Une tradition des Fêtes a été brisée, crac!, comme la superbe lampe en forme de jambe dans Une histoire de Noël. Pas de 24 heures chrono à dévorer compulsivement entre deux tranches de gâteau aux fruits secs et une rasade de crème de menthe verte. Foutue grève des scénaristes.

L'increvable agent Jack Bauer (redoutable Kiefer Sutherland) se la coulerait-il douce avec Audrey Raines dans un tout-inclus d'Acapulco? Que non. Après avoir désamorcé 247 bombes nucléaires et passé six saisons sans visiter le petit coin (quel exploit), Jack Bauer consacre maintenant son précieux temps - toujours chronométré - à une école pour orphelins de la guerre en Afrique. Ne riez pas: Jack se convertit. De mercenaire à missionnaire.

 

C'est ce que révèle le nouveau téléfilm 24: Redemption, que Fox a diffusé fin novembre et qui a été commercialisé en DVD (uniquement en anglais, pour une vingtaine de dollars). Avertissement: les lecteurs qui n'ont pas encore attaqué la dernière saison de 24 devraient immédiatement cesser la lecture de cet article.

Ça va? Recherché par le gouvernement américain pour abus de torture, le frère Jack se réfugie au Sangala, un pays africain fictif où un de ses anciens copains de l'armée, Carl Benton (Robert Carlyle), bosse pour différentes ONG.

Vous vous en doutez: même au plus creux de la savane, Jack attirera les ennuis, telle une Kim Bauer pourchassée par un couguar. C'est qu'un coup d'État, financé par un riche Américain (excellent Jon Voigt), gronde au Sangala. Les rebelles kidnappent des enfants, les droguent, pour ensuite leur sacrer des machettes et des kalachnikovs entre les mains. Et devinez où le méchant colonel Dubaku tente de recruter ses soldats mineurs? Ta-dam: à l'école de Jack et Carl.

En deux heures chrono, de 15h et 17h, Jack Bauer réussira-t-il à sauver les enfants du Sangala et les conduire à l'ambassade américaine, au risque de lui-même se faire coffrer?

Vous devinez sans doute la réponse. Car avec 24 heures chrono, on sait pertinemment que l'intuable Jack Bauer survivra à toutes les attaques et catastrophes de l'univers. Ce qui nous garde sur le bout de nos canapés, ce sont les ruses, les tactiques et les combines que super Jack emprunte pour accomplir ses missions impossibles. Quel personnage fascinant. Une vraie machine.

Excellent prélude à la septième saison de 24, ce téléfilm Redemption offre le cocktail classique de la série: des taupes, de la corruption et des milices secrètes qui nettoient les dégâts d'employés peu précautionneux.

Et pour la première fois de l'histoire des États-Unis et de 24, c'est une femme, Allison Taylor (Cherry Jones), qui s'installe à la Maison-Blanche. Colm Feore, M. Bon Cop, Bad Cop, incarne son époux. Vous verrez que la transition avec l'équipe du président Noah Daniels (Powers Boothe) est grinçante et très louche.

Des déceptions? Bien sûr. Comme le CTU a été démantelé, aucun des personnages clés de la série n'apparaît dans 24: Redemption. Pas de Chloé O'Brain. Pas de Bill Buchanan. Ni de Tony Almeida. Bon, bon, calmez-vous. Ils reviennent tous dans la septième saison, qui décollera sur les ondes de Fox le dimanche 11 janvier.

Au menu: Jack Bauer témoigne devant un comité qui enquête sur la torture, en 2002, du terroriste Ibrahim Hadad. Pour ceux qui n'ont pas encore connecté tous les fils, non, Tony Almeida n'est pas mort. Pourrait-il incarner la prochaine menace à la sécurité de l'Amérique?

Réponse après les Fêtes. Ou à Noël 2009, quand le nouveau coffret DVD de 24 sortira (insérez ici un bruit stressant d'horloge).

Je lévite

Avec Lenka. Fans de Lykke Li et d'Emiliana Torrini, rabattez-vous sur l'album éponyme de cette craquante et coquine chanteuse australienne. La pièce The Show est ravissante.

Je l'évite

Feliz Navidad de José Feliciano. Plus capable d'entendre cette ritournelle disco-kitsch. Ça, et toutes les éditions de Ce soir on danse, qui bousillent trop de partys de famille. Au secours.