Dans son dernier bulletin, le Groupe investissement responsable inc. (GIR) souligne l'excellente décision de la multinationale Walt Disney de se lancer dans la promotion de la bonne bouffe.

Venant de notre leader québécois en matière de surveillance d'éthique d'entreprise pour les questions financières, environnementales et sociales, voilà pourquoi je trouve important d'encourager nos entreprises qui travaillent dans le divertissement à imiter ce genre d'initiative de la multinationale américaine.

Ainsi, Walt Disney s'allie à la première dame des États-Unis, Michelle Obama, dans la lutte qu'elle mène contre le fléau de l'obésité aux États-Unis par l'entremise de sa campagne Let's Move.

Un fléau qui frappe non seulement les adultes américains, mais également les jeunes. Il faut dire que le tiers d'entre eux sont obèses et les deux tiers, en surpoids.

Quelle est la cause de ce fléau? La malbouffe, bien sûr. Les entreprises de restauration rapide et les fabricants d'aliments peu nutritifs sont évidemment montrés du doigt. Mais il y a aussi les entreprises médiatiques qui diffusent les publicités de ces entreprises.

Disney a décidé de prêcher par le bon exemple. Cela laisse entendre que Mickey, Minnie, Pluto, Donald, Dingo et compagnie vont dorénavant devenir des promoteurs de la saine nourriture.

C'est la guerre aux frites, hamburgers, hot-dogs, beignes, bonbons, boissons gazeuses...

Quelles sont les mesures que Disney entend mettre de l'avant pour combattre l'obésité infantile?

En présence de Michelle Obama, la direction de Walt Disney a annoncé qu'elle ne diffuserait sur ses nombreuses chaînes de télévision que des publicités vantant des aliments sains. En plus, Walt Disney s'est engagée à faire la promotion de menus équilibrés dans ses parcs d'attractions.

«Tout aliment ou boisson qui fait l'objet de publicités, qui est parrainé ou promu sur Disney Channel, Disney XD, Disney Junior, Radio Disney et les sites internet Disney, devra être conforme d'ici 2015 à de nouvelles directives incitant à une nourriture plus saine.»

Disney s'est également engagée à promouvoir un «label Mickey» qui indiquera les aliments et menus équilibrés sur les produits sous licence Disney, sur des recettes publiées sur Disney.com et Family.com, et sur les menus des parcs américains de la société.

Et la société promet aussi de réduire la teneur en sel de ses menus et produits sous licence. Même chose pour le sucre.

Parole de Robert A. Iger, grand patron de Walt Disney: «Le lien affectif qui lie les enfants à nos personnages nous donne une occasion unique de continuer à inspirer et encourager les enfants à mener une vie plus saine.»

Réplique de Michelle Obama: «Disney fait ce qu'aucune autre société de médias n'a jamais fait aux États-Unis et ce que, je l'espère, chaque société va faire.»

Comme le souligne le Groupe investissement responsable, la multinationale du divertissement s'est attiré un concert de louanges, rehaussant son image et sa réputation.

Chose certaine, les actionnaires de Disney ont sans doute apprécié la nouvelle «recette santé» de leur entreprise. Le titre de la société (DIS: US) s'est apprécié de 11% depuis l'annonce de la croisade anti-malbouffe.

Le titre de Disney se négocie présentement à 49,50$. C'est à peine un dollar sous son haut historique de 50,54$, qui a été atteint dans les semaines suivant l'annonce du train de mesures visant à appuyer Michelle Obama dans sa lutte contre l'obésité infantile. Le titre de Disney a explosé de 75% depuis les 10 derniers mois.

Malgré son prix historiquement élevé, presque les deux tiers des analystes des maisons de courtage qui suivent l'entreprise recommandent de l'acheter. Sur 33 analystes, 21 l'achètent, 11 le placent dans la catégorie «à conserver» et 1 le liquide.

Le prix cible que lui attribuent les analystes varie de 45$ à 57$. Le prix cible moyen s'élève à 50,83$.

Si le titre subissait une petite «cure minceur», ça le rendrait plus attrayant comme achat, peu importe la taille des investisseurs intéressés!

Le chiffre du jour revient à Michelle Obama. Chaque année, dit-elle, les entreprises dépensent aux États-Unis quelque 1,6 milliard de dollars en publicités alimentaires qui visent les enfants.

Vous aurez deviné que le «gros» de ces publicités vante les aliments très caloriques, riches en sucre et peu nutritifs.