Le budget que vient de déposer le ministre québécois des Finances, Raymond Bachand, prévoit un vaste éventail de mesures pour rétablir l'équilibre budgétaire tout en assurant le pérennité des programmes sociaux. Selon M. Bachand, 60% des fonds nécessaires proviendront d'un meilleur contrôle des dépenses de l'État et 40% d'une augmentation de l'effort fiscal. Québec annonce notamment une nouvelle «contribution santé», une hausse de la taxe sur l'essence et une augmentation des tarifs d'électricité. Êtes-vous d'accord avec les grandes lignes de ce budget?

MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES.

Coup d'épée dans l'eau

M. Bachand annonçait que son budget ne serait pas traditionnel. Il pourra repasser. Faire payer le contribuable salarié: plus traditionnel que ça, tu meurs. Bravo pour votre coup d'épée dans l'eau, meilleur chance la prochaine fois !

Jean Archambault, Montréal

Voir juste et loin

M. Bachand, bravo pour votre budget qui voit juste et loin. Bravo pour la hausse des frais de scolarité et l'imposition d'un ticket orienteur dans le système de santé. La hausse des revenus et la baisse des dépenses sont inévitables si nous voulons en finir avec les déficits et rembourser notre dette. Clairvoyant et raisonnable, vous posez de belles actions pour un meilleur Québec. À 44 ans, je n'ai encore jamais voté libéral, ni au provincial, ni au fédéral. Si vous persévérez, ce sera pour moi une première aux prochaines élections.

Johanne Bernier, Sherbrooke

Erreur d'évaluation ?

Le budget de M. Bachand propose différentes mesures d'augmentation de revenus et de diminution des dépenses pour résoudre les problèmes budgétaires auxquels le Québec est confronté. Même si je ne suis pas en accord avec toutes les solutions retenues, je conviens que des actions musclées devaient être prises. Je ne veux pas discuter des mécaniques proposées, je laisse ce volet aux experts qui ont différents points de vue sur le sujet. J'aimerais que M. Charest et M. Bachand me disent pourquoi ils doivent prendre des mesures aussi drastiques aujourd'hui, alors que selon eux, tout allait bien lors de la dernière campagne électorale, il y a à peine 15 mois de cela. On nous présentait un avenir prometteur pour le Québec malgré la grave crise économique mondiale qui se pointait. Le Québec était en bonne posture parce que le gouvernement libéral avait déjà pris des actions qui mettaient le Québec à l'abri de la crise selon leurs dires. Est-ce que c'était une erreur d'évaluation de la situation ou est ce qu'on nous a caché la vérité à ce moment ? M. Charest, depuis quelques années déjà, vous accusez ouvertement Lucien Bouchard et son gouvernement d'avoir mis en péril le système de santé et d'éducation du Québec et même l'avenir du Québec en opérant des coupes majeures dans les budgets pour rétablir l'équilibre budgétaire. Je constate que vous proposez le même remède dans votre budget. C'est illusoire de prétendre opérer des coupes d'une telle ampleur dans les budgets du gouvernement sans mettre en danger la qualité des services offerts ou les services offerts à la population. Si c'est le cas, c'est l'aveu d'une incurie des différents gouvernements (dont le vôtre) qui se sont succédé depuis des années. En terminant, j'espère, M. Charest, que vous et votre parti aurez une position aussi lucide et réaliste lors de la prochaine élection. Je souhaite que vous ayez le courage de confronter les Québécois à la réalité et que vous ne tentiez pas de leur faire croire que le paradis perdu a été miraculeusement retrouvé (grâce à la baguette magique libérale). Il faut faire confiance à l'intelligence des Québécois. Ils sont en mesure de comprendre les problèmes auquel le Québec est confronté et d'apprécier les mesures proposées pour y faire face. Les demi-vérités et les promesses non tenues ne font qu'alimenter le cynisme envers les politiciens et la politique.

Louis St-Laurent, Richelieu

Que ferait Pauline?

Le budget est déposé. Les économistes le pensent bon, historique, ayant une vision à long terme. Le PQ, l'ADQ (ce qu'il en reste...) affirment que budget n'est pas bon. Il égorge le pauvre monde. Il annonce des hausses de taxes. Il précise l'augmentation des futurs tarifs d'électricité, d'immatriculation, de permis de conduire et exige un ticket (contribution?) pour aider à boucler le budget du ministère de la Santé. Pauline Marois, offusquée, monte aux barricades. Elle dénonce le budget mais ne dit pas un mot sur ce qu'elle ferait si elle était à la tête du ministère des Finances. Elle affirme que le PLQ gère mal les finances publiques mais elle oublie de redire que, l'an dernier, suite au budget de 2009-2010, elle avait affirmé qu'elle en aurait fait un plus gros. Comme contribuable, je suis ulcéré de n'entendre que des critiques sur l'administration publique en place. Si ceux qui veulent la remplacer sont incapables de nous présenter, honnêtement, une meilleure solution, qu'ils cessent leur propos démagogiques. Les Québécois sont fatigués des éternelles chicanes partisanes. Dans le contexte actuel, le gouvernement propose une solution pour éliminer le déficit et baisser éventuellement la dette. Si le parti de Pauline Marois a une meilleure solution, qu'il la mette sur la table. Les éternels atermoiements ne régleront rien.

Nestor Turcotte, Matane

Budget courageux ?

Un budget courageux? Laissez-moi rire! Qu'y a-t-il de courageux à taxer davantage la classe

moyenne, elle qui ne dit jamais un mot.Au contraire, ce Bachand est un lâche de la pire espèce

car piger dans les poches de ceux qui se taisent n'a rien de courageux.On dirait le bailli Gessler!

Le seul parti qui a osé parlé de dégraisser l'état est l'ADQ.L'organigramme du service de santé québécois tel que présenté par François Bonnardel est éloquent à ce sujet. Comment se fait-il que le PLQ ait attendu aussi longtemps pour se préoccuper des finances du Québec? S'il avait fait ses devoirs comme tout citoyen qui sait compter, on n'en serait pas là. Du pareil au même sans plus.Ces marionnettes ne gouvernent pas, ce sont les "tizamis" du pouvoir

qui nous gouvernent. Mais quand donc la population se révoltera? Il y a des limites qui ont pourtant été franchies depuis belle lurette mais bon, tant qu'on aura nos deux voitures, notre chalet, notre piscine et quoi encore, le bon petit peuple se la fermera! Pathétique société servile.Au fait, vous n'êtes pas tannés de payer bande de caves?

Jean Tousignant, Alma

Budget régressif

Je suis indigné, bien que pas surpris, par le budget du gouvernement, un budget régressif et inacceptable. D'abord semer la panique : nous serions endettés comme jamais. C'est faux. La catastrophe démographique : le nombre des vieux augmente, ça va coûter cher en soins de santé! C'est faux. Ce sont des épouvantails! Depuis des années, on laisse le système de santé et l'éducation se détériorer pour nous démoraliser et on le privatise par morceaux. Et maintenant, sérieux comme un pape, le ministre nous dit que le gouvernement va payer 65% de la facture et les contribuables 35%. Comme il est généreux! A-t-il oublié que l'argent du gouvernement provient de nos poches? Finis les dogmes! disent les économistes du patronat à propos de l'universalité des soins de santé ou de l'accessibilité à l'éducation. L'utilisateur doit être aussi le payeur. Comme si tout cela nous était donné gratuitement; nous payons des impôts pour cela, monsieur le ministre. La seule façon de gérer l'État de façon équitable, c'est par des impôts progressifs sur les revenus. Or on nous promet des baisses d'impôt à chaque élection et nous sommes passés de 12 paliers d'imposition à 3 en dix ans. Je suis indigné de voir la plupart des politiciens continuer à adorer le veau d'or et croire dur comme l'enfer que le salut vient de l'entreprise privée et que l'État doit être réduit à sa plus simple mission : être le gardien de la liberté du capital. Voilà leur dogme à eux!

Claude Lacaille, Trois-Rivières

L'impôt progressif plus équitable

La nouvelle « contribution générale pour la santé » (25 $ en 2010, 100 $ en 2011 et 200 $ en 2012) n'est pas un impôt progressif et s'attaque directement à la classe moyenne. Des revenus équivalents auraient pu être obtenus par le gouvernement en ajoutant, par exemple, un ou plusieurs paliers d'impôt supplémentaires pour les plus nantis, comme l'ont démontré les travaux de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS). Par ailleurs, le projet de « franchise santé » (ticket orienteur ou modérateur) serait d'une complexité bureaucratique redoutable. Il faudrait en effet arrimer la comptabilité publique de la consommation de soins (les visites médicales selon le lieu) et le rapport d'impôt pour calculer cette franchise. Les frais administratifs risquent de dévorer les sommes perçues. On se demande pourquoi le gouvernement ne choisit pas plus simplement un mode peu coûteux d'encaisser des recettes : l'impôt progressif sur le revenu incluant équitablement tous les types de gains. Des études ont démontré que lorsque les citoyens se privent de visites médicales précoces, à cause de la méthode des franchises ou des tickets, leur santé se détériore et cela entraîne des coûts supplémentaires pour le réseau public.

Jacques Fournier

Encore la classe moyenne

Encore la classe moyenne qui écope. Avec le temps, on réalise que nous sommes les seuls à subir les augmentations des taxes sous toutes ses formes. Il est certain que notre richesse, c'est d'avoir un travail pour se réaliser tous les jours, les taxes et impôts sont un mal nécessaire et nous devons vivre avec ce qu'il nous reste sur notre paie. On a l'impression depuis longtemps que le gouvernement n'a pas les mêmes limites, qu'il ne réalise pas les sacrifices que nous faisons tous les jours pour élever notre famille et boucler le budget. Le gouvernement banalise tous les excès qui nous sont dévoilés par les médias. Que ce soit le paiement de bonis à la performance ou encore d'allocation de départ versée alors qu'un fonctionnaire ne fait que changer de ministère ou tout simplement des repas bien arrosés au restaurant. Assez, c'est assez ! Toujours les mêmes raisons, toujours ramener ces dépenses excessives à une fraction d'une fraction du budget du gouvernement. Nous, les familles moyennes, avec les fractions des fractions du budget, on pourrait respirer un peu. À quand un gouvernement respectueux de ses contribuables de la classe moyenne qui ne verse pas de contribution aux partis politiques ? À quand un gouvernement qui saura mettre ses culottes pour faire le ménage dans toutes les incongruités des conventions collectives ? On peut discuter longtemps des bonis à la performance qui n'ont aucune raison d'être car quand on a un travail et qu'on en retire un chèque de paie, on doit le mériter son chèque de paie. Je travaille dans une PME et si je ne fournissais pas les efforts demandés pour accomplir mes tâches, on ne me garderait pas et je n'ai pas de bonis à la performance à la fin de l'année car la compétition est de plus en plus grande dans notre domaine que tous les sous sont réinvestis dans l'entreprise. Tous les jours, nous sommes confrontés à tous ces excès qui nous sont dévoilés par des journalistes soucieux de la vérité. Le parti au pouvoir ne fait que repousser sous le tapis tous les scandales qui font les manchettes. Est-ce que le gouvernement Charest nous prend pour des nigauds entre deux élections ? Malheureusement, les nigauds en ont assez et à force de nous exposer, jour après jour, à la une des journaux, un scandale après l'autre, il est fort possible qu'on s'en souvienne lors des prochaines élections. Aucun politicien des partis de l'opposition, à mes yeux, ne pourrait me rassurer pour la suite des choses, alors pour qui voter ? Un grand ménage s'il-vous-plaît, afin de nous faire la preuve que nous, de la classe moyenne, on pourra espérer un avenir meilleur, avec des économies en banque !

Lyne Fontaine, Longueuil

Révoltant

Incroyable. On paie maintenant les services à la pièce. La nouvelle taxe santé sera de $500 et plus en 2014, vous verrez; l'assurance médicament a commencé à combien déjà? Les impôts les plus élevés en Amérique du Nord servent à quoi? M. Charest a précipité les élections au nom de la sauvegarde de l'économie. Alors il fait quoi? Il gonfle les dépenses et le déficit, grossit la machine étatique en augmentant le nombre de fonctionnaires, ne réduit aucunement les dépenses publiques et il accroit le fardeau fiscal juste au moment où l'économie pourrait reprendre son souffle. 9.5% de TVQ, la taxe sur la taxe d'essence (le maire Tremblay s'en lèche déjà les babines)... c'est révoltant! J'en ai mal au ventre, je pense que je vais aller voir mon médecin pendant que c'est toujours 'gratuit'...

Sergio Dacosta

Pas surprenant

Incroyable... je suis totalement bouche bée de ce budget. D'un côté, il faut être surpris, mais d'un autre, je crois qu'il fallait s'y attendre. Avons-nous oublié que ce gouvernement a été élu majoritairement? Ce n'est donc pas l'opposition qui fera pencher une décision. Il reste la population, mais est-elle suffisamment puissante pour renverser un tel budget? Combien d'années reste-t-il aux libéraux à gérer de façon majoritaire? Je crois que nous n'avons pas fini avec ces augmentations. Et ce qui est encore plus frustrant, c'est que cet argent public est souvent mal géré et dépensé d'une mauvaise manière. Est-ce que M. Charest va diminuer ses voyages à travers le monde? Est-ce que les ministères vont réellement mieux gérer leur budget? Je me souviens d'un certain milliard, il y a de ça quelques années, que M. Harper avait rendu au Québec et M. Charest avait alors décidé de baisser les impôts plutôt que d'investir de façon mieux réfléchie ce m ontant. Il disait qu'il respectait une promesse. Peut-être qu'il aurait dû y réfléhir à deux avant de respecter cette promesse, car aujourd'hui... il en laisse tomber quelques-unes, des promesses.

David Gosselin, Sherbrooke

À la porte !

Je suis maintenant retraité et j'ai fait un budget personnel toute ma vie. S'il avait fallu qu'à chaque fois qu'un nouveau bébé se rajoute à la famille, ou que nous devions changer la voiture, j'aie été voir mon employeur pour lui demander une hausse de salaire, l'on m'aurait sûrement foutu à la porte. C'est ce que nous devrions faire avec tous nos politiciens actuels. Les mettre à la porte. Il ne faut jamais oublier que plus l'on accorde des pouvoirs de taxation aux imbéciles qui nous gouvernent et plus ces derniers dépensent et nous endettent. Que fait un bon gestionnaire quand il ne peut rejoindre les deux bouts avec son budget ? IL COUPE DANS LE GRAS ET ENSUITE DANS LE MAIGRE S'IL EN RESTE. Il faut refaire ses devoirs. Pourquoi tant de députés au Québec. Divisons le Québec en 50 nouvelles régions avec un seul député par région. On économisera des centaines de millions de dollars en partant. Cessons de fournir aux ministres les voitures de service. Encore des centaines de millions de sauvés. Abolissons les commissions scolaires, abolissons les dizaines d'organismes gouvernementaux qui ne foutent rien. Gel des salaires pour tous les employés de l'état. Réduisons la fonction publique de 20%. Faisons payer aux grosses entreprises la juste valeur de l'électricité consommée. Taxons toutes les églises, les mosquées, les synagogues sur la valeur de leurs édifices et taxons tous leurs revenus également. Faisons un gros ménage. Ça s'impose. Une fois tout celà fait, si le déficit n'est pas couvert, ce qui serait impensable, mais si c'est le cas, alors là seulement on pensera à augmenter les impôts. Pas avant le ménage. Peut-être que le petit peuple suivra une fois toutes ces mesures mises en place. Mais je rêve et c'est pourquoi je ne vote plus, ni au municipal, ni au provincial et ni au fédéral depuis des dizaines d'années. Les politiciens n'écoutent jamais le peuple.

Pierre Duquette, Preissac

Acte de foi

Prêts pas prêts, d'accord ou en désaccord, nous allons payer. Nous faisons tous un acte de foi. Comme le soulignait une EX, Marie, ce qui est tangible est que nous allons tout de suite payer tandis que le 60 % du gouvernement est dans le futur. Alors mesdames, messieurs les journalistes, vous avez du pain sur la planche afin de nous faire savoir si ce gouvernement remplit bien sa part du budget. Je tiens à vous remercier de votre diligence.

Nicole Lalonde, Montréal

Ça dépend

Au sujet de la contribution santé à $200, si cette taxe sert à augmenter les administrateurs dans les hôpitaux... je suis contre. Si cette taxe sert à engager plus de secrétaires, de réceptionnistes ou autres dans le même style... je suis contre. Il ne faut pas oublier que les gens qui sont hospitalisés ce sont des gens MALADES. Des gens qui sont faibles, qui ont besoin que l'on s'occupe d'eux. Ce ne sont pas des gens qui sont dans des bureaux et en forme.Par contre si cette taxe sert à engager des gens à l'entretien ménager, des préposés au bénificiaire,qui ont fait le cours de préposé, des infirmières et des infirmières auxiliaires... je suis d'accord. Si cette taxe sert à améliorer la qualité de travail aux ressources humaines...i.e. se forcer pour faire travailler le personnel en place et non téléphoner à une agence dès qu'ils ont 1 ou 2 téléphones à faire de plus... je suis d'accord. Si cette taxe sert à construire des hôpitaux qui ne ressemble pas à un gros centre d'achat...comme le CHUL à Québec... je suis d'accord. Si cette taxe sert à augmenter l'administration avec de beaux bureaux...Pendant que l'infirmière à un petit bureau miteux pour recevoir les familles éplorées (souvent pas de bureau mais le poste d'infirmière où tout le monde passe)... JE SUIS CONTRE.

Christiane Masson, infirmière retraitée

Enragée

Je n'ai jamais été aussi enragée! Ce budget vient de tuer la classe moyenne! Il y avait tant d'autres moyens de faire! Comment va-ton survivre? J'ai peur...Ce qui m'a enragée le plus, est que les bonis des dirigeants de Loto-Québec, d'Hydro-Québec, de la Caisse de dépôt et de la SAQ n'ont pas été abolis! Et je n'ai aucune confiance à ce que ce gouvernement réussisse à rétablir nos finances, aucune. Ce n'est pas autant l'argent qui manque comme une bonne gestion. J'haïs ce gouvernement au plus haut point!

Ginette Raymond, Dorval

Un budget lucide

Voilà un budget qui fait mal, qui ne ménage personne. Un budget lucide qui pense au futur et qui éparpille les mesures pour ne pas toucher trop fortement les mêmes personnes. Qu'espéraient les Québécois devant la débandade des finances publiques? Une partie gratuite? Qu'on dise qu'on ne touchera pas aux tarifs, ni aux impôts, ni aux taxes mais qu'on mettra le paquet dans la santé, dans l'éducation et sur la réduction de la dette? Les grands gagnants sont les riches et les entreprises et les grands perdants : les employés de l'état. D'abord on dit que la classe moyenne paiera le gros des mesures annoncées, donc les fonctionnaires paieront la facture commune car ils sont automatiquement dans cette clientèle. Mais le budget propose que 62% des économies doit être fait sur leur dos... en plus. Leurs salaires prendront du retard sur l'inflation et cette charge immédiate aura un effet permanent, par leurs conditions de retraite, jusqu'à leur décès. On coupera des postes et un paquet de dépenses mais le travail devra être fait quand même. Les services deviendront pourris et le cercle vicieux fera qu'on les méprisera encore plus. Quelles belles victimes ils font, beaucoup plus que les riches qu'on soigne parce qu'on en manque, semble-t-il.


Jeannot Vachon, Québec



Dépenses coupées


Encore la classe moyenne qui va payer et c'est pourtant eux qui font rouler l'économie.... Pourquoi ne pas couper dans le gras, abolir les Régie Régional en santé, les commissions scolaires, les coût moindre en l'électricité pour les compagnies.... En plus les cadres de la SAQ, SAAQ et Hydro en autres vont garder leurs primes de rendement. Le ticket modérateur en santé est selon moi une bonne chose, mais il aurait dû arriver bien avant, c'est certain que ce n'est pas gagnant pour un partie politique en campagne électorale d'en parler. Selon moi, les familles vont couper ailleurs, soit les sorties au resto, les vêtements, les voyages, le petit luxe qu'elles pouvaient se payés avec les enfants pour sortir du quotidien sera terminer....ce qui entrainera a moyen terme des fermetures et des pertes d'emplois.

Pierre Paré, Québec



De la poudre aux yeux


D'entrée de jeu, le ministre Raymond Bachand nous a jeté de la poudre aux yeux en nous avouant que contrairement à la tradition, le ministre a préféré investir quelques dollars chez un cordonnier pour faire réparer ses souliers plutôt que d'acheter une paire toute neuve. Il insiste aussi pour dire qu'il les a cirés lui-même. « Il faut utiliser les ressources du mieux que l'on peut » a indiqué M. Bachand avec un sourire. C'est un budget qui tire par terre le peu de gain que la classe moyenne avait réussi à engranger de peine et de misère au fil des mois. En effet nous allons payer plus de taxes en santé, plus de taxes sur l'essence, plus de TVQ et une énorme hausse des tarifs d'électricité. La taxe Bachand sur la santé ne fera que maintenir le financement des services actuel et ne contribuera en rien à l'amélioration du réseau pour la population. L'augmentation progressive du prix de l'électricité représentera une augmentation de 3,7 % pour les ménages québécois. Par contre aucune mesure de restriction des bonus ou des primes versés aux dirigeants des sociétés et agences gouvernementales. Aucun mot sur une enquête publique dans le monde de la construction et pas de démarche pour la réduction des dépenses concernant la monarchie britannique et le poste du lieutenant gouverneur. Qu'en est-il de l'ajout de places en garderies promises par le gouvernement? Le gouvernement de Jean Charest préfère jouer dans l'administratif en ajoutant deux agences celle du revenu qui remplacera le ministère du même nom et une agence de surveillance de la construction. Oui il s'agit d'un budget révolutionnaire et sans précédent comme le mentionne le ministre des finances mais sur le dos des contribuables à bout de souffle.

Jocelyn Boily, Québec

Réservoir inépuisable

En ce lendemain de budget (terme anglais issu du vieux français, bougeotte: la bourse qui pendait à la ceinture et qui bougeait quand on marchait...), le ministre de la Taxation administre une autre ponction aussi douleureuse que la lombaire. J'en suis pas encore revenu... Cependant, il y a quatre siècles, le ministre des Finances de Louis XIV, Colbert, s'est creusé la tête aussi fort que notre Bachand pour tenter de trouver d'autres sources de financement de la dette publique. Il a demandé conseil au Surintendant, le premier ministre de l'époque, Mazarin.

Voici leur conversation notée dans "Diable Rouge", le titre du livre évoquant le surnom sympathique de Mazarin.

Colbert: Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou...

Mazarin: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'Etat..., lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.

Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?

Mazarin : On en crée d'autres.

Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.

Mazarin : Oui, c'est impossible.

Colbert: Alors, les riches ?

Mazarin: Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

Colbert : Alors, comment fait-on ?

Mazarin: Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches... Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres ! c'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser... c'est un réservoir inépuisable.

Bonne semaine quand même.

Jean-Pierre Cantin, Boischatel

Injuste

Les Québécois se voient imposer des charges de plus de 4 milliards $ avec ce nouveau budget 2010-2011. Il y a au moins 2 milliards $ de trop dans ces nouvelles charges budgétaires. En effet, le gouvernement fédéral a refusé la semaine dernière de compenser le Québec pour avoir harmoniser la TVQ avec la TPS (il y a déjà de nombreuses années). Pourtant, les autres provinces comme l'Ontario ou le Nouveau Brunswick ont reçu récemment des montants d'argent en compensation pour avoir posé le même geste d'harmonisation. Non seulement le Québec a harmonisé sa TVQ avec la TPS mais il recueille les revenus de la TPS qu'il fait par la suite parvenir au fédéral. Ce refus du fédéral de compenser le Québec constitue une grande injustice envers les contribuables québécois et force le gouvernement du Québec à aller chercher 2.2 milliards $ additionnels dans les poches de ceux-ci. Encore une fois les Québécois auront payer deux fois ... pour la même chose. C'est une grande injustice cautionnée par le budget du gouvernement du Québec. Mais le gouvernement avait-il vraiment le choix. Après cet autre échec quelle est la solution proposée par le gouvernement aactuel pour que les québécois ne paient qu'une fois pour leurs services publics?

Rita Dionne-Marsolais

Diviser pour mieux régner

Rien de mieux que le budget du gouvernement Charest pour illustrer ce vieil adage. En misant sur une augmentation des tarifs publics plutôt que sur une hausse d'impôt des entreprises et des gens plus nantis ce dernier se fait complice du renforcement de cette classe de gens qui par ailleurs financent leurs campagnes électorales. Ce qui est encore plus malheureux c'est d'entendre à la radio monsieur Claude Montmarquette, professeur à l'université de Montréal et l'un des conseillers de monsieur Claude Bachand dans la préparation de ce budget, tout heureux d'avoir été entendu dire qu'il est normal qu'une personne âgée n'aie pas à payer pour les frais de scolarité d'un étudiant, et à l'inverse qu'un étudiant n'a pas à payer pour les frais de santé d'une personne âgée. Quelle belle leçon de solidarité à la québécoise. Cela veut aussi dire que si tu as les moyens d'étudier tu étudieras et si tu as les moyens de te faire soigner tu te feras soigner. Les impôts et taxes, et un crédit d'impôt de solidarité rééquilibreront quelque peu les choses pour les plus mal pris mais pour combien de temps avec cette logique du chacun pour soi qui s'installe bien au Québec avec la propagande qui l'a précédée. Même les Etats-Unis avec Barack Obama vont dans le sens inverse. Après Stephen Harper voilà que Jean Charest part sur les traces des tristement célèbres Georges Bush et Margaret Thatcher. Monsieur Montmarquette disait aussi ouvertement qu'un tel budget amènerait les gens à travailler plus et plus longtemps. C'est certain qu'avec une augmentation de la taxe de vente, des tarifs d'électricité, des frais de scolarité, de la taxe sur l'essence, d'une cotisation santé et d'un ticket modérateur, tous les gens comme moi et ma conjointe de la classe moyenne inférieure ( notre revenu annuel net mis en commun est d'environ 40,000$ ) devront envisager de travailler plus d'heures pour arriver et plus longtemps pour se retirer avec un revenu décent. Nous pouvons aussi envisager de fonder une commune dans la forêt québécoise et de vivre en bonne partie du troc comme au Moyen-Âge question de leur faire un pied de nez. A moins de se mettre à travailler au noir ou d'embarquer dans la magouille omniprésente au Québec et bien tolérée par le même gouvernement qui nous a pondu le budget d'hier. Finalement il y a aussi une autre solution : jouer au ti-culs et aller '' tirer des roches'' dans les belles grandes fenêtres de leurs beaux grands bureaux et de leurs belles grandes maisons.

Yves Chartrand, Montréal

Abolir des services

J'ai été fort déçu de voir les journalistes de La Presse louanger le budget de Raymond Bachand. Il n'y a rien de plus facile que de hausser les taxes! Le vrai courage aurait été d'abolir les services que nous n'avons pas les moyens de nous payer. De couper dans les dépenses de fonctionnement de l'Assemblée nationale en réduisant le nombre de ministres et de députés. De cesser d'acheter la paix sociale lors des négociations avec les puissants syndicats de la fonction publique. (Les chefs syndicaux crient à l'injustice uniquement pour épater la galerie.) Jean Charest n'a jamais fait montre de courage. Il vient de nous en donner un nouvel exemple. Quel gachis!

Yves Bougie

Où sont les coupures ?

Tout le monde est d'accord que les Québécois ne peuvent pas se payer 
le panier de services qu'on a présentement.

On a donc 2 choix pour atteindre l'équilibre: couper les dépenses ou 
encore augmenter les taxes.

Le gouvernement Charest a choisi la solution facile: augmenter les 
taxes sur les Québécois, qui sont déjà les citoyens les plus surtaxés 
en Amérique du Nord.

Mais, aucune véritable réduction dans les dépenses du gouvernement. 
Les dépenses vont continuer à augmenter, à raison de 2,8% cette 
année. Et seulement si le gouvernement rencontre sa cible, ce qui est 
loin d'être assuré.

Où sont les vraies réductions? Où sont les coupes dans les 6 
milliards $ de subventions aux entreprises? Dans le 1 milliard $ de 
subventions au secteur agricole? Dans les organismes comme la SGF ou 
investissement Québec? Dans la fonction publique?



Claude Leclair, St-Bruno

Fini la carte de crédit

Enfin quelqu'un qui pense à dire aux Québecois que l'ère de la carte de crédit à tous, est terminée.

Les lunettes roses des gauchistes ne sont plus à la mode. La dette du Québec se doit d'être ramenée à un pourcentage acceptable du PNB. Je serai touché par ces changements, mais je suis prêt à faire ma part.

Fidel Turbide

Les vaches sacrées

Je suis complètement abasourdi de voir à quel point ce budget est hypocrite et méprisant envers la classe moyenne. Certains crient qu'il était temps qu'on s'attaque aux vaches sacrées, moi je dis que ce n'est que fumisteries. Où l'argent se trouve? Elle est dans les profits vertigineux de nos entreprises, pas les PME, mais chez les banques, les papetières, les compagnies minières... Elle est dans les poches de ceux qui en ont! La dernière tranche de revenus imposable au Québec est de 76 770$ , pourquoi ne pas établir des taux d'imposition pour des tranches de revenus supérieurs? Encore une fois nous devons subir le manque d'audace d'un gouvernement qui a les deux mains sur le volant, mais qui regarde dans le rétroviseur en marche arrière! On se tire dans le pied avec des mesures comme celles-ci.

Yannik Couture, Montréal

Je vais m'exporter

Je suis d'accord pour payer un peu plus... à certaines conditions! Par contre, je vais débourser plus d'argent pour les mêmes services; la bureaucratie est toujours bien vivante. Les agences de santé sont toujours en place, la sécurité d'emploi (pourtant abolie en Suède) est toujours en place, etc. L'abolition, annoncée par Bachand, de certains programmes n'est que cosmétique. Seuls les logos seront effacés, les emplois étant simplement déplacés. Il n'y a aucune garantie que le gouvernement effectuera bel et bien 60 % de la part des efforts fiscaux. Et vous voulez qu'on avale cette idée? Avec tous les mensonges et les demi-actions, je vais mastiquer longtemps avant d'avaler. Je n'ai que 28 ans. Mon emploi est exportable... et je vais m'exporter! Ce budget me confirme que le Québec n'est plus un territoire où il fait bon vivre (opinion très personnelle) puisque mon portefeuille est plus épais dans une autre province.

Dani Cormier

Un citron trop pressé

À première vue, le gouvernement semble légitimé dans toutes ces décisions. Ce budget égorge la classe moyenne et si on ajoute une hausse des taux hypothécaires, une déflation, une dure récession va commencer. Et ce sera l'exode vers les banlieues en ce qui concerne les montréalais. Je prévois une baisse des REER, REEE etc. et des faillites personnelles. Le mot économie va se transformer en survie.

À trop vouloir presser le citron, le jus qu'il va en sortir va être amer. Et la criminalité va augmenter. On va se rabattre sur l'économie de la nourriture qui va engendrer de la malnutrition avec les conséquences que l'on connaît. La finance et les compagnies vont encore être exemptées pour créer des emplois. Le hic, c'est qu'elles créent des emplois en Chine et investissent aussi en Chine et dans les pays émergents, font des profits faramineux et se votent aussi des bonus astronomiques. Mais ça, on ne le voit pas et on ne veut surtout pas le voir. Conclusion: c'est le dernier mandat du gouvernement Charest et s'il y a une hausse des taux hypothécaires, ça sera peut-être aussi le dernier mandat du gouvernement conservateur, tout dépendra des budgets des autres provinces. Oublions les économies pour la retraite car il n'y en aura plus bientôt. Les gens vont travailler jusqu'à leur mort dans une dizaine d'années.

Le Conseil du patronat et vos amis du Conseil économique de Montréal peuvent bien applaudir et se frotter les mains, mais la criminalité va tellement augmenter que leur qualité de vie va s'en ressentir.

Jean Lespérance

D'accord

Je suis entièrement d'accord pour payer plus, mais pour les services que je reçois. Donc, d'accord pour les hausses de tarifs, d'accord pour une augmentation des frais d'universités, d'accord pour une contribution santé et un ticket modérateur (pardon orienteur), etc.

D'accord aussi avec une compression des dépenses du gouvernement: près de 60% ce n'est pas rien. La démagogie des partis d'opposition n'est que distraction par rapport à l'objectif de rétablir les finances de l'État.

Marcel Marquis,

Verdun


Les petits écopent

À quand un budget qui épargnera les «petits», les retraités et autres au lieu des entreprises, les financières, les minières, les papetières?

Jacques Malo, Boucherville

Pauvre

Avec toutes les hausses annoncées et le peu d'augmentation salariale que j'aurai avec le front commun, je serai pauvre en 2014.

Patrice Lesieur

Le fossé se creuse

Je suis scandalisé de voir que ceux qui ont des revenus supérieurs vont encore s'en tirer facilement. Par exemple, la taxe déguisée de 200 $ pour la santé en 2012, peu importe le revenu. Donc, tu gagnes 200 000 ou 15 000 $.

Tu donneras le même montant. C'est donc encore les gens à faible revenu qui vont faire les frais de la note. Notre magnifique gouvernement libéral s'organise pour creuser davantage l'écart. Plutôt que demander au peuple, il serait intéressant que notre gouvernement réorganise les énormes structures administratives qu' on a mis en place suite aux fameuses fusions qui ont été une catastrophe administrative et qui ont coûté très cher aux contribuables.

Jacques Dumont

L¹argent du peuple

Encore une fois, je rigole lorsque je prête l'oreille à ce budget. Il me semble que si les finances sont si mal en point pourquoi alors tous ces bonis de départ pour les «grands» ? Je n'ai pas encore bien digéré la prime de départ accordée à Mme Jérôme ­Forget. Prime qui selon mes connaissances est issue des cotisations de cette population déjà bien endettée. Je crois sincèrement qu¹il y a belle lurette que nos politiciens auraient dû abolir de telles allocations. Mais non, pourquoi feraient-ils cela, eux qui ne sont pas comme nous. Nous qui prenons une retraite sans allocation de départ en ces temps déjà très difficiles, comment comprendre. Comment comprendre que des gestionnaires de notre Caisse de dépôt aient eu droit à des bonis et ce même pour une gestion qui mènerait à la faillite de tout ménage. Il me semble que plus une certaine proportion de la population s¹appauvrit et plus

les riches prennent du gallon. Peut-être que cette dette est tout simplement une invention, de façon à ce que le petit peuple se croit utile. Des gens me disent qu¹après 60 ans l'on commence à oublier, il me reste bien des années. Entretemps je vais tenter de décrocher puisque rien ne change. Je crois même que mon vote ne sert plus à rien, je ne fais pas partie des «grands».

Pierre Bourassa, Longueuil

Une pilule difficile à avaler

Le virus Bachand/PLQ vient de nous frapper en pleine face. Pire que le A(H1N1), voilà qu'il nous rendra malade graduellement. C'est une attaque contre les services publics et encore (hélas) contre la classe moyenne. Ça me rend malade et j'en ai assez qu'on m'en mette autant sur le dos. Quant à la structure de taxation de l'essence, il m'apparaît toujours injuste que la TPS et la TVQ viennent s'ajouter au fardeau en s'appliquant par-dessus les autres. Le riche reste riche et le pauvre de la classe moyenne s'endette. Quelle lucidité.

Carroll Roy,

Lafontaine


Bye bye

En regardant le budget Bachand, j'en arrive à deux conclusions:

1) tant qu'à se faire lessiver, pourquoi ne pas se faire gouverner par la FTQ; ou encore Québec Solidaire?

2) Ce budget était la dernière goutte pour moi. À compter de demain, je me cherche un boulot à Toronto! Bye Bye Québec.

Alan Lambert, Outremont (mais pas pour longtemps)

L'individualisme triomphe

Je n'ai que 25 ans. J'ai été élevé avec la notion de partage. Je croyais que le partage était une valeur répandue dans la société: la grande guignolée, les téléthons, etc. Mais il faut croire que ce n'est que du philantropisme

qui nous aide à avoir bonne conscience et à vivre avec nos contradictions que nous impose notre mode de vie. Car l'impôt sur le revenu, une forme de partage juste et équitable, est vertement décrié. Zéro impôt, le dogme des

économistes. Et qu'advient-il du partage dans le dernier budget du gouvernement Charest? Le ministre Bachand nous dit qu'on ne peut pas imposer davantage les grandes entreprises de peur qu'elles ne créent plus d'emplois,

ou pire, qu'elles quittent le Québec. Mais diantre, que font-elles avec leurs profits records à 10 chiffres, les banques, les minières et les pétrolières? Ah oui! Elles offrent chacune 200 000 $ en don à Haïti. Claude Montmarquette nous informe sur les ondes publiques, mardi après-midi, que les personnes âgées n'ont pas à payer pour les frais de scolarité des étudiants et que les étudiants n'ont pas à payer pour les frais de scolarité: «Dégage grand-maman!», «Écrase le jeune!» On me dira que c'est la réalité d'aujourd'hui, je répondrai qu'elle est moche cette réalité. Et

qu'il ne faut pas s'étonner que les diagnostics de dépression se multiplient avec une telle mentalité. Le gouvernement libéral est déprimant, et en opinant du bonnet, nous sommes déprimants.

Martin Patenaude-Monette

Je songe à déménager

J'ai vraiment envie de déménager de cette république de bananes. Nous sommes imposés à 42% sur notre salaire et nous serons taxés à 14,5% sur les biens que nous voulons acheter. Nous avons des services de santé déficients (moyenne de plus de 6 heures d'attentes dans nos urgences) et maintenant, il faudra payer pour ces mêmes services déficients. En plus, nous devrons payer plus pour l'essence et l'électricité.

Est-ce que mon employeur voudra augmenter mon salaire pour compenser ces nouveaux frais ? e crois que ça ne vaut pas la peine de poser la question. De plus, avec les taux d'intérêt qui augmenteront sous peu, on se demande

bien comment nous finirons par s'en sortir.

Et elles sont où les coupures chez le gouvernement? Les réductions de personnels? Une meilleure gestion de notre

argent?

Ceux qui prennent ces décisions ont-ils à compter à la fin du mois pour boucler leur budget? Non, je vous l'assure, ils n'ont pas ce problème. Je ne crois pas qu'ils comprennent ce qu'ils imposent à la majorité d'entre nous

et le stress que nous devons subir à chaque mois afin de faire vivre notre famille...

Je pense sérieusement à déménager ailleurs qu'au Québec car bientôt je n'aurai plus les moyens de vivre dans cette province...

Charles Lambert

Injustice

Je ne suis pas surprise mais je suis surtout en colère à cause de ce gouvernement qui ose demander de payer 200 $ à la caisse santé à celui qui a un salaire de 20 000 $ et le même montant à celui qui gagne 50 000 $ ou 100

000 $. C'est une injustice flagrante pour ceux qui font des petits salaires.

Christiane Lussier

Un budget qui ose

Depuis le temps que tout le monde le demandait: un budget qui ose. Un budget qui ne plaît pas à tout le monde. Un budget sévère, austère, mais intéressant. Fini le gel artificiel des tarifs, fini les vaches sacrées, fini la remise à plus tard: enfin un budget réaliste. Bravo.

Jean-Pierre Girard, Châteauguay

Médiocre

Les tarifs des CPE vont rester à 7$ par jour, un non-sens. Évidemment, le gouvernement va piger dans les poches des contribuables québécois: augmentation de la TVQ de 2% et augmentation de la taxe sur l'essence de 1 cent le litre pendant quatre ans. Le gouvernement libéral vient de créer un nouvel impôt: l'impôt sur la santé. Tous les Québécois vont devoir payer chaque année un montant d'argent pour financer le système de santé. C'est un système universel, car même un contribuable qui ne va pas chez le médecin va devoir payer quand même cet impôt santé. C'est un budget médiocre d'un gouvernement médiocre, point à la ligne.

Simon Leduc

Arrêtons de chialer

Je suis d'accord avec le budget de Raymond Bachand. Je comprends les hausses de tarifs, mais le gouvernement doit se serrer la ceinture autant qu'il le prévoit. Collectivement, il faudrait cependant se poser une question: quel genre de société voulons-nous pour l'avenir? Nous n'avons plus les moyens pour maintenir tous nos services; est-ce que c'est seulement au gouvernement d'y voir? Non, je crois qu'il faudrait commencer par mettre nos propres culottes au lieu de chialer que tout est trop cher.

Annie Gasconne, Joliette



Un plus grand déséquilibre


Tout n'est pas mauvais dans le budget Bachand. Ce qui est cependant profondément inquiétant, c'est la fragilisation déjà précaire de la situation financière des citoyens qui gagnent entre 30 000$ et 40 000$ par année. Les plus riches et les compagnies sortent encore les grands gagnants de cet exercice. Par souci électoraliste, le gouvernement libéral a repoussé plus loin l'augmentation des tarifs d'électricité, de garderie et des droits de scolarité. Le sentiment global ressenti, c'est le choix d'un plus grand déséquilibre entre les plus fortunés et l'immense catégorie des travailleurs québécois qui luttent pour leur survie et celle de leurs enfants.

Jacques Léger, Montréal

Du courage

Le gouvernement devait agir, et heureusement il l'a fait. On a des défis à relever. En tant que mère monoparentale, j'avais un peu peur pour mon propre budget, mais je suis aujourd'hui rassurée. Des hausses de taxes, c'était à prévoir. D'accord, je vais peut-être penser à prendre l'autobus qui passe au coin de chez moi au lieu de payer à chaque plein un peu plus. Un fonds pour la santé, je suis bien d'accord. Il était temps d'y voir. Ça fait changement de constater que, parfois, il s'agit d'un peu de courage pour faire sortir les sympathisants. Je suis contente de voir qu'on ne pellette pas les problèmes en avant et dans les bras de mes enfants. Enfin!

Marianne Boudrias

Promesses tenues

Je suis un étudiant au baccalauréat et je trouve que le gouvernement a bien fait ses devoirs. Pas de hausse de frais de scolarité avant 2012, je suis content de voir que Jean Charest tient ses promesses. Malheureusement, la population commence tout juste à comprendre qu'on n'a pas les moyens de se payer tous les services que nous avons présentement. Le gouvernement devrait faire le ménage là-dedans. Par contre, avec le vieillissement de la population, on n'a plus le choix, il faut commencer maintenant. Je suis content que le ministre Bachand touche à la vache sacrée qu'est la santé. La hausse de tarif sur l'essence? Je suis aussi d'accord, ce gouvernement se dit près de l'environnement, maintenant il le prouve. Un budget réaliste avec des bons points pour la jeunesse, enfin!

Mathieu Samuel



Encore l'essence


Créer un fonds pour l'entretien du système routier et les transports en commun, on a déjà vu ça par le passé. Avec 3,5 cents de plus le litre, en plus de la surcharge de Montréal et Québec, et la TVQ, cela représente en tout une hausse garantie de 7 cents le litre.

Luc Desaulniers, Sainte-Dorothée

Gel symbolique

Il est surprenant, ce budget. Je suis contente qu'enfin, on prenne des décisions pas faciles. Le gel des salaires des élus et des hauts fonctionnaires, c'est fort en symbolique. Félicitations aux décideurs.

Valérie Salvail-Roy

Méprisant

Je suis viscéralement outré et hyper-révolté. Raymond Bachand a présenté un budget où les honnêtes travailleurs et citoyens vont encore payer davantage et où les fortunés de notre société vont encore s'en tirer à très bon compte en continuant à profiter encore d'abris, de fuites et de paradis fiscaux de toutes sortes. Ce budget est un indicateur assez évident que ce gouvernement, corrompu, exerce un mépris indéniable à l'égard du peuple québécois et que la défense des intérêts des intouchables membres de l'establishment, ces bandits en cravate, est la mission première du Parti libéral. Le premier «sinistre» Charest prouve ainsi hors de tout doute que notre système féodal à la moderne fonctionne bien!

Jacques Sideleau, Montréal

Pour un vrai budget

Les hausses de tarifs et de taxes présentées par le ministre Bachand nous donnent la énième preuve de l'incapacité de l'équipe Charest à sortir des sentiers battus. Parce que des solutions plus originales aux problèmes budgétaires existent. Comme l'idée proposée par Mario Dumont en 2008 et reprise par la suite par Jean-François Lisée de privatiser une partie d'Hydro-Québec. L'argent ainsi obtenu aurait aidé grandement pour obtenir l'équilibre budgétaire. Les agences de santé, qui sont des monstres bureaucratiques, auraient mérité d'être mises au régime puisqu'il est prouvé que nous avons beaucoup plus de fonctionnaires que l'Ontario pour gérer le système de santé. Comme les mises à la retraite seront nombreuses dans les prochaines années, l'opération dégraissage aurait pu se faire sans douleur. Puis former plus de médecins et permettre la mixité de pratique serait une avenue à explorer pour améliorer la qualité des soins. Nous aurions pu également au nom de la solidarité demander à la fonction publique un gel de salaire d'un an (comme d'autres provinces l'ont fait), question de laisser souffler les contribuables.

Pierre Langlois, Montréal

On stagne

Je me souviens d'une fois où M. Bachand avait dit que les jeunes familles avec deux enfants avaient 3500$ dans leur poche à la suite des baisses d'impôt. Et après, ce fut la récession... Je suis désolé, M. Bachand, mais nous n'avons pas 3500$ dans nos poches. Peut-être que votre limousine avec votre chauffeur privé pourrait être remplacée par une p'tite voiture format compact, économique, ou peut-être que vous pourriez conduire vous-même votre voiture. Déjà là, vous pourriez sauver en salaire annuel au moins 50 000$ au trésor public, multiplié par au moins 10 ministres, ça fait 500 000$ de plus à consacrer à la classe moyenne. Vous allez me dire que ce sont des économies de bouts de chandelle, mais je vous répondrai que pour ma part je n'ai pas 50 000$ dans mes poches, vous oui, alors payez. Vous méprisez les citoyens du Québec. Au lieu d'avoir des projets concrets de développement, vous stagnez et vous ne faites rien. En effet, vous voulez que nous contribuions davantage au système de santé, pourtant vous n'avez rien fait pour corriger la situation depuis 2003. Même les médias de toutes allégeances vous reprochent votre passivité, j'irai jusqu'à dire votre paresse. Vous avez laissé la situation se dégrader tellement qu'aujourd'hui nous devons réparer les pots cassés. D'autre part, c'est curieux ce que rapportent les médias, c'est qu'il n'y a rien dans le budget qui comporte des mesures de développement et de stimulation de l'économie. Nous savons que la situation actuelle dans le secteur industriel est précaire (chimique, pétrochimique, forestier, etc.), pourtant rien n'est fait. Pour quel travail êtes-vous payé, M. Bachand? Que faites-vous de vos journées? Mis à part de défendre votre gouvernement (avec un petit g) à l'Assemblée nationale. Nous, contribuables, payons en salaire les ministres, sous-ministres et autres députés pour quoi exactement? Votre gouvernement demande un effort de la part de la population du Québec, nous, et je pense parler pour tous mes concitoyens, nous vous demandons de voir un peu plus haut et un peu plus loin que votre nez et votre bedaine. Certains diront qu'il faut revoir l'effort collectif et revoir les services offerts aux Québécois, en intégrant ou pas le secteur privé. C'est une vision totalement restreinte du potentiel québécois qui est reflétée dans ce courant dit des «Lucides» et qui est reflétée dans votre budget. Où est rendu votre Plan Nord? Je vais répondre pour vous; nulle part parce que c'était une idée improvisée que vous aviez. En attendant, votre message c'est que nous devons payer pour votre inaction. Non merci, si j'avais le choix, je ne donnerais pas un sou de plus à votre ministère des Finances et du Revenu.

Frédéric Boisvert, Rougemont