D'entrée de jeu, j'aimerais rappeler à mes fringants adversaires de Team Dufour la célèbre citation de l'ancien receveur et gérant des Yankees, Yogi Berra : «C'est pas fini tant que c'est pas fini».

> Les choix des experts

En effet, il suffit de revoir rétroactivement le comportement de la Bourse tout au long d'une quelconque année pour constater à quel point la volatilité (hausses et baisses) des indices peut rapidement brouiller les cartes.

Et en 2011, le défi de bien performer avec un portefeuille d'actions canadiennes s'avère à mes yeux particulièrement difficile en raison de la forte appréciation de la Bourse depuis le creux de mars 2009. La Bourse canadienne a explosé de 85% en l'espace de deux années. On devinera que les aubaines parmi les 60 grandes sociétés de l'indice S&P/TSX 60 sont rarissimes.

Pour affronter Team Dufour, j'ai décidé d'opter pour la simplicité... Dans mon portefeuille, les neuf titres ont donc au départ le même poids, soit 11,1% chacun. Et tout au long de la compétition, je m'obligerai à toujours conserver un portefeuille pleinement investi. À mes risques et périls pour les fins de la compétition, s'entend !

Pour choisir mes titres, j'ai misé sur une méthode simpliste : à partir des recommandations formulées par les analystes des maisons de courtage canadiennes et américaines, j'ai sélectionné une véritable brochette de titres chouchous. En réalité, chacun des neuf titres de la sélection fait l'objet d'une recommandation d'achat de la part de la majorité des analystes qui les suivent.

Je trouve cela rassurant quand un si grand nombre d'analystes spécialisés croit quasi unanimement dans le potentiel de plus-value d'une compagnie donnée. C'est « winner » en grand, du moins sur papier.

Toutefois, la Bourse étant de nature très imprévisible, rien ne garantit qu'un titre hautement recommandé par la majorité des analystes rapportera une belle performance. Cela est d'autant plus vrai que le facteur « temps » joue dans le comportement d'un titre, de son secteur et de l'ensemble du marché. De plus, huit des neuf titres sélectionnés se négocient tout près de leur haut des 52 dernières semaines. Méchant défi en perspectives...

Si jamais des titres de ma sélection se retrouvent dans votre portefeuille, soyez assez vigilants pour encaisser, s'il y a lieu, les profits accumulés sur papier au fil des semaines. Nous les compétiteurs, on a les mains liées durant chaque période de trois mois. C'est donc dire qu'on ne peut effectuer (sur papier) des transactions de vente et d'achat qu'aux trois mois.

Autre mise en garde : un titre fortement recommandé peut, à la suite d'une mauvaise nouvelle (liée aux résultats, aux projets de développement, à la croissance ou autre) faire l'objet d'une révision à la baisse de la part des analystes. Cela aura pour effet d'exercer une pression à la baisse sur la valeur boursière.

Comme le portefeuille est réparti à parts égales entre les neuf titres, il ne respecte donc pas la pondération sectorielle de l'indice de référence, le S&P/TSX 60. Il faut donc voir dans ce portefeuille que ce qu'il est en réalité : une liste de titres chouchous. Non non ! Je ne cherche pas des excuses en cas de contre-performance de ma part. Il est bien connu que l'important... c'est de participer. Mais c'est tellement plus le fun de gagner !

Avis aux lecteurs : afin d'éviter la moindre apparence de conflit d'intérêt de ma part, sachez que je ne détiens aucun de ces titres dans mon portefeuille personnel et il en sera de même tout au long de la compétition. Personnellement, je suis plutôt un grand fan des iShares indiciels. Mais avec mon grand coeur, je me suis dit : donne donc une chance à Team Dufour !

Que le combat commence...