C'était prévu depuis quelques semaines que la chaîne V raccourcisse l'émission Dumont 360 à 30 minutes pendant toute la durée des Jeux olympiques. Ce qui n'était pas planifié, c'est que cette formule réduite de 50 % restera bien implantée même après le retour des athlètes de Vancouver. Le 360 se transforme donc en 180. Pour de bon.

Bref, ça ne va pas bien pour l'ex-adéquiste Mario Dumont qui, depuis septembre dernier, s'agrippe au gouvernail d'une émission quotidienne de 60 minutes où s'imbriquent affaires publiques, débats et information brute de façon plus ou moins harmonieuse. Toutefois, fini le mélange des genres.

À partir du vendredi 13 février, V retirera toute la portion «bulletin d'information» de Dumont 360, ce qui totalisait environ 12 minutes de temps d'antenne. Postée à Montréal, la journaliste Ève Couture, qui présentait efficacement l'actualité devant son tableau high-tech, a appris vendredi que les patrons ne solliciteraient plus ses services. Les lecteurs en région ont reçu un avis de licenciement similaire. Une recherchiste et une rédactrice ont aussi été remerciées en même temps.

«Dumont 360 ne deviendra qu'une émission d'affaires publiques de 30 minutes et les nouvelles iront complètement ailleurs dans la grille de V», souffle une source bien branchée qui a requis l'anonymat.

Vrai, confirme le président de La Presse Télé, André Provencher, qui produit l'émission pour V. «C'est la décision de V de placer leurs nouvelles ailleurs», confie-t-il. Des rumeurs déplaceraient aussi le show de Dumont en fin de soirée. Rien n'a toutefois été confirmé, selon nos informations. C'est la boîte ADN5 qui alimente V en nouvelles.

Lors du lancement de Dumont 360, le producteur André Provencher a défendu cet alliage risqué entre les nouvelles et les affaires publiques dans une même heure de télévision.

«C'était peut-être une fausse bonne idée», reconnaît-il aujourd'hui. Selon lui, les nombreux détachements pour les segments en région ont aussi crée des décalages bizarres qui n'ont pas aidé Dumont 360 à conserver une image lisse et uniforme.

Est-ce un désaveu de V envers Mario Dumont que de lui amputer la moitié de son temps à l'écran? «Pas du tout. Mario maîtrise beaucoup mieux son nouveau médium. Et ses cotes d'écoute tournent autour de 180 000 ou 190 000 téléspectateurs», répond André Provencher.

Pendant les Jeux, l'heure de présentation de Dumont 360 oscillera entre 17 h et 19 h, tout dépendant des horaires des compétitions qui accapareront les ondes. Le 1er mars, Mario Dumont et son acolyte Martin Pelletier, en version 30 minutes, retrouveront une case horaire fixe, qui n'a pas encore été précisée.

Égalité parfaite

Pas de vainqueur dans la guerre des cotes d'écoute du dimanche soir. Tout le monde en parle et La série Montréal-Québec ont chacun attiré 1 449 000 téléspectateurs. Un score identique, qui se produit très très rarement. Pour la télérivalité de TVA, gros moteur pour le reste de la grille du vrai réseau, c'est une chute de 400 000 fans par rapport à la - longue - première de la semaine dernière.

Toujours aussi populaire, Le banquier de Julie Snyder a rivé 1 919 000 fidèles devant leur téléviseur. C'est dans cet épisode que la démone blonde a sauté dans le gros aquarium du décor, bricolé pour recevoir le participant-scaphandrier. Un retour des Tannants, peut-être? Quant aux Grammys diffusés par Global, 252 000 mélomanes ont dévoré ce gala qui a tout de même duré 3 h 30. C'est impressionnant.

À Radio-Canada, Découverte a récolté une audience de 918 000 personnes et Et Dieu créa Laflaque a intéressé 667 000 téléphiles.

De retour à TVA, est-ce que la remise en question publique du coach Michel Bergeron dopera les chiffres BBM de l'émission ? En entrevue sur les ondes de CKAC hier matin, notre Bergie national, la voix éteinte, s'est excusé en long et en large d'avoir apostrophé aussi violemment Ron Fournier.

«Je ne suis pas tellement fier de moi, les paroles ont dépassé ma pensée, je ne veux pas être comme ça. Je ne veux pas revivre le Vendredi saint», a soufflé Bergie à son intervieweur, Michel Langevin.

Pour ceux qui ont raté cette séquence dimanche soir, voici ce qui s'est passé. Lors d'un but refusé à son équipe, le Tigre a explosé au visage de l'arbitre en chef: «Estie de showman. Maudit pourri de câlisse». Oups. Et comme tous les entraîneurs de la télérivalité de TVA portent des micros allumés en tout temps, la vidéo de Bergeron a atterri sur YouTube le temps de lancer une couple d'autres sacres.

Pendant toute la journée d'hier, l'équipe des Productions J, qui orchestre l'émission pour TVA, a laissé flotter les rumeurs de départ de Bergeron, pour ne les faire taire que vers 17 h. Bergie reste, finalement. Fin du suspense (hum, hum). Mirador n'aurait pas déniché de meilleure façon de faire jaser les fans pendant quelques heures, non?