C'est une promesse: les participants de la nouvelle mouture de Ciné Quiz ne remporteront plus de mélanges à gâteau Duncan Hines et autres babioles ridicules, jure en riant l'animatrice Louise-Josée Mondoux au bout du fil.

Les prix à rafler? Ils vaudront au moins 350$ et proviendront de la voûte de Shopping TVA, où s'entassent des exerciseurs Orbitrek, des kits ProActiv pour combattre l'acné et des ceintures ventre plat de Lanaform.

 

Plus de 20 ans après son extinction, le groupe TVA a annoncé hier que, ta-dam!, ce «classique» de la télé québécoise renaîtra sur sa chaîne spécialisée Prise 2, qui diffuse des émissions à saveur nostalgique comme Entre chien et loup, Peau de banane, Chop Suey et Les Brillant.

La première émission de ce Ciné Quiz 2.0 sera diffusée le 14 décembre à 14h. Et cette tombola télévisuelle accaparera les ondes de Prise 2 du lundi au vendredi jusqu'au 1er janvier. «Il n'est pas exclu que ça continue par la suite», glisse la porte-parole des chaînes spécialisées de TVA, Marie-Claude Robichaud.

Pour Louise-Josée Mondoux, il s'agit d'un retour aux sources puisque c'est à la barre de Ciné Quiz, en 1982, qu'elle a démarré sa carrière au Canal 10. «C'était la grande aventure de se retrouver en direct devant une caméra robot et de remplir du temps d'antenne», se souvient Louise-Josée Mondoux, qui pilote maintenant Shopping TVA depuis 15 ans.

TVA a gardé Ciné-Quiz à son antenne de 1977 à 1987 avec Michel Jasmin, Alain Montpetit, Suzanne Léveillé et Nicole Simard comme autres timoniers. RBO en avait d'ailleurs fait une délicieuse parodie avec Mme Brossard qui tentait de soutirer des cossins à Alien Montpetit. Comme à l'époque, Louise-Josée Mondoux décrira les films que présentera Prise 2 (Noël blanc, Chantons sous la pluie, Oncle Buck et Nuits blanches à Seattle) et reviendra après le générique pour annoncer le nom du gagnant du concours.

« Il s'agira d'une version améliorée de Ciné Quiz, d'une version plus techno», assure Marie-Claude Robichaud du Groupe TVA. Plus question d'appeler les candidats comme dans le bon vieux temps : TVA ne publiera les formulaires de participation que sur le web.

Et tant qu'à avoir Louise-Josée Mondoux au téléphone, il fallait lui poser la question qui tue: possède-t-elle tous les gadgets qu'elle nous vend quotidiennement, entre 13h30 et 14h30, sur les ondes de TVA? Non, répond-elle. «Je les essaie tous, mais je les retourne maintenant. Si j'avais tout ça chez moi, ce serait l'enfer. Il n'y aurait plus de place pour mon mari «, ricane-t-elle, en précisant que son camp de pêche a cependant « la plus belle batterie de cuisine et les plus beaux couteaux».

L'an dernier, Shopping TVA a attiré une moyenne de 67 000 curieux. Le chiffre d'affaires de cette boutique télévisée n'a pas été précisé, mais Louise-Josée Mondoux note que si un magasin n'ouvrait ses portes qu'une heure par jour et qu'il accumulait autant de ventes que Shopping TVA, il serait très très très content.

Le facteur Alouettes

Les Alouettes de Montréal ont solidement brouillé les cartes de la guerre télévisuelle du dimanche soir. Leur match de finale de la Coupe Grey, où ils ont vaincu les Roughriders de la Saskatchewan dans les dernières secondes, a cloué 1 009 000 partisans devant leur téléviseur. Entre 21h40 et 21h52, alors que les Oiseaux remontaient dramatiquement, les cotes d'écoute du Réseau des sports ont gonflé à 1 251 000 téléspectateurs. En début de partie, soit entre 19h et 19h30, les audimètres de BBM ont grésillé à 1 289 000 amateurs.

Évidemment, ces jolis résultats de RDS ont arraché des parts de marché aux grands réseaux comme TVA et Radio-Canada. Pour la toute première fois depuis sa mise en ondes en 2004, Tout le monde en parle a chuté sous la barre magique du million avec ses 966 000 accros. Du côté d'Occupation double 6, la grande finale (1 777 000) a moins été regardée que l'émission de la semaine dernière (1 875 000). Quant à Céline Dion, en spectacle sur les plaines d'Abraham, elle a intéressé 1 136 000 fans.

Pourquoi la téléréalité?

Vous avez été hyper nombreux à réagir à notre dossier d'hier sur les motivations, dont le désir de célébrité, qui poussent les candidats à encore s'enrôler dans les téléréalités. À lire vos commentaires cinglants, vous n'appréciez pas du tout ce genre télévisuel, vous le détestez de façon viscérale. Pourtant, la popularité des produits tels Occupation double se maintient année après année. Il doit certainement exister des téléspectateurs qui se délectent de ce genre de spectacle, non?

Conclusion: les réseaux québécois continueront d'exploiter ce filon tant et aussi longtemps que nous nous abreuverons aux péripéties de Fafouin, Lydiane ou Biggie. C'est aussi simple que de crier «oyoyoye» aux deux minutes. Moins de grosses cotes d'écoute, moins d'escapades Mazda.

Dernier truc, dans l'énumération des ex-participants de téléréalité poursuivant toujours leur carrière médiatique, j'ai oublié de nommer Martin Pelletier, qui apparaît dans Le show du matin à V, de même que dans Dumont 360. Voilà, c'est réparé.

Pour joindre notre chroniqueur : hdumas@lapresse.ca