C'est un phénomène télévisuel mondial: la télé-tirelire, que plusieurs chaînes privées européennes diffusent sous l'appellation de Call-TV. Concept simple, gros profits. Une animatrice parle directement à la caméra et incite les téléspectateurs à appeler ou à envoyer des textos pour gagner des prix en argent sonnant.

Une fois en ondes, les «chanceux» répondent à des questions toutes simples, comme celles, par exemple, posées aux défunts quiz Charivari et Lingo. Dans une ambiance de casino, les jeunes et jolies présentatrices - peu subtiles - soufflent même les réponses aux concurrents. Vous voyez le topo.

En Europe, la Call-TV roule depuis une quinzaine d'années. Il en coûte entre un et deux euros par appel, ce qui permet aux réseaux de renflouer rapidement leurs coffres sans investir dans de coûteuses séries. Chez nous, TQS saute dans le train en ajoutant Call-TV à sa grille d'été. Début: le lundi 1er juin à 23 h. Durée: 90 minutes, six ou sept soirs par semaine, TQS n'ayant pas encore terminé l'assemblage de son horaire estival.

Précision: contrairement à des émissions comme Loft Story et 110 %, Call-TV relève du département publicitaire du Mouton noir et non de la programmation régulière. Il s'agit donc d'une infopub comme celles diffusées en boucle par son concurrent TVA (une vadrouille H2O quelqu'un?).

Pour répondre à son téléphone, TQS a recruté quatre jeunes femmes, dont une ex-animatrice de MusiquePlus, Valérie Roberts, gagnante du dernier concours VJ recherché. Le 20 mai, les quatre animatrices partiront à Vienne, en Autriche, d'où proviendra en direct la Call-TV québécoise pendant 13 semaines. Pourquoi l'Europe, demandez-vous tous en choeur? Parce que la compagnie propriétaire du concept de Call-TV, Mass Response, une filiale d'Austria Telekom (le Bell des Autrichiens) fournit les studios et toutes les infrastructures nécessaires à la production de cette infopub bon marché. Bref, c'est une émission clés en main.

«Toutes les versions de Call-TV sont tournées au même endroit: la version espagnole, la version russe, la version portugaise», énumère le représentant nord-américain de Mass Response, Douglas Honegger, joint hier par La Presse.

En Europe francophone, la télé-tirelire a porté les titres suivants: L'appel gagnant, Allô quiz, Tubissimo ou Décrochez vos vacances. Pendant des heures, et dans des décors très rudimentaires, des animatrices (parfois décolletées) sourient et répètent inlassablement les numéros de téléphone pour les joindre.

En Suède, une présentatrice de Call-TV a violemment vomi en direct dans une vidéo qui a été visionnée des millions de fois sur YouTube. Pianotez et vous la retracerez très facilement. En Roumanie, irritée par l'absence d'appels, l'animatrice Adela Lupse a pété les plombs, arraché le téléphone et sauté dessus à pieds joints en hurlant sa rage. Encore ici, ce clip a voyagé partout dans le monde.

«Call-TV, c'est une émission amusante, stimulante et divertissante. Eh non, ce n'est pas super compliqué», note Douglas Honegger. Le prix d'un appel à la Call-TV québécoise n'a pas été précisé hier. Pas plus que les prix qu'offrira TQS pendant sa diffusion.

Patrick Labbé dans Mirador

C'est Patrick Labbé qui a décroché le rôle principal de la nouvelle série Mirador de Radio-Canada sur l'univers des relations publiques. Diffusion en 2010. Il jouera aux côtés de Catherine Trudeau, David La Haye, Gilles Renaud, Pascale Bussières, Sébastien Delorme et Marie-Ève Milot.

Patrick Labbé campera Philippe Racine, chef de l'équipe de gestion de crise du cabinet Mirador. Évidemment, ce type de mercenaire de la communication vendrait sa mère pour que l'image de ses clients reste lisse et propre, à l'abri des tempêtes médiatiques. Une série réalisée par Louis Choquette où chacun des épisodes tournera autour d'un scandale à «contrôler». Préparez-vous à des flammèches, voire des engueulades, entre relationnistes et journalistes.

 

Photo: tirée de YouTube

En Roumanie, une présentatrice de Call-TV irritée par l'absence d'appels a pété les plombs, arraché le téléphone et sauté dessus à pieds joints en hurlant sa rage.