Àla suite de ma chronique de lundi où je mentionnais que, sur le plan financier, la collectivité québécoise bénéficierait de plus grandes retombées avec Quebecor Media comme utilisateur du nouvel amphithéâtre de Québec que le tandem Molson-BCE, des lecteurs ont tenu à me rappeler que la Caisse de dépôt et placement du Québec n'avait pas encore réussi à rentrer dans son argent avec son placement dans Quebecor Media.

«Intéressant votre article, mais votre conclusion m'a fait sourciller un peu, écrit Marc F. Je veux bien souhaiter que le titre de Quebecor va s'apprécier dans le futur, et que la Caisse de dépôt en profitera, mais nous, les contribuables, sommes toujours perdants en ce qui concerne cet investissement.»

«Depuis que la Caisse est actionnaire de Quebecor, votre affirmation selon laquelle «Plus l'entreprise fait de l'argent, plus ça nous profite! « ne s'est malheureusement pas concrétisée. Bien sûr, l'avenir s'annonce peut-être meilleur, mais, encore là, rien n'est garanti.»

Importante précision: la Caisse est un important actionnaire de Quebecor Media, et non de Quebecor inc., la société contrôlée par la famille Péladeau. La Caisse détient 45,3% des actions de Quebecor Media, comparativement à 54,7% pour Quebecor inc., qui en détient le contrôle.

Cela dit, ce n'est pas la faute de Quebecor inc. et de son président Pierre Karl Péladeau si la Caisse de dépôt et placement ne fait pas encore de l'argent avec son investissement de 3,2 milliards de dollars dans Quebecor Media.

Le problème de ce placement? La Caisse (de concert avec Quebecor) a tout simplement payé trop cher pour faire l'acquisition de Vidéotron (et ses filiales, dont TVA) et des autres sociétés qui allaient donner naissance à Quebecor Media. À la décharge de la Caisse et de l'ancienne administration Jean-Claude Scraire et Michel Nadeau, Quebecor Media a vu le jour en 2000, en pleine bulle internet et des télécommunications.

Quelques mois plus tard, la bulle a éclaté et tous les titres du secteur se sont effondrés littéralement.

Toujours est-il qu'au 31 décembre 2002, la Caisse évaluait son placement de 3,2 milliards dans Quebecor Media à seulement 435 millions de dollars. C'était le placement catastrophe de l'époque.

Depuis ce jour, la valeur nette de Quebecor Media s'est allègrement redressée, grâce à l'ambitieux et efficace plan de développement mis de l'avant par Pierre Karl Péladeau et son équipe de direction.

Dans son dernier rapport annuel, au 31 décembre 2010, la Caisse évaluait son placement dans Quebecor Media à 2,4 milliards de dollars. Il y a deux façons de voir cela. Négativement, la Caisse accuse encore une perte de 25% avec ce placement réalisé il y a plus de 10 ans. Positivement parlant, on dira que la Caisse a vu son investissement se redresser de 2 milliards depuis la débandade de 2002. À votre guise!

Question d'or

Yves R. a constaté que les titres des sociétés aurifères ont peu grimpé comparativement au prix de l'or. Même chose pour le iShare XGD des aurifères. «Existe-t-il d'autres produits financiers pour investir ou spéculer à la hausse ou à la baisse du prix de l'or?», demande-t-il.

Pour investir dans l'or métal ou y spéculer, il y a entre autres deux FNB (fonds négociés en Bourse) qui suivent de près l'évolution du cours de l'or. Leurs symboles boursiers à la cote de la Bourse de New York sont: GLD pour le SPDR Gold Shares et IAU pour le iShares Gold Trust. Vers 14 h, hier, le GLD se négociait à 178,00$ l'action et l'IAU, à 17,80$.

Ces deux FNB fluctuent comme une copie conforme ou presque du cours quotidien du prix de l'or.

Concernant le XGD (iShares S&P/TSX Global Gold Index Fund) qui est inscrit à la cote de la Bourse de Toronto, il fluctue en fonction de l'indice qui suit l'évolution quotidienne des titres des compagnies aurifères comme Barrick Gold, Goldcorp, Newmount Mining, Kinross Gold, Anglogold Ashanti, Yamana Gold, Agnico-Eagle, Gold Fields, Eldorado Gold, Randgold Resources, etc.

Depuis le début de l'année, le prix de l'or a grimpé de 26,0%. Pendant cette même période, le sous-indice des sociétés aurifères a perdu 2,0%. De deux choses l'une: ou le prix de l'or métal est surévalué ou les titres aurifères sont sous-évalués. À suivre...