Vous n'avez pas idée du bien immense que procure la déconnexion totale pendant les vacances. Près de trois semaines sans Twitter, sans BlackBerry, sans courriel, sans journaux et sans 7 Jours. Rien.

Que des bouquins, de la crème solaire SPF 30, de la bière mexicaine (la Modelo ou la Pacifico) et le bruit des vagues de la mer turquoise qui cassent sur le sable blond. Le bonheur, ça ressemble un peu à ça, non?

Bien sûr, on rentre au boulot totalement décalé et notre belle attitude zen s'estompe aussi rapidement que notre bronzage doré de type Jersey Shore. Mais très vite, on reprend le collier. Ceux qui s'imaginent que le monde de la télé et des médias roupille entre le congé de la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Travail vivent dans une autre galaxie.

Avant de plonger dans les actualités brûlantes, une belle plogue de livres de vacances pondus par des collègues allumées: La réparation de Katia Gagnon et Onze petites trahisons d'Agnès Gruda. Le premier raconte la passionnante enquête d'une journaliste sur le suicide d'une adolescente victime d'intimidation. Ça se lit comme un polar. Bonus: un punch amené un peu à la Millénium.

Le deuxième ouvrage est un recueil de nouvelles ciselé avec beaucoup de finesse, d'élégance et de mordant. À lire. Dernière saucette littéraire: l'avant-dernier livre de Sophie Kinsella, Twenties Girl (Très chère Sadie, en traduction française), deviendra sans aucun doute une comédie romantique à succès de Hollywood. La fraîcheur de la série de l'accro du shopping s'y efface légèrement, mais ça reste tout de même une lecture de plage divertissante, grâce à l'écriture vive et touchante de l'auteure britannique. Voilà.

De retour à la programmation régulière. Le fiasco de la suite de 19-2 a enfin été réglé cette semaine. Excellente nouvelle. Par contre, à la manière d'un arracheur de dents, il a fallu extirper une à une les informations au patron des dramatiques de la SRC, André Béraud, qui semblait de très mauvais poil mercredi. Des vacances, peut-être?

Beaucoup de mystère et de secrets entourent encore les changements apportés à la deuxième mouture (changement d'auteure, de producteur). Et tant que Radio-Canada ne lèvera pas elle-même le voile sur ce feuilleton, nous continuerons de gratter le bobo. C'est notre travail.

Ça barde aussi au rayon des chaînes spécialisées sportives. TVA a récemment damé le pion à la SRC en annonçant la mise en ondes de TVA Sports à l'automne. La nouvelle antenne de Quebecor retransmettra 25 matches des Sénateurs d'Ottawa, des combats de boxe et des parties des Blue Jays de Toronto. Le grand patron Pierre Karl Péladeau ne s'en cache pas: il désire casser le monopole exercé par RDS dans ce domaine.

Il y a consensus là-dessus, la survie de TVA Sports, et sa percée dans cette mer de chaînes plus pointues que jamais, dépend énormément de l'ajout d'une franchise de la LNH à Québec. TVA Sports relaiera également l'émission de débats Le match de Dave Morissette.

Si je travaillais au service des sports de Radio-Canada, je me gratterais furieusement le coco en me questionnant: nos patrons dormiraient-ils au gaz? Pourquoi n'ont-ils pas catapulté Radio-Canada Sports en ondes, à la mi-juin, comme prévu? Dans cet affrontement, c'est présentement 1 à 0 pour TVA.

Pendant ce temps, RDS a sorti son carnet de chèques et a pratiquement acheté les droits de télédiffusion de tous les sports de la planète Terre. Ne reste peut-être que le mini-putt. Sérieusement, à quand une nouvelle génération de Lucie et Gilles Bussière ou de Suzanne et André Buist au petit écran?

En tant qu'ex-commis de mini-putt, un emploi d'été formidable où l'on boit des quantités incalculables de sloche (allô les dents bleues), il serait grand temps que notre télé s'intéresse de nouveau aux Ronnie Poliseno, Carl Carmoni, Rachel Routhier, Dari Cliche et Jocelyn Noël. Tous des spécialistes des surfaces synthétiques qui maîtrisent parfaitement l'art du birdie par la porte d'en arrière.

Un réseau qui ressuscite le mini-putt? J'aime, j'achète. Pour le reste, il y a RDS, RDS2, TVA Sports et peut-être Radio-Canada Sports... en 2028.

Je lévite

Avec la comédie Bridesmaids de Paul Feig. Il s'agit probablement d'un des films les plus drôles de l'année. Meilleur que The Hangover 2. Ah oui! c'est vraiment vulgaire et très pipi-caca par bouts, mais quand ces blagues sont poussées par les exquises et brillantes Maya Rudolph et Kristen Wiig de Saturday Night Live, on a le pardon plus facile. Complètement.

Je l'évite

Les twitteurs compulsifs. On le sait, vous êtes à tel endroit, avec telle et telle personne, et vous prenez une photo de ce que vous mangez, vous croquez le portrait de votre amie, bref, vous inondez notre fil Twitter à peu près 735 fois par jour. Trop, c'est comme pas assez. On se calme le gazouillis. Voulez-vous à ce point qu'on se désabonne de vous? Oups. Trop tard. C'est déjà fait.

Pour joindre notre chroniqueur: hdumas@lapresse.ca