Après l'échec de la pourtant très réussie série Wonderfalls sur Fox au printemps 2004, Hollywood ouvre encore ses portes à la talentueuse Caroline Dhavernas. Selon les journaux spécialisés, la comédienne québécoise tourne présentement l'émission pilote de Off the Map pour le réseau ABC sous la houlette de la superproductrice Shonda Rhimes, grande prêtresse de la télé américaine ayant notamment accouché de Grey's Anatomy et Private Practice.

L'histoire de cette nouveauté médicale? Celle de trois médecins qui quittent les États-Unis pour a) fuir des problèmes personnels et b) oeuvrer dans une clinique humanitaire plantée en pleine jungle sud-américaine.

Caroline Dhavernas, 31 ans, qui s'exprime en anglais sans accent, enfilera le sarrau de Lily, une jeune médecin ébranlée par une tragédie. «Wonderfalls, c'était 10 mois de travail pour Caroline, avec des journées de 18 heures. Dans Off the Map, elle partage la vedette avec quatre ou cinq autres personnes. Ça lui laisse du temps pour faire du cinéma», explique l'agent de l'actrice, Olivier Sirois, de chez Opak. Selon lui, «les producteurs voulaient Caroline. Ils l'avaient déjà vue dans Wonderfalls et dans des films indépendants. Les auditions ont été moins compliquées».

Aux côtés de Caroline Dhavernas dans Off the Map, on retrouvera un plasticien égocentrique (Enrique Murciano, vu dans Without a Trace) et un spécialiste des maladies infectieuses (Martin Henderson, The Ring). Le tournage s'amorce cette semaine dans l'île de Porto Rico. Il durera un mois. Si ABC repêche Off the Map, l'émission pourrait entrer en ondes cet automne.

Big Brother vous regarde

Pas de pompier. Pas de policier. Ni de barmaid dans la première édition de la téléréalité Big Brother, que la chaîne V catapultera en ondes le dimanche 14 mars à 18 h.

«Ce sera quasiment une étude sociologique. Les candidats auront entre 19 à 60 ans. Ce sera très multiculturel», énumère l'animatrice des galas du week-end de Big Brother, Chéli Sauvé-Castonguay, 29 ans, à MusiquePlus depuis huit ans déjà. Elle y conserve d'ailleurs son boulot à la barre de Palmarès, du lundi au vendredi.

La grande différence entre Big Brother et Loft Story? Le système d'élimination. Dans Big Brother, les candidats complotent entre eux pour s'évincer sans que «le Québec» n'ait son mot à dire.

Toutes les semaines, le «numéro un» de la maisonnée, qui a remporté une épreuve pour récolter ce titre enviable, mettra deux personnes en danger, qui risquent ainsi de boucler leurs valises.

Attention, ici: si un des autres locataires remporte le «pouvoir du veto», il peut modifier une des nominations établies par le «numéro un», ce qui mélange les stratégies. Vous suivez?

«Loft Story, c'était surtout des 18 à 25 ou 30 ans. Big Brother sera très axé sur le défi, l'aspect compétitif. Le public votera pour des privilèges, des cadeaux ou des tortures. Mais rien qui puisse influencer la stratégie», enchaîne l'analyste Sébastien «Gargamel» Tremblay, finaliste de Loft Story 4 qui analysera les comportements dans l'appartement de Big Brother les samedis et dimanches à 18 h.

Parmi la quinzaine de candidats repêchés, il y a un médecin, un avocat, des étudiants et un militaire, note le réalisateur Frédéric Gieling, qui a déjà planché sur Loft Story à feu-TQS et sur Phénomia à Vrak.tv. «Et contrairement à Loft Story, l'appartement de Big Brother ne sera pas confortable. Les participants devront se battre pour avoir du luxe comme de l'eau chaude et de la bonne nourriture», poursuit Frédéric Gieling.

Aux États-Unis, le réseau CBS mitonne présentement la 12e saison de Big Brother. «Je ne suis pas une grande consommatrice de téléréalité, mais il y a une niche pour ça», explique Chéli Sauvé-Castonguay en entrevue. Et quel type d'animation privilégiera-t-elle? «Ce n'est pas dans ma nature d'être bitch. Je vais être la voix du public», dit-elle. Le gagnant de Big Brother repartira avec un chèque de 100 000 $.

Retour sur les JO

Bien sûr, la cérémonie de clôture des Jeux olympiques se voulait humoristique (ah oui?) en enfilant et en exploitant à fond les plus gros clichés associés au Canada. Mais les organisateurs croyaient-ils vraiment qu'en regroupant la GRC, une volée de castors, des canots d'écorce et La Bottine souriante dans un même tableau, les téléspectateurs du monde entier décoderaient instantanément notre «autodérision légendaire», notre «simplicité accueillante» ou notre «sens de l'humour si particulier» ? Pas du tout, non.

L'effet «deuxième degré» a été raté. Bonne idée sur papier, peut-être, mais exécution bâclée à la télé. L'abus de folklore unifolié, même s'il s'agissait d'une parodie, a été décourageant et un peu gênant pour n'importe quel spectateur qui a zappé sur ce segment sans connaître le contexte. Passons.

Cette soirée de fermeture olympique a tout de même intéressé 1 755 000 téléspectateurs dimanche soir, en combinant les chiffres de V et RDS. À Radio-Canada, l'audience de Tout le monde en parle a évidemment chuté à 945 000 personnes et celle de La série Montréal-Québec de TVA est tombée à 815 000 mordus. Le banquier de Julie Snyder a maintenu 1 502 000 fans à l'écoute.

En après-midi, précisément entre 15 h 20 et 17 h 53, la finale du tournoi olympique entre le Canada et les États-Unis a cartonné à 2 524 000 accros sur V et RDS. Des statistiques impressionnantes. Hier, CTV claironnait que cette victoire en or a été «la télédiffusion la plus regardée de toute l'histoire canadienne avec un auditoire moyen de 16,6 millions de téléspectateurs». Selon V, 73 % de toute la population québécoise a visionné au moins une minute du match sur les ondes de V, RDS ou CTV.

Pour votre info, le septième match entre le Canadien de Montréal et les Bruins de Boston a scoré à 2 031 000 partisans en 2008 sur RDS seulement.