C'est en octobre dernier que j'ai demandé pour la première fois à Vincent Damphousse s'il se voyait directeur général du Canadien. Il s'était alors contenté de sourire.

La deuxième fois, je lui ai demandé s'il était intéressé. Vraiment intéressé. Dès qu'il m'a dit oui, j'ai propagé la nouvelle. La bonne nouvelle.

Car oui, à mes yeux, la candidature de Vincent Damphousse représentait une bonne nouvelle. L'ancien capitaine, m'a toujours donné l'impression de pouvoir imiter le jeune Serge Savard qui a hérité de la direction générale du Canadien en 1983, deux semaines après avoir pris sa retraite.

Ça n'arrivera pas. Pas que Damphousse soit soudainement devenu un paria. Que non!

Mais parce qu'il traverse une tempête que bien des couples traversent, que cette tempête est houleuse, et qu'il tient à faire passer son rôle de père de deux garçonnets âgés de quatre et sept ans avant de s'occuper des grands ados qui occupent le vestiaire du Canadien, il s'est retiré de la course.

Je ne sais pas quelle position Damphousse occupait sur la liste des candidats du propriétaire Geoff Molson et de son conseiller Serge Savard. Mais je sais que contrairement à d'autres candidats, l'ancien capitaine du Tricolore n'avait pas encore été contacté.

Maintenant que cette candidature est écartée, d'autres prennent plus de valeur : Julien Brisebois, adjoint à Steve Yzerman à Tampa Bay, devient à mes yeux le favori. Le Canadien a d'ailleurs obtenu l'autorisation de lui parler. Tout comme il a fait signe à l'agent Pat Brisson. Bien qu'il soit difficile de tourner le dos à un défi aussi intéressant, mais colossal, que celui de relancer le Canadien vers les sommets de la LNH, il est permis de se demander si Brisson a vraiment envie de déraciner sa famille de la Californie pour l'installer à Montréal.

Marc Bergevin sera aussi contacté.

Par ailleurs, le Canadien a obtenu l'autorisation des Maple Leafs de Toronto pour courtiser Claude Loiselle. Il a aussi pris contact avec François Giguère qui, malgré son mandat à titre de directeur général de l'Avalanche du Colorado après la retraite de Pierre Lacroix, occupe toujours la position de négligé. Ça ne lui enlève toutefois pas toutes ses qualités.

Et le match que vous demandez? Oui il en a eu un. Un match qui a fait grand plaisir aux partisans qui ont célébré cinq buts pour la sixième fois seulement de l'année au Centre Bell, la cinquième dans une cause gagnante. Mais bon: il est malheureusement trop tard pour s'en réjouir. À moins d'aimer se graisser les doigts et la bouche avec des ailes de poulets...