Un autre week-end d'enfer dans le monde du sport local Les filles au parc Uniprix ont finalement vaincu leur plus terrible adversaire, la pluie; quelques vedettes nous ont quittés en cours de route, mais deux des nôtres, Stéphanie Dubois et Aleksandra Wozniak, ont fourni quelques moments rares: des Québécoises qui gagnent!

Comme c'est toujours le cas, les médias et le public locaux ont gonflé l'affaire. Dubois et Wozniak sont d'honnêtes joueuses de second plan, encore loin du top 10.

Il faudrait peut-être considérer le commentaire de la Russe Svetlana Kuznetsova, un commentaire que j'ai entendu plusieurs fois à travers les années, dans les coulisses du Stade Uniprix: elles sont trop gâtées. Il faut travailler très dur et souffrir pour atteindre le sommet.

On sait que les Russes et les Serbes dominent le tennis féminin. Elles ont appris à la dure, comme on dit. Mais chez nous, en Amérique du Nord, où les enfants sont rois et reines, il faudra oublier le top 10, à moins d'exceptions miraculeuses. Il ne faut surtout pas que nos enfants souffrent

Cela dit, on ne voudrait peut-être pas vivre en Russie ou en Serbie de ce temps-là. Ou jamais. Tant pis pour le tennis...

Des temps durs pour GYM

Vendredi soir, à la gare Windsor, il y avait soirée de boxe et la série noire de GYM s'est poursuivie.

L'attraction principale, Sébastien Demers, a perdu un combat serré contre un adversaire moyen, le Colombien Dionisio Miranda. Demers était largement favori, il se battait chez lui et il a perdu une décision partagée. C'est vous dire. Même les juges locaux n'ont pas pu la sauver.

Pour espérer poursuivre une carrière internationale, Demers devait gagner ce combat haut la main. Yvon Michel, le patron de GYM, réclame un combat revanche. Le principal obstacle qui se dresse devant GYM et Demers: le combat était plate à mort. Les promoteurs américains n'aiment pas les boxeurs ennuyants.

Mais encore.

GYM vient tout juste de perdre son seul championnat du monde avec la défaite très décevante de Joachin Alcine. Il y a quelques jours, Alcine a convoqué les journalistes pour leur dire qu'il retournait au gymnase et que, cette fois, il allait travailler plus fort.

Pourquoi n'avoir pas « travaillé plus fort « avant? Alcine n'a convaincu personne, il aurait dû laisser tomber la conférence de presse et se rendre au gymnase. Talk is cheap, comme disent les Anglos.

Enfin, il reste à Jean Pascal de nous prouver quelque chose. On a bien hâte de voir s'il a encore toutes sortes d'excuses.

En fait, chez GYM, la valeur la plus sûre demeure Hermann Ngoudjo, celui dont les promoteurs, curieusement, parlent le moins.

Vive les J.O.!

On les aimera toujours, quoi qu'il arrive, et il arrive toutes sortes de choses navrantes.

Aux USA, Marion Jones, une athlète qui s'est ridiculisée d'une manière rarement vue - elle a même été trouvée coupable de fraude banquaire -, demande le pardon au président George W. Bush. Les présidents américains ont l'habitude de pardonner certains détenus au moment de quitter leur poste.

Or, Jones proteste que sa notoriété nuira à ses chances d'obtenir un pardon présidentiel. Bref, le monde à l'envers

Les J.O. Vous feuilletez un magazine français et le reporter qui revient de Chine jure que les athlètes chinois n'aiment pas le sport. Pour eux, il s'agit d'un travail obligatoire et les entraîneurs-patrons sont très exigeants, voire cruels.

Le sport sans plaisir dommage. C'est exactement le contraire qu'il faut promouvoir.

Les observateurs internationaux nous disent d'ailleurs que ces Jeux chinois ne seront pas une fête du sport, comme on a vu ailleurs, surtout en Australie...

Racing for Jesus

Saviez-vous que dans la série NASCAR, une des équipes américaines porte le nom Racing for Jesus ? Jésus est sûrement très fier

Ce sont ces gens, dont le château fort se trouve dans la Bible Belt américaine, que nous avons accueillis à bras ouvert au cours du dernier week-end. Mais il y avait quelques p'tits gars d'ici qui couraient, et plutôt bien. J'espère que vous êtes contents.

La grande histoire chez NASCAR est celle de Jeffrey Earnhart, 19 ans, un pilote en montée, qui représente la quatrième génération d'Earnhart en piste. Il n'est pas encore rendu, mais ses «gènes» sont bons, disent les experts.

Jeffrey est l'arrière-petit fils de Ralph, qui a couru en NASCAR, le petit fils des Dale Sr, une légende du sport, le fils de Kerry Earnhart, un pilote mineur, et le neveu de Dale Jr, un des meilleurs pilotes à l'heure actuelle.

Son grand-père Dale Sr, peut-être le plus connu, une sorte de Willie Nelson de la course automobile, avait l'habitude de dire: «Si vous avez des plumes au cul, vous n'êtes pas à votre place sur une piste de NASCAR.»

Il est mort en piste en 2001.