Le gouvernement du Québec vient de déposer un projet de loi proposant des balises aux accommodements raisonnables. En particulier, le projet de loi 94 statue que les membres du personnel du gouvernement ou d'un établissement public doivent rendre les services à visage découvert. Les personnes recevant ces services devront aussi avoir le visage découvert. Ce projet de loi permettra-t-il de régler le problème des accommodements raisonnables ?

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VOS COMMENTAIRES

Nettement insuffisant

Ce projet de loi ne va pas assez loin. Il ne proclame nullement un État neutre ou laïque. La laïcité ouverte n'est pas la laïcité, c'est du multiculturalisme. On devrait interdire la burka et le niqab partout. C'est se promener avec une cagoule ou un masque et il me semble que ce n'est pas permis. Les signes religieux ostentatoires seront encore partout, y compris dans les écoles, les hôpitaux, dans tous les services publics et au gouvernement aussi (crucifix, kippa, turban, kirpan et hijab). Le gouvernement vient de justifier de tels signes partout. On vient entre autres de dire aux musulmanes voilées qu'elles peuvent désormais enseigner et travailler ainsi vêtues dans les services publics. Comment se fait-il que les fonctionnaires ne peuvent pas afficher leur appartenance à un parti politique (devoir de réserve) mais qu'ils pourront le faire pour leur appartenance à un groupe religieux? Comment peut-on déclarer que le principe de l'égalité entre les hommes et les femmes est respecté quand on sait très bien que le port du foulard islamique témoigne justement de cette inégalité? C'est un langage non-verbal très éloquent quand on rencontre un couple avec l'homme vêtu à la québécoise et la femme voilée qui l'accompagne. Encore une fois, notre gouvernement, qui a attendu et attendu, n'a même pas eu le courage de proclamer haut et fort que le Québec est un état laïque.

Carole Dionne, Pont-Rouge

Suivre les règles

Les accommodements raisonnables ne devraient pas exister. Toute personne provenant d'un pays étranger est la bienvenue ici, en autant qu'elle suive les règles locales lorsqu'elle est en public. Ce que les gens font en privé ne nous regarde pas. Si cette personne ne veut pas suivre nos règles locales en public, et bien elle n'a qu'à rester dans son pays. Si cette simple règle était suivie depuis le début de ce débat, nous nous porterions beaucoup mieux et la situation serait bien plus claire pour tout le monde.

Christian Bouchard

Précieux droits

Nous sommes au Québec, et dans ce coin de pays, les femmes ont travaillé fort pour prendre la place quelles ont aujourd'hui. Lorsque tu changes de pays, tu dois t'adapter aux façons de vivre du peuple qui t'accueille. Il est temps, pour ces hommes, de rendre la liberté aux femmes de leur peuple.

Martin Simard

Le refus de l'autre

Je souhaite commenter sur l'affaire du niqab: La décision de Québec était la bonne Le niqab n'est pas plus une façon acceptable de se vêtir dans une salle de classe que le fait pour une femme de porter bikini et talons hauts ou bien pour un homme de se montrer en classe vêtu d'un bermuda et de crocs avec la bedaine à l'air. Une femme qui porte le niqab doit comprendre que, pour les Québécois et les Canadiens, il s'agit non seulement d'un simple symbole religieux mais surtout de la manifestation ouverte du refus de communiquer avec l'autre. Un geste de repli sur soi et non d'intégration au pays d'accueil. Il est perçu comme un mur entre les personnes. Il va contre l'idée qu'en démocratie les gens supposent que l'autre, l'étranger, est perçu non comme une menace, comme quelqu'un de suspicieux, de qui on doit se méfier, mais au contraire comme quelqu'un à qui l'on prête de bonnes intentions. À cette fin nous montrons notre visage aux autres. Les tribus primitives qui restent sur la planète font de même! Vous portez le niqab sur la rue? D'accord. Mais attendez-vous à être perçue de manière très différente des autres badauds. De même, si vous portez le bikini sur St-Denis vous ne risquez peut-être pas une contravention mais plutôt de faire tourner des têtes et de vous faire harceler quelque peu (sifflets, regards soutenus, même certaines avances). On ne peut pas s'attendre à ce que tout le monde se plie à chaque nouvelle demande provenant d'immigrants mal intégrés qui vont ensuite prétendre que nous sommes racistes ou xénophobes parce que la majorité refuse certaines demandes! La décision de Québec était la bonne parce que la dame multipliait les demandes d'exception. Imaginez si elle avait demandé à ne pas faire face à des personnes de race noire? Ou a un gay ou une lesbienne? Ah! J'imagine le tollé d'ici. En Iran (une théocratie islamique) et en Arabie Saoudite (un royaume princier), les femmes portent le voile intégral. Mais une femme occidentale ne pourrait se promener en shorts de jean taille-basse montrant son nombril et ses jambes. Alors pourquoi devrions-nous accepter le niqab au Canada?

Luc Béland Gatineau, Québec

Les «désacommodements»

Le gouvernement va-t-il assez loin dans les «désacommodements»? NON! Quand nous allons en Irak, en Afghanistan ou en Arabie Saoudite, nous devons respecter leurs lois et coutumes sinon on se fait emprisonner ou déporter! Et pourquoi, nous les petits Québécois "accommodants niais" ferions nous autrement au détriment de notre respect de nous-mêmes? Non seulement on leur donne la même sécurité sociale que nous tous recevons car nous avons participé et participons encore à tous ces programmes avec notre argent au fil des ans, on changerait nos façons d'être à nous les Québécois? Le monde arabe est entrain d'assimiler la planète !

Louise Gauthier, Varennes

À visage nu

Le refus d'accepter que des personnes se masquent le visage lorsqu'ils reçoivent ou donnent des services publics n'est pas une balise qui relève du traitement d'une demande d'accommodement raisonnable selon moi. La question fondamentale est la suivante. Peut-on accepter que des membres de notre société, qui bénéficient donc de ses avantages, se masquent lorsqu'ils sont en société? Je n'accepte pas que des membres de gangs portent le masque pour éviter d'être reconnus. Nous en voyons pourtant régulièrement lorsqu'il est question des rassemblements des Hells Angels. Je n'accepte pas que des soi-disant défenseurs de l'environnement ou d'autres causes se masquent pour éviter d'être reconnus quand ils lancent des pierres. Je ne parle donc pas ici du casque nécessaire à l'exercice d'un sport. Dans notre société, ce sont les malfaiteurs qui se masquent. Point. Peut-il en être autrement quand on invoque des motifs religieux? Et si ma religion exigeait de moi d'être nu en public (Dieu vous en garde!) lorsque le température le permet? Ce serait acceptable pour moi mais ce serait faire preuve d'indécence pour le nudiste? Vraiment? Mais de la part de personnes qui ont choisi de vivre ici et que nous avons choisi d'accueillir, c'est pour moi l'ultime claque en pleine face! Parce que le message réel que sous-tend une telle attitude est le suivant: "Merci de m'accueillir. J'entends bien profiter de tous les avantages de vivre dans votre maison, mais en fait je ne veux rien savoir de vous." Entendez-moi bien. L'immigration est un bienfait et une nécessité pour qu'une société évolue et s'enrichisse. C'est l'immigration qui a créé toutes les sociétés. Elle crée des emplois, ouvre des horizons et permet aussi à des gourmands de mon espèce de faire des découvertes extraordinaires. Au contraire, se masquer bloque l'envie de connaître, le partage et le mélange, cet ultime partage. C'est de l'anti-immigration.

Yves Côté

Il faut aller plus loin

Je suis contre le port du niqab et similaire, partout et n'importe où sur la place publique. En autant que je suis concernée, c'est la même chose que de porter une cagoule et malheureusement, le port d'une cagoule a son but qui est de se cacher tel que le faisait les bourreaux au Moyen Age et sa réputation, intimider et empêcher de se faire identifier. On a beau prétexter que c'est une question de religion, mais pour moi c'est une façon réelle de provoquer, de se dérober, de se cacher et ne pas se faire identifier. Naima en est un bon exemple n'est-ce pas? C'est très facile de dire ''C'est ma religion''... Peut-être que certaines personnes le croient, mais elles sont dupes et nous n'avons pas à accepter leur naïveté qui peut amener de graves conséquences sociales de sécurité. Nous sommes un pays qui vit en paix et sans peur de l'autre. Nous vivons à visages découverts. Ceux qui ne veulent pas faire ainsi qu'ils s'en retournent... ou restent chez eux. C'est à eux à se conformer et pas à nous en tant que société d'accueil et société libre. Dans cette liberté j'appuie le profilage racial car il est et fait partie de ma sécurité. N'essayons pas de nous cacher sous un voile de pseudo ouverture à tout. Nous avons le droit de nous faire respecter.

Monique St-Onge, Montréal

Il était temps

L'égalité entre les femmes et les hommes ainsi que le respect de la neutralité de l'État québécois devraient OBLIGATOIREMENT figurer comme prérequis sur la documentation que les immigrants consultent, dans leur pays d'origine, AVANT qu'ils ne décident de venir s'établir au Québec. Je crois que le projet de Loi 94 ne permettra pas de régler tous les problèmes reliés aux accommodements raisonnables, mais constituera une base à laquelle les autorités pourront dorénavant se référer et qui leur permettra d'envoyer un message clair aux immigrants à l'effet qu'ils devront impérativement se conformer à cette réglementation ou tout simplement s'établir ailleurs, s'ils tiennent absolument à conserver leur idéologie archaïque. Il était grand temps ....

Suzanne Bélanger, Montréal

Interdiction totale

Tant que le port du voile intégral ne sera pas interdit dans tout l'espace public et non seulement dans les institutions publiques, le problème ne sera pas réglé. Il faut l'interdire dans les institutions financières, les commerces, tous les services, les parcs, la rue, les transports, incluant l'automobile privée. Des personnes voilées n'ont pas leur place dans notre société.

Marc Tremblay, Québec

Vivement une charte de la laïcité

Ce projet de loi est un coup d'été dans l'eau, car il laisse encore trop de place à l'interprétation, ce qui, jusqu'à maintenant, a curieusement comme conséquence de brimer plus particulièrement les droits des femmes. On note en effet qu'on a tendance à accommoder plus facilement les hommes, comme en témoignent des décisions fort déplorables, dont celle de la SAAQ qui permet aux juifs hassidiques d'être accompagnés d'un évaluateur mâle; on pense aussi au cas de la vitre opaque du YMCA et à beaucoup d'autres. En revanche, on note aisément qu'il est plus ardu pour une femme de bénéficier d'un accommodement. C'est particulièrement frappant quand on compare les décisions concernant la SAAQ et la RAMQ, d'un illogisme déconcertant. Le machisme est encore solidement ancré dans nos institutions. Je suis favorable à l'interdiction de tout accommodement dans l'espace civique, pourvu que les immigrants en soient informés d'une façon claire et sans équivoque avant leur arrivée au pays. Vivement l'adoption d'une charte de la laïcité (une laïcité totale et non ouverte) et d'une loi conséquente dont l'entrée en vigueur prévoirait un délai d'adaptation de quelques mois, au bénéfice des immigrants déjà installés au Québec. Ce serait intéressant qu'il y ait un référendum au sujet de l'adoption d'une charte de la laïcité. Les sceptiques seraient confondus!

Danielle Simard. Québec

Accommoder sans de dépouiller

Nous nous sommes fait enlever notre identité, pour accommoder des gens qui ne respectent pas notre culture et qui n'ont jamais eu l'intention de s'intégrer a quoi que ce soit. Au contraire, ils se sont implantés en sachant fort bien qu'ils seraient tolérés, sinon pourquoi se seraient- ils déplacé vers le Canada? Nous sommes tellement accommodants, nous avons courbé l'échine tellement, que nous avons de la difficulté a nous relever. Nous sommes un peuple pacifique et très généreux, accommoder ne veut cependant pas dire se laisser dépouiller.

Suzanne Gibeau

Insuffisant

Ce projet de loi ne va pas assez loin. Il faut interdire tous les signes religieux dans tous les espaces publics.

André Brisebois

Encadrons

On ne peut pas "régler" le problème des accommodements raisonnables, mais on peut l'encadrer, ce que fait un peu tard le gouvernement de Jean Charest. Je félicite Kathleen Weil. Par définition, accommoder, c'est faire preuve de souplesse, c'est respecter les individus plutôt que de les traiter par des règles anonymes et des interdits mur à mur, comme le font tous les régimes totalitaires. Nous devrions être fiers de pouvoir accommoder, selon les limites de nos valeurs fondamentales. Interdire qu'une préposée aux services de la Régie du logement, de la Société de l'assurance automobile ou d'un CLSC porte une croix à son cou, un hijab sur sa tête, ou qu'un préposé porte une kippa ou un turban sikh, pourquoi? Les représentants de la loi et de la justice portent déjà une toge ou un uniforme: ils sont déjà, selon nos propres critères, dans une classe à part et leur interdire les signes religieux va de soi.. Mais aux autres? Fournir des services offerts par l'État ne signifie pas que l'on incarne l'État. Pensez en outre à l'odieux qu'il y aurait pour un directeur ou une directrice de service d'exiger d'une employée arrivée au bureau d'enlever la petite croix qu'elle porte à son cou! À l'arrogance qu'il y aurait à décréter qu'une jeune femme arabe ment en soutenant qu'elle porte le hijab non comme symbole religieux mais comme signe d'identité. Pire encore: de devoir décider ce qu'est ou non un signe religieux "ostentatoire"! On voudrait tout régler par des interdits catégoriques, mais ce serait Kafka!

Pierre Nepveu

Montréal

Ce projet de loi ne va pas assez loin

Le niqab, la burqa et autres voiles doivent être interdits dans tous les lieux publics. Au Québec, nous vivons à visage découvert, cela fait partie de nos valeurs profondes. De plus, il faut affirmer l'état laïc du Québec, le Québec ayant évacué la religion au nom de l'égalité des sexes et de la justice sociale. Et même, nos fils vont-ils devoir changer de place dans une classe, s'exprimer en regardant le sol pour ne pas regarder madame Niqab. Incroyable que le cégep St-Laurent à Montréal ait tenté de négocier pendant des mois. Nos enfants et nos petits-enfants vont-ils être confrontés à la peur, entourés de personnes à l'allure inquiétante.

Il n'y a pas de cas par cas possible, c'est une question de principe. Il faut des dirigeants responsables qui comprennent les enjeux et qui ne mettront pas le peuple québécois en péril, des dirigeants qui ne détruiront pas nos rêves.

De plus, à mon avis, la loi sur l'immigration va devoir être clarifiée et, s'il y a lieu, changée. Immigrer c'est un privilège, les personnes qui veulent venir au Québec doivent s'engager à respecter nos valeurs, notre société démocratique, notre identité, notre culture, notre mode de vie. Madame niqab - pas de visage, pas de nom comme l'a dit Madame Bombardier - s'est expulsée elle-même, elle a abusé de la générosité de la société qui l'accueille.

Tous les Québécois, femmes et hommes, doivent dire que la loi ne va pas assez loin.

Élise Diotte

Protégeons nos valeurs fondamentales

Je ne crois pas que ce soit suffisant, car on ne traite que du port du voile. Le vrai problème est surtout la ségrégation que l'on tolère envers les femmes. De plus, cette loi devrait défendre qui que ce soit de refuser d'être servi ou évalué par une femme.

On invoque trop souvent la religion et on prétend que l'on réduit leur liberté. Le choix est pourtant facile et accessible à tous ces citoyens. D'imposer le port du voile et d'empêcher un être humain de s'épanouir est un crime contre l'humanité et les valeurs fondamentales de notre société.

Marcel Devost

Laval

Insuffisant

Je suis d'accord avec la décision d'interdire le port du niqab. Le gouvernement a eu raison. Par contre, ce projet de loi ne va pas assez loin et ne couvre pas tous les points. Il omet de mentionner si l'employée de bureau qui n'a aucun contact avec le public a le droit de porter des signes religieux , tel le foulard. Maintenant que le niqab est prohibé au travail, le foulard pourrait paraître acceptable? C'est dans ce sens que le projet de loi ne va pas assez loin.

Le gouvernement nous propose une laïcité ouverte. On a qu'à voir ce qui se passe en Europe pour constater qu'il fait fausse route. Je suis pour une laïcité fermée et je suis contre tout signe religieux ostentatoire dans le milieu du travail, fonction publique ou pas. On n'a pas à supporter l'identité religieuse de ceux avec qui on travaille. La religion est du domaine privé ! Les signes religieux musulmans sont pour moi une provocation, un rappel de leur non intégration et je doute de leur assimilation à notre société québécoise. Ils exigent, au nom de la charte des droits, ce qui nous serait refusé dans leur pays d'origine. On n'a qu'à penser aux nombres de chrétiens qui sont tués et massacrés, juste parce qu'ils osent pratiquer une autre religion que l'islam.

Chez nous au Québec, francophones dans un continent anglophone, nous avons l'habitude de nous battre pour conserver notre langue, nos valeurs, notre culture et notre identité. Ne me dites pas que nous avons fait tout ceci pour rien ! Ce même combat, nous le répéterons afin de protéger la laïcité. Nous sommes coriaces et en avons vu d'autres.

Madeleine Vaillancourt, Montréal

Nettement insuffisant

Y a-t-il des accommodements raisonnables en Égypte, en Iran, en Corée du Nord ou en Chine? Pourquoi devons-nous nous accommoder de tous les immigrants, particulièrement de ceux qui sont ici depuis plusieurs générations, mais qui ne veulent pas s'accommoder? Nous demandons aux femmes musulmanes de se dévoiler, mais nous ne critiquons pas les femmes de la foi hassidique ... pourquoi deux poids deux mesures?

Pourquoi nous nous disons-nous d'une société laïque, mais nous nous accommodons de la foi des autres religions. Et la nôtre, qu'en est-il? Nous reste-t-il un brin foi? Chercher l'erreur...

François Spénard, LaSalle

Du temps perdu

Le gouvernement et la classe politique tentent, par tous les moyens, de dévier l'attention du public des enjeux primordiaux en l'occupant avec des futilités comme le pseudo débat sur les accommodements raisonnables. Dans quelques semaines ou quelques mois, lorsque le gouvernement augmentera les tarifs et taxera davantage les pauvres et la classe moyenne, nous allons nous retrouver devant le fait accompli. Nous allons nous lamenter sur votre sort et nous regretterons d'avoir perdu notre temps dans des débats futiles au lieu de défendre nos acquis sociaux.

Abdelkader Chikh Daho, Montreal

Accommodement déraisonnables !

Je l'avoue, je fais une petite montée de lait ce matin. Je suis outrée. J'ai honte. Honte du semblant de gouvernement qui dit-on gouverne ce pays, cette province. Tout d'abord, je ne suis pas raciste et loin s'en faut, mais je prône la maxime suivante : A Rome, fait comme les Romains.

Imaginons un instant que moi, conductrice du Québec, moi qui conduit à droite, je décide de conduire à droite dans un pays qui conduit à gauche. Est-ce que le dit pays va "m'accommoder" ? J'en ai marre d'entendre parler d'accommodements raisonnables. Que ce soit la burka, le kirpan, le voile, les congés, le casher, la prière, le Coran ou que sais-je encore. Je ne suis pas une pratiquante, ni même une grande croyante. Seulement voilà, Noël, Pâques, la Saint-Jean Baptiste, font partie de notre culture. Je n'ai rien contre le fait qu'un homme porte un turban, mais pas dans le cadre de son travail. Par contre, il peut bien aller à l'épicerie enturbanné s'il le veut. Je n'ai rien contre le fait que l'enfant porte le kirpan, mais pas à l'école, ni dans les activités de groupe. Le voile, sujet délicat s'il en est un, représente la soumission de la femme, je dis non, tout simplement. Par contre si tout les musulmans, hommes et femmes portaient le voile, ce serait différent, différent dans le sens où ils sont alors égaux, ce n'est plus une suprématie de l'homme. Néanmoins, je refuse obstinément le voile intégral que ce soit pour n'importe qui. Je voudrais bien voir si j'allais vivre en pays musulman si on m'accommoderait si je me promenais en mini jupe et camisole bedaine.

Je veux un gouvernement qui se tient debout. Qui prend ses responsabilités et qui s'assume. Nous avons une richesse d'immigrants qui peuvent et veulent travailler et qui ont les compétences et les capacités de le faire, alors cessons de les obliger à vivre comme des mendiants J'aimerais bien que mon gouvernement se tienne debout. Vous êtes payés pour gouverner ce pays et bien faites le. Assumez-vous, prenez vos responsabilités et cessez de vous cacher les uns derrières les autres. A Rome fait comme les Romains.

Marie-France Guérin, Chambly

Loi contraire à la Charte

Ainsi, il faudra montrer son visage pour transiger avec l'état. Est-ce que cela signifie que les services téléphoniques seront désormais interdits? De même pour les services par la poste? Pourquoi le fonctionnaire doit-il maintenant voir le visage de la personne à qui il parle, ne fut-ce que pour donner de l'information? Parce que la vue d'une femme voilée heurte ses valeurs? Est-ce que cette valeur, celle d'avoir le visage découvert, a été inscrite dans une constitution quelque part? À part celle d'Hérouxville bien sûr.

On dit que cela heurte l'égalité des sexes. Mais l'égalité, c'est un droit et non un devoir. Qu'un homme ou une femme décide d'être soumis, c'est son choix personnel. Pourquoi devrions-nous attaquer les gens qui ont des droits et qui ne prennent pas des mesures pour les appliquer, selon notre perception de sa situation? Et si cette coutume était plutôt reliée à la piété, à un désir de spiritualité, à une pudeur héritée de ses ancêtres, inscrite dans sa tradition? Est-ce que ce qui importe est l'interprétation qu'en tirent les féministes pures et dures?

On voit bien qu'il s'agit d'une décision populiste et à la limite du racisme. « Je n'aime pas cette coutume qui m'est étrangère. Donc je te la refuse et tu ne seras plus considéré comme un citoyen à part entière tant que tu n'y renonces pas ». Voilà la vraie réflexion superficielle derrière cette loi, laquelle est contraire à la Charte des droits et qui ne tiendra sûrement pas devant les tribunaux.

Cette loi n'est pas là pour appliquer la neutralité de l'état en matière de religion. C'est une loi qui se veut hostile envers une religion particulière, l'Islam.

Jeannot Vachon, Québec

D'autres femmes voilées

Il fut un temps où les femmes voilées ne suscitaient pas autant d'appréhension dans le service public, quand les petites soeurs des communautés religieuses soignaient nos malades dans les hôpitaux et enseignaient à nos enfants dans les écoles.

Dans le complexe administratif de mon employeur, l'entretien est assuré par une bande de petites magrébines enjouées et joviales. Il y a deux ans, je complimentais l'une de celles-ci sur l'élégance de son hijab et lui disais combien ma femme, qui avait perdu ses cheveux à cause de la chimio, serait belle là-dedans. Deux jours plus tard, j'en trouvais un sur mon bureau...

Charles Savard

Un début raisonnable

Mon opinion est que ce n'est pas suffisant, mais qu'il faut commencer quelque part et ne pas aller trop vite. Moi je crois que de commencer à légiférer dans ce domaine et certainement mieux que de rien faire. Je suis l'actualité de très prêt, et je crois que c'est au Québécois de défendre sa culture et arrêter de toujours s'excuser et avoir peur de se faire traiter de raciste. Je me souviens d'une émission, un débat sur la question, il y avait un Rabin qui disais que c'était au Québécois de défendre leurs culture et arrêter de penser que les immigrés vont s'intégré de plein gré. Le Québec doit fixer des balises et des lois. C'est le début et il ne faut pas arrêter maintenant qu'on a commencé.

Claude Draper, Lac-Mégantic

Québec a choisi la laïcité mollassonne

Encore plus molle que la laïcité préconisée par la commission Bouchard-Taylor, la laïcité pour laquelle le Gouvernement Charest opte en est une si édulcorée, qu'elle s'annihile elle-même. Peut-on sérieusement lui donner le nom de laïcité?

Comment ne pas voir que le refus d'enlever son symbole religieux pour servir dans la fonction publique, prouve par le fait même qu'on passe son Être suprême ainsi que ses préceptes religieux, avant toutes les valeurs démocratiques. Et si des directives entraient en conflit avec ses préceptes religieux ou étaient perçus comme tel, concernant l'avortement ou la contraception par exemple; comment présumer que ces personnes seraient subitement capables de neutralité ?

Gisèle Filion, Montréal

Plus de fermeté

Avant le 11 septembre 2001, nous n'avions pratiquement jamais eu à débattre sur les accommodements religieux. Nous nous accommodions...

Nous avons laissé la province être envahie par le radicalisme islamique et maintenant, c'est comme le lierre de terre, nous sommes incapables de le contrôler. Il faut que toute la population s'oppose activement au port de tout niqab ou burka sur notre territoire.

Ces femmes endoctrinées ne montrent aucun signe de volonté d'intégration. Elles continuent à se cacher, n'achètent que des vêtements de leur communauté, des aliments de leur communauté. Elles veulent occuper des postes de choix dans le monde du travail mais veulent-elles participer au développement économique du Québec ou à celui de leur communauté ?

Les voiles se sont propagés à une vitesse fulgurante, à Montréal. D'abord par solidarité puis, par mode chez les jeunes filles (on a même vu des couturiers flirter avec le voile) et maintenant, c'est la propagande ou la contestation.

Le voile intégral n'est pas un vêtement. C'est un masque. Une personne qui a peur que l'on connaisse son visage n'est pas digne de vivre ici. C'est un manque flagrant de respect et d'honnêteté.

Je me demande ce que le statut de la femme attend pour amorcer un mouvement contre ces pratiques archaïques. Ces femmes ne sont pas de passage ou en visite, elles sont là pour rester et propager leur assujettissement chez leurs filles. Nous avions une belle société, pleine de diversité, de liberté, de couleur et de plaisir.

Il faut exiger plus de poids à cette loi 94 en élevant des balises pour tous signes religieux, y compris les établissements.

Francine Ringuet, Mascouche