C'est furieusement amusant. C'est drôlement intelligent. Et c'est charmant comme tout.

Avant de poursuivre la programmation régulière, un gros merci aux adorables lecteurs et lectrices qui pensent avoir reconnu, dans le paragraphe précédent, un extrait de mon profil Facebook. Hélas! non. Ces jolis qualificatifs collent plutôt à la sitcom 30, Rock, une de mes séries américaines fétiches (le coffret DVD de la deuxième saison coûte une trentaine de dollars).

En cette période de crise économique, voilà une poignée de billets verts bien investis. La vedette de 30, Rock, Tina Fey, qui pond aussi les textes de cette comédie de NBC, est délicieusement ravissante.

 

Et c'est quoi, 30, Rock? C'est l'adresse civique des locaux new-yorkais de la chaîne NBC, qui logent au 30, Rockefeller Plaza. Tina Fey, le clone de Sarah Palin, y incarne Liz Lemon, la chef scénariste du The Girlie Show, une émission à sketches du type Saturday Night Live.

Autour de Liz gravitent des personnages colorés, dont le grand patron Jack Donaghy (Alec Baldwin, formidable), l'acteur vedette un brin nigaud (Tracy Morgan) et Jenna, la comédienne blonde assoiffée de célébrité (Jane Krakowski, la secrétaire/chanteuse d'Ally McBeal).

Dans le ton, 30, Rock s'apparente à Seinfeld, Arrested Development et The Office. Les répliques mélangent habilement sarcasme et absurde, le tout distillant une grande intelligence comique.

Dans le premier épisode de la deuxième saison, Jenna rentre au boulot avec une collection de bourrelets après avoir joué tout l'été dans l'adaptation de Mystic Pizza sur Broadway. Son supérieur, Jack Donaghy, cillera à peine devant son surplus de gras et balancera: «Bah. Jenna devait perdre 30 livres ou en gagner 60. Entre les deux, il n'y a pas de place pour elle à la télévision.» Zing!

Entre les situations cocasses à la Mary Tyler Moore Show, Tina Fey se moque des émissions de NBC et glisse une quantité de blagues savoureuses sur General Electric (GE), l'entreprise propriétaire du réseau.

30, Rock collectionne les récompenses et les critiques élogieuses, mais pas les cotes d'écoute monstrueuses. N'empêche. Les plus grandes stars se bousculent pour y apparaître, dont Oprah Winfrey, Jennifer Aniston, Carrie Fisher, Al Gore, Jerry Seinfeld et Edie Falco (alias Carmela Soprano).

Trop souvent, les émissions sur les émissions de télévision nous excluent en abusant des gags d'initié. Pas 30, Rock. Vraiment, c'est génial.

De retour chez nous, ne trouvez-vous pas que les grelots des lutins résonnent un peu trop vite dans nos salons? L'épisode de Noël de la comédie Les Parent a été diffusé le 10 novembre. Et Providence a quitté l'antenne pour le congé des Fêtes et ne reprendra les ondes que le 6 janvier. Pardon?

O.K., j'avoue que la fin du téléroman de Chantal Cadieux m'a laissé sur le bout de mon sofa. Aucune trace des ossements de Laurent dans la cave d'Édith. Où a-t-il bien pu filer? Laurent est-il encore vivant?

Voilà un punch, semblable à celui que l'on ingurgite au jour de l'An, qui nous réserve de bonnes - autant que de mauvaises - surprises.

Je lévite

Avec The Virgins. Un sympathique band new-yorkais qui bidouille de la pop-rock tonique, réjouissante et dansante. Téléchargez Rich Girls ou Radio Christiane pour chasser la grisaille de novembre.

Je l'évite

Benoit Brunet, analyste des parties du Canadien sur RDS. L'ex-hockeyeur a décroché une place sur le premier trio médiatique, mais l'a royalement bousillée avec son français plus qu'hésitant, ses béquilles linguistiques et son ton saccadé. Un échange à Kalamazoo, peut-être?