Vous écoutez des reportages ou vous lisez des articles sur les Jeux olympiques qui s'en viennent, et une nouvelle sur deux est inquiétante.

J'ai été presque ébranlé par un reportage sur l'entraînement des jeunes Chinois «choisis» pour faire partie de l'élite sportive. Le but: gagner à tout prix. Ce qu'on faisait aux enfants - ils pleuraient souvent - était carrément trop pour mon petit coeur.

Il faudra s'habituer. Si le sport doit rapprocher les différentes cultures, nous avons là un beau cas. Pas facile à suivre

Par exemple, cette idée de commencer les Jeux le 08-08-2008, huit minutes et huit secondes après huit heures C'est pour la chance, paraît-il. Ça tombe pourtant mal, selon ceux qui s'y connaissent, au beau milieu d'une période de chaleur, d'humidité et de pollution intenses. Mais bon, 8-8-8-8-8

On n'a pas fini de se poser des questions et on ne peut pas dire que tout ça est très festif. En fait, on n'aura pas connu depuis longtemps (Munich?, Mexico?) des Jeux sous aussi haute tension. On dirait que le monde entier attend (ou souhaite) que ça ne fonctionne pas pour les organisateurs chinois. Cette fois, le suspense n'est pas dans les résultats, mais dans le déroulement de l'événement.

Certains observateurs de la scène olympique soupçonnent que les dirigeants chinois n'avaient pas entièrement compris dans quoi ils s'embarquaient, d'où certaines décisions qui ressemblent à de la panique.

Les JO, ça devait être autre chose, il me semble. Une trêve entre deux conflits, si je me souviens bien.

Enfin, si vous avez l'âge, vous vous souvenez que nos Jeux, à Montréal, avaient été tout à fait joyeux. Ce n'est pas rien.

Pour les mordus des Jeux

Rome 1960, The Olympics That Changed the World, de David Maraniss, paru récemment chez Simon and Shuster, 479 pages, 29,99$.

On nous raconte ces Jeux qui ont été cruciaux pour l'ère moderne: début de la lutte antidopage, création de la commission médicale du CIO, émergence des athlètes féminins, des athlètes afro-américains, fin du club des bons vieux copains et démocratisation de divers sports

Les collectionneurs voudront cet ouvrage sur leur tablette olympique.

Quant aux Jeux de Pékin, on se souviendra peut-être d'eux à cause d'une percée d'athlètes de 40 ans et plus.

Signe des temps

Benoit Brunet

Vous êtes nombreux à ne pas être d'accord avec le choix de Benoit Brunet comme analyste des matchs du Canadien. Trop près du CH, de Carbo, de Gainey, dites-vous.

Je ne la comprends pas, celle-là. Trouvez-vous que les autres qui gravitent autour du Canadien sont critiques? Qu'ils gardent une bonne distance? Qu'ils sont impartiaux?

Même qu'en se limitant strictement au match qui se déroule devant nos yeux, Brunet est souvent le plus sévère envers le Canadien.

Le retour de Tiger

Vous serez heureux d'apprendre que la lutte professionnelle n'est pas morte à Montréal.

Le promoteur Jacques Rougeau, qui fait des galas de «lutte familiale» (il n'y a pas de femmes en petite tenue, je pense, et pas de sang), a réussi un grand coup avec le retour de Tiger Jackson, un p'tit nain, comme on disait dans le temps. (On disait aussi des p'tits poussins, comme s'il y en avait des gros)

Tiger Jackson s'appelle en fait Claude Giroux. Pour son combat de retour, il affronté un duo de clowns, Tapoche et Taloche.

Pas de farce.

Il ne manquait que Patof.

Mondanités

Mes perruches, Céline et René, sont folles de joie. Elles ont mis la patte sur deux précieux billets. Pas pour le spectacle de Céline Dion. Mieux que ça. Pour le spectacle de Boy George, le 12 août au Metropolis.

Eh oui, Boy George, un être humain qui n'a pas besoin de soucoupe volante pour partir en orbite, est de retour.

Céline a d'ailleurs accroché sa photo tout près de celles de ses autres idoles, Denis Lévesque et Sébastien Benoit.

Le premier a beaucoup impressionné Paul McCartney lors de leur historique entrevue. Sir Paul en parle encore partout où il passe, paraît-il. Quant à l'autre, je ne le connaissais pas.

«- Comment? a dit Céline. C'est l'ancien chum de... Il est cute. Il n'est pas grand, mais il est tellement cute

- Ah bon»