Daniel Alfredsson voulait jouer. Sa présence surprise et remarquée lors de l'entraînement matinal a soulevé un vent d'optimisme à Ottawa. La confirmation de son absence quelques minutes avant le match l'a fait tomber.

Privés de leur capitaine, les Sénateurs se sont quand même bien battus. Vraiment. Même qu'ils ont dominé cette partie qu'ils devaient gagner pour prendre les devants dans la série qui les oppose aux champions de l'Est. Une victoire qui aurait soudainement placé les Rangers devant le spectre inconfortable de rentrer à New York mercredi soir avec un recul de 1-3 à combler.

Les joueurs de soutien des Sénateurs ont tout fait pour donner cette victoire à leur équipe. À leurs partisans. Malheureusement, les vedettes n'ont pas suivi.

C'est bien évident que Kyle Turris ne peut remplacer Daniel Alfredsson. C'est évident aussi que les Rangers n'allaient certainement pas faire de cadeaux à Jason Spezza et Milan Michalek les autres membres du premier trio des Sénateurs.

Mais avant de se réveiller à la toute fin du match avec quatre tirs et deux occasions en or de niveler les chances - Kyle Turris qui s'est fait voler par Henrik Lundqvist sur un tir de l'enclave - ce trio s'est contenté de trop peu pour maximiser les chances des Sénateurs.

Avant cette poussée du désespoir, Spezza affichait plus de pénalités mineures (trois) que de tir au but (un). Ses deux ailiers avaient été blanchis. Pis encore, on ne les avait pas vraiment vus alors que les Foligno, Butler, Neil et Konopka semblaient toujours menacer la cage des Rangers brillamment défendue par Lundqvist. Ils lui compliquaient la vie sur les nombreux tirs dangereux provenant de la pointe et bataillaient ferme pour sauter sur les rares retours accordés et les rares rondelles laissées libres autour du filet.

Exception faite des dernières minutes et d'un jeu spectaculaire, mais qui n'a rien donné, en période médiane, Spezza et ses ailiers n'ont pas été à la hauteur de l'équipe qui soutient qui a été bien meilleure qu'eux. C'est dommage.

Parlant de joueur de soutien : tous ceux qui croyaient que Brian Boyle s'effondrerait après avoir été victime de la raclée qui a valu à Matt Carkner une suspension de trois matchs ont frappé un mur hier. Non seulement Boyle a marqué le but de la victoire pour les Rangers, mais il a obtenu cinq tirs, asséné trois mises en échec en plus d'avoir été dans le visage des Sénateurs toute la soirée. Comme quoi les bagarres ne règlent pas tout au hockey. Peut-être même qu'elles ne règlent jamais rien...

Chiffres du match : 39

Avec ses 39 arrêts, le gardien Henrik Lundqvist a signé son premier jeu blanc des séries. C'était son quatrième en carrière sur les 17 victoires à sa fiche en 38 matchs de séries depuis son arrivée avec les Rangers.