme des fous, on se parle d'amour en tapant sur les clous».

Texter, c'est parler (2)

C'est fou combien vous avez été nombreux à réagir à ma chronique de samedi intitulée: «Texter, c'est parler, O.K.?». Je le confirme: il existe un immense ras-le-bol collectif envers ces cinéphiles impolis qui textent, gazouillent, pianotent sur Facebook et dont les écrans s'allument au beau milieu des films.

Sachez, lecteurs amoureux du cinéma sans distraction cellulaire, qu'il existe des complexes québécois qui interdisent complètement l'utilisation des portables dans leurs salles. Des zones où le téléphone dit intelligent est persona non grata.

Raffaele Papali, président de la société Ciné Entreprise, qui exploite notamment le cinéma Triomphe de Terrebonne, a implanté sa politique de «zéro téléphone» il y a trois ans. «On avertit une fois. Après, on expulse. C'est dommage, mais les gens d'aujourd'hui ne sont pas très polis. Les téléphones font beaucoup trop de lumière. Même les vibrations dérangent», constate Raffaele Papali, dont la compagnie gère sept établissements comme l'Odyssée de Chicoutimi et l'Élysée de Granby.

À Sainte-Adèle, le cinéma indépendant Pine met dehors - depuis un an - toute personne prise en flagrant délit de rédaction de SMS. Jusqu'à présent, cette politique d'éviction, affichée près des guichets, n'a heureusement pas eu à être appliquée. «Nous servons une clientèle de vrais amateurs de cinéma et une clientèle plus âgée, alors que le problème semble toucher les jeunes et les jeunes adultes. Nous, on ne vend pas de nachos ou de pizza. Les gens paient 10$ pour aller aux vues. S'ils veulent texter, qu'ils restent chez eux. Trop de gens se pensent au cinéma comme dans leur salon», indique le propriétaire du Pine, Tom Fermanian.

On ne peut qu'être d'accord avec d'aussi sages paroles.

De Rock-Détente à Rouge FM?

Après des mois de potins et de rumeurs, Rock-Détente dévoilera son nouveau nom et ses nouvelles couleurs éclatantes lundi soir au Centre Bell. Oui, oui. Gros pow-wow radiophonique en perspective. Se pourrait-il que le réseau vieillot d'Astral soit alors rebaptisé Rouge FM?

Chose certaine, le nom de domaine rougefm.ca vient d'être réactivé par Astral Média, qui l'avait réservé une première fois en avril dernier. Et selon nos informations, les photos des animateurs vedettes ont été réalisées, début juin, sur un fond rouge cerise en dégradé. C'est l'agence de publicité Bleublancrouge qui planche sur ce repositionnement, dans le plus grand secret, depuis des mois.

En abandonnant le vert pomme et le bleu ciel, Rock-Détente (ou Rouge FM) se rapproche visuellement de son plus grand rival, le réseau Rythme-FM de Cogeco, dont la couleur principale est aussi un rouge pétant. Ce choix d'Astral n'est pas innocent du tout. On essaie ainsi de créer une certaine confusion chez l'auditeur en espérant qu'une partie de l'immense auditoire de Rythme-FM se déplace chez Rouge FM. Même les noms des stations se ressemblent. L'appellation Rock-Détente, souvent parodiée en Rock-Matante, existe depuis 1990. Il était grand temps de dépoussiérer cette antenne.