J'ai reçu mon diagnostic de cancer de la prostate au mois d'août 2009. J'avais 59 ans et mon médecin me soumettait aux tests de dépistage du cancer (toucher rectal et analyse APS) depuis l'âge de 50 ans. Aujourd'hui, je lis que des études recommanderaient de ne débuter les tests qu'à l'âge de 60 ans.

J'ai reçu mon diagnostic de cancer de la prostate au mois d'août 2009. J'avais 59 ans et mon médecin me soumettait aux tests de dépistage du cancer (toucher rectal et analyse APS) depuis l'âge de 50 ans. Aujourd'hui, je lis que des études recommanderaient de ne débuter les tests qu'à l'âge de 60 ans.

Pourtant, j'ai vu, dans les salles d'attentes que j'ai visitées, beaucoup d'hommes entre 50 et 59 ans devant choisir un traitement pour stopper la progression de leur cancer. Ainsi, si l'on suivait ces recommandations, mon cancer ne serait pas encore diagnostiqué. Et non seulement je ne le saurais pas (il n'y a pas de symptômes!), mais avec le taux d'APS que mon médecin avait relevé, ça prendrait encore sans doute deux autres années avant que je ne le sache, car l'indice n'était pas assez élevé. Ce taux était relativement bas, bien en deçà des normes d'alerte édictées (soit 3,8 au lieu de 10). Mais comme mon médecin avait mes taux des années antérieures, il a remarqué la progression, et m'a recommandé de subir une biopsie qui s'avéra positive. La tumeur cancéreuse était à ses débuts, on me conseilla donc de prendre mon temps pour choisir mon traitement, mais entre le moment du diagnostic (août 2009) où la tumeur n'était pas palpable au toucher et l'examen pré-opératoire (novembre 2009), eh bien, celle-ci avait progressé... beaucoup. Non seulement elle était maintenant palpable, mais elle jouxtait mon nerf érectile, que le chirurgien n'a d'ailleurs pas pu sauver à cause de cela. J'ai donc subi une prostatectomie en janvier dernier, on me dit que l'on a pu intervenir à temps pour limiter les dégâts.

Je vais très bien, mais je n'ose imaginer ce que serait maintenant mon état si l'on avait suivi les présentes recommandations d'attendre à 60 ans pour un premier test d'APS. On n'aurait pas eu les chiffres de progression longitudinale, le diagnostic serait tombé quelques années plus tard... quelques années trop tard!

Oui, on survit au cancer de la prostate, à condition qu'il soit décelé le plus tôt possible.